Radio Chrétienne
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Chapitre 3
Verset 20
Il est arrivé à plusieurs reprises qu'on me dise: j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à t'annoncer; laquelle veux-tu que je te donne en premier lieu? J'ai toujours répondu: dis-moi d'abord celle qui est désagréable ! Parce qu'ensuite, la bonne met du baume sur le coeur. Eh bien ! Dans l'Épître qu'il adresse aux Romains, l'apôtre Paul fait de même. Il s'est tout d'abord montré plutôt brutal lorsqu'il a établi à coups de massue la condamnation universelle de toute la race humaine.
Chaque être humain est sous un anathème, placé sans appel, sous le verdict du jugement divin à cause du péché endémique qui habite le coeur de chacun d'entre nous; il n'y a pas d'exception. C'est dur à entendre. Heureusement que maintenant vient la bonne nouvelle. Dieu a une solution. Mais avant de continuer à lire le texte du chapitre 3 de cette Épître, et en arrière-plan de ce qui va suivre, je rappelle une fois encore ce qu'un prophète de l'Ancien Testament a dit concernant notre condition spirituelle et morale:
Nous sommes tous semblables à des êtres impurs, toute notre justice est comme des linges souillés. Nous sommes tous flétris comme un feuillage, nos fautes nous emportent comme le vent (Ésaïe 64.6).
Voilà décrit de manière fort exacte mon état spirituel devant Dieu.
Verset 21
Je lis à présent la suite de l'Épître:
Mais maintenant, sans faire intervenir la Loi, Dieu a révélé comment il nous déclare justes, comme l'avaient annoncé les livres de la Loi et les écrits des prophètes (Romains 3.21).
Ce début de phrase: Mais maintenant est un contraste saisissant avec ce qui précède qui est une longue condamnation en long en large et en travers de toute l'humanité. Paul vient tout juste de dire: personne ne sera justifié devant lui par des oeuvres ou une bonne conduite . « Mais maintenant » est placé en opposition aux temps passés régis par la Loi de Moïse. Mais maintenant est aussi un contraste avec notre situation tragique dans laquelle il nous est impossible d'être déclaré justes en essayant d'obéir aux exigences divines. Paul dit en substance que désormais Dieu nous a placés sous un nouveau régime qui ne tient plus compte de la Loi. Cette idée est accentuée par le fait que l'expression «Sans faire intervenir la Loi » est placée tout de suite après «Mais maintenant » dans le texte originel grec, qui est donc: Mais maintenant, sans faire intervenir la Loi, Dieu a révélé comment il nous déclare justes .
Vous trouvez peut-être que je cherche la petite bête et c'est vrai. Mais j'ai de bonnes raisons, car ce sujet primordial concerne le sort éternel des êtres humains. En effet, ce texte adresse la quête universelle qui résonne d'une extrémité à l'autre de la planète. Toute personne cherchant à être acceptée par Dieu se pose la question: Comment puis-je devenir juste devant le Seigneur qui m'a créé? C'est ce qui explique l'importance de la déclaration de l'apôtre: Mais maintenant, sans la Loi est montrée clairement la justice de Dieu. En fait, et je continue à être tatillon sur les détails, Paul avait déjà dit la même chose tout au début de l'Épître lorsqu'il a affirmé: cet Évangile que j'annonce nous révèle clairement en quoi consiste la justice que Dieu accorde. Et puis il avait alors précisé comment cette justice s'obtenait en citant une parole de l'Ancien Testament qui dit: Le juste vivra par la foi.
Donc, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. L'enseignement de Paul concernant la justice de Dieu dans le Nouveau Testament n'est pas étranger aux livres de la Loi de Moïse et aux écrits des prophètes de l'Ancien Testament. Sous le régime de l'Ancienne Alliance, et conformément aux ordonnances prescrites par l'Éternel, les Israélites ont dû construire un Tabernacle puis un Temple dans lequel ils devaient sans cesse immoler des animaux afin d'avoir accès à leur Dieu. En fait, tout au début de la race humaine, Abel, le fils cadet d'Adam et Ève, a déjà dû offrir un agneau en sacrifice afin de pouvoir s'approcher de l'Éternel.
Pour la nation d'Israël, l'offrande minimum était de deux holocaustes par jour; et cela ne tient pas compte des offrandes à titre personnel qui étaient pour la plupart obligatoires pour une foule de raisons qui sont données dans les livres de la Loi. Sur l'année et pour la nation, avec toutes les fêtes et si j'ai bien compté, cela faisait: 115 taureaux, 38 béliers, 1 196 agneaux, et 31 boucs; une véritable hécatombe, surtout dans les rangs des agneaux.
Ces sacrifices interminables préfiguraient la croix sur laquelle le Fils de Dieu en tant qu'Agneau de Dieu, a offert une fois pour toutes le sacrifice parfait et définitif qui a satisfait la Justice absolue de l'Éternel. À côté de Moïse, les prophètes ont eux aussi annoncé la venue et le sacrifice du Christ. Je cite le passage le plus connu:
Nous étions tous errants, pareils à des brebis, chacun de nous allait par son propre chemin: l'Éternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous. On l'a frappé, et il s'est humilié, il n'a pas dit un mot. Semblable à un agneau mené à l'abattoir, tout comme la brebis muette devant ceux qui la tondent, il n'a pas dit un mot. Il a été frappé à mort à cause des péchés que mon peuple a commis (Ésaïe 53 6-8).
Tout l'Ancien Testament annonce le Christ. Voilà pourquoi la justice de Dieu a clairement été révélée en Jésus et par lui. La justice qui me rend présentable aux yeux de mon Créateur ne se trouve qu'auprès du Christ; Paul le dit dans une autre Épître que je cite:
Grâce à Dieu vous êtes unis au Christ qui est devenu pour nous justice (1Corinthiens 1.30).
Encore dans une autre Épître, l'apôtre précise comment cette justice qui vient de Dieu et de Jésus nous est transmise. Je lis le passage:
Celui qui était innocent de tout péché, Dieu l'a fait devenir péché et l'a condamné à notre place pour que dans notre union avec le Christ, nous soyons justes aux yeux de Dieu (2Corinthiens 5.21).
Il va presque sans dire que cette union avec le Christ se réalise par la foi et pas autrement. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Paul. Je suis encore tatillon et je veux répéter une seconde fois ce que l'apôtre a dit au tout début de cette Épître. Je lis:
La justice de Dieu se révèle dans l'Évangile par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit: Le juste vivra par la foi (Romains 1.17).
Il ne s'agit pas d'un acte magique, mystique ou d'un rite quelconque, mais d'un acte de foi, toujours la foi et rien que la foi. Ne dit-on pas: il n'y a que la foi qui sauve ! Cette justice que Dieu donne ne relève d'aucune loi, ni celle de Moïse, ni celle du Sermon sur la Montagne. Ce n'est pas en accomplissant quelque chose, en me soumettant à ceci ou cela que je deviendrai juste aux yeux de Dieu, car il n'accepte pas l'imperfection. Maintenant que j'ai pris de la bouteille, j'ai eu le privilège, au fil des années, de connaître pas mal de gens qui avaient placé leur confiance en Jésus-Christ et qui sont morts. La plupart étaient des gens très bien, sous toutes les coutures, mais aucun n'était parfait.
Alors, la question se pose: où sont-ils aujourd'hui, et que sont-ils devenus? Eh bien, sur la base des Écritures, à cause de leur foi en Jésus-Christ et grâce à elle, ils ont été revêtus de la justice parfaite de Jésus-Christ, de Dieu lui-même et sont donc entrés au paradis pour partager la gloire éternelle du Seigneur du ciel et de la terre. Il se trouve qu'un jour je vais aussi mourir et la question se posera: où vais-je aller, et que vais-je devenir? Dieu a pourvu à la justice dont j'ai besoin pour entrer en sa présence et je l'ai accepté. Donc, j'irai moi aussi au ciel.
Verset 22
Je continue le texte.
Dieu déclare les hommes justes par leur foi en Jésus-Christ, et cela s'applique à tous ceux qui croient, car il n'y a pas de différence entre les hommes (Romains 3.22).
Quand j'ai découvert la grâce de Dieu, je pensais que chaque personne en avait plus ou moins besoin selon son degré de déchéance. Plus son âme était noire, plus Dieu devait s'abaisser pour descendre à son niveau. En réalité, selon l'enseignement des Écritures, nous avons tous besoin de la même justice, être habillé du même vêtement blanc pourrait-on dire, afin de pouvoir entrer dans la salle des noces éternelles de l'Agneau, lorsque le Fils de Dieu célébrera son union avec l'Église. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de différence entre les fautifs; certains sont davantage éloignés de Dieu que d'autres, mais en fin de compte tout le monde est du même côté de la porte, à l'extérieur du royaume des cieux.
Sous le régime de la Loi, l'Éternel exigeait que l'homme soit juste. Sous celui de la grâce, c'est le Créateur qui me revêt de sa propre justice, c'est aussi lui qui la pourvoit. Celle-ci est la somme de tout ce que Dieu exige et approuve. L'obtention de la justice par la foi en Jésus ne signifie pas qu'il y ait un quelconque mérite dans ma foi. Elle n'est qu'un moyen, un instrument pour saisir le don de la vie éternelle. C'est comme un robinet qui ouvre l'arrivée de l'eau. Ce n'est pas ma confiance en Christ qui me sauve, mais sa personne. C'est lui qui a offert le sacrifice de réparation de mes fautes; c'est son sang qui a effacé mes péchés.
Moi je n'ai rien à faire sinon à l'accepter, par la foi bien sûr. Si vous sentez la fraîcheur et que je vous prête une petite laine toute fine, mais que je vous dis qu'elle a été traitée avec un nouveau produit et qu'elle va vous tenir bien au chaud, vous me croirez peut-être. Si oui, vous endosserez le vêtement; sinon, vous irez chercher autre chose à vous mettre. Si je me reconnais coupable devant Dieu, Jésus propose de me revêtir de sa justice. Je l'accepte ou je vais voir ailleurs. Le fait que c'est par la foi en Christ qu'une personne est déclarée juste s'oppose aux conceptions juives qui prétendaient avec insistance détenir une position spéciale devant Dieu en vertu de leur naissance physique. C'est pour cela que Paul ajoute: il n'y a pas de différence entre les hommes .
Tous les privilèges antérieurs que les Israélites pouvaient posséder étaient maintenant inutiles, car sous le régime de la grâce, Dieu offre une position de justice à tous les pécheurs repentants sur la base de leur foi en Jésus-Christ. Puisque tous, Juifs et païens, sont sous l'empire du péché, le salut est offert à tous de la même manière. En fait, même dans l'Évangile qui raconte l'histoire de Jésus sous le régime de la Loi, le salut s'obtenait non par les oeuvres, mais par la foi en lui, le Fils de Dieu. Il l'a dit lui-même. Je cite le passage:
Et que devons-nous faire pour accomplir les oeuvres que Dieu attend de nous? lui demandèrent-ils encore.? L'oeuvre de Dieu, leur répondit Jésus, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. C'est moi qui suis le pain qui donne la vie (Jean 6.28, 29, 35)
Verset 23
Je continue le texte de Paul.
Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu (Romains 3.23).
Il n'y a pas de distinction entre les êtres humains parce que tous sans exception sont coupables devant Dieu. Puisque toute la race humaine a été plongée dans le péché à cause d'Adam, le résultat est le même pour chacun d'entre nous, qui que nous soyons et quelle que soit notre appartenance ethnique. Les privilèges des Juifs ne les excluent pas de la condamnation divine. Non seulement tous ont péché, mais tous continuent à être privés de la présence de Dieu et de la source de la vie. Le créateur désire que les hommes partagent sa gloire, mais leurs péchés les en empêchent. En conséquence, personne n'est admissible dans le royaume des cieux.
Verset 24
Je continue le texte.
Tous ont péché et ils sont déclarés justes gratuitement par sa grâce; c'est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ (Romains 3.24).
Le verbe qui est traduit «déclarés justes » était utilisé pour la libération d'un prisonnier ou d'un esclave, parfois en échange d'une rançon. Dans l'ancienne version grecque de l'Ancien Testament, ce mot est employé pour parler de la délivrance du peuple d'Israël de l'esclavage égyptien, ou d'une nation étrangère ou du péché. Les coupables sont déclarés justes sans raison; c'est un pur don du Dieu miséricordieux parce qu'il n'y a rien en l'homme qui mérite quoi que ce soit. D'ailleurs, la définition de la grâce est une faveur non méritée. Le Créateur aime sa créature et c'est la seule raison pour laquelle il veut lui donner la vie éternelle. Je lis un passage:
À cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions spirituellement morts à cause de nos fautes, il nous a fait revivre les uns et les autres avec le Christ (Éphésiens 2.4-5).
Cependant, Dieu se devait d'être fidèle à lui-même. À cause de sa sainteté, il ne pouvait pas simplement fermer les yeux sur les péchés des hommes et les accepter comme ça, bruts, avec la gangue de leurs fautes. Il fallait aussi que justice se fasse parce que le Créateur avait été offensé, violé dans son intégrité par la rébellion de sa créature. C'est pour cela que Dieu a dû frapper Jésus et le faire mourir alors qu'il portait les fautes des hommes.
Cet acte de justice a satisfait la sainteté divine qui exigeait le châtiment du coupable. C'est donc grâce à Jésus-Christ que je suis délivré des conséquences de mes péchés, que je suis pardonné. Voilà pourquoi le salut ne peut être obtenu que par l'intermédiaire de Jésus seul. Il est l'unique médiateur entre Dieu et les hommes. Il n'y en a pas d'autre. Ceux qui ont personnellement fait confiance à Jésus-Christ paraîtront, devant la barre du Grand Jugement, revêtus de sa justice. Je cite un passage écrit par l'apôtre Paul:
Mon désir est d'être trouvé en lui, non pas avec une justice que j'aurais moi-même acquise en obéissant à la Loi mais avec la justice qui vient de la foi en Christ et que Dieu accorde à ceux qui croient (Philippiens 3.9).
Il y a l'habit crasseux et troué de mes bonnes actions, et qui est entaché de mon péché, et le vêtement blanc étincelant de la justice divine. Je choisis le second.
Verset 25
Je continue le texte.
C'est Jésus-Christ que Dieu a offert comme une victime destinée comme propitiatoire (à expier les péchés), pour ceux qui croient en son sang (Romains 3.25).
Dieu est le seul et unique architecte du salut. Le propitiatoire était le couvercle du coffre de l'alliance qui se trouvait dans le Lieu très saint du Tabernacle puis du Temple que les Juifs avaient construit. Le Jour du Grand Pardon qui s'appelle Yom Kippour, le grand-prêtre aspergeait de sang ce couvercle afin de faire l'expiation des péchés du peuple. Ce rite était imposé par la Loi. Je cite un passage du Nouveau Testament:
Selon la loi, presque tout est purifié avec du sang; et sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon (Hébreux 9.22).
Le jour du Grand Pardon était une préfiguration du sacrifice du Christ, qui garantit la faveur divine à ceux qui l'acceptent par la foi. La mort de Jésus est le sacrifice final qui a pleinement satisfait à toutes les exigences de Dieu.
Verset 26
Je continue.
Ce sacrifice montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés commis autrefois, au temps de sa patience. Ce sacrifice montre aussi la justice de Dieu dans le temps présent, car il lui permet d'être juste tout en déclarant juste celui qui croit en Jésus (Romains 3.26).
Dans sa grâce, le Créateur s'est montré patient envers les fautes commises dans le passé par tous les gens qui ont vécu avant la venue du Christ et de son sacrifice. En effet, Dieu avait prévu d'avance de pardonner ces péchés au moment où Jésus les porterait sur la croix et expirerait. Avant la venue du Messie, les croyants recevaient déjà le salut par la foi, mais à crédit. Depuis que l'homme avait désobéi à son Créateur, le dilemme divin était de satisfaire sa propre justice vis-à-vis des pécheurs, et en même temps de faire preuve de grâce, d'amour et de miséricorde envers ses créatures rebelles et aliénées, afin de les ramener à lui.
La solution a été le sacrifice de Jésus-Christ. La croix fut un châtiment terrible contre Jésus parce qu'il portait tous les péchés de l'humanité, passés et à venir, et a dû les expier par ses souffrances. Par ce jugement, Dieu a réussi un tour de force. D'une part, sa colère a été apaisée, et d'autre part, il pouvait dorénavant accomplir son désir de sauver les hommes coupables. Le péché étant expié, sa sainteté était sauve et sa justice satisfaite. Maintenant donc il avait la liberté de déclarer juste tout pécheur qui se repentait et plaçait sa confiance en Jésus.
Il faut cependant noter et répéter que le salut n'est pas pour autant automatique. Je dois faire une démarche qui consiste à reconnaître que j'ai offensé le Dieu saint et je dois aussi accepter le moyen qu'il a pourvu à mon salut: il faut que je place ma foi exclusivement en Jésus-Christ, car comme l'a dit l'apôtre Pierre:
C'est en lui seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n'a jamais donné le nom d'aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés (Actes 4.12)
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