Radio Chrétienne
Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans
Chapitre 8
Verset 18
Les innombrables courants politiques, la Ligue des Nations puis les Nations Unies, et autres mouvements pour la paix dans le monde sont tous engagés dans le même programme sans s'en rendre compte. Ils cherchent à recréer un jardin d'Éden et à instaurer sur terre le royaume de Dieu, mais sans lui bien entendu. Ils promettent la lune, et pour s'assurer le soutien du bas peuple, soit ils mentent effrontément, soit ils exécutent les opposants.
L'apôtre Paul aborde lui aussi le thème du paradis perdu et explique comment le Créateur a prévu de restaurer le monde dans son état initial et rétablir toutes choses comme elles étaient au Grand Commencement, tout de suite après la Création de l'univers.
Verset 19
Je continue à lire dans le chapitre 8 de l'Épître aux Romains.
C'est par contrainte que la création continue d'attendre avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu (Romains 8.19).
Il existe une relation de réciprocité entre l'homme et l'environnement physique dans lequel il vit et dont il fait partie. Quand Adam a désobéi à Dieu, toute la création est passée sous le contrôle de Satan et du mal. Cependant, tout n'est pas perdu, car même la nature, qui est ici personnalisée, a une espérance. Et ce n'est pas la réalisation des rêves des promoteurs de la théorie de l'évolution qu'elle attend, mais que Dieu tire le rideau sur cet épisode tragique du péché et de la mort qui ont sévi depuis Adam.
Cette révélation des fils de Dieu aura lieu lorsque Jésus-Christ reviendra pour les siens et qu'ils ressusciteront. Ils seront alors transformés à l'image de leur Maître et partageront sa gloire pour l'éternité. Car jusqu'au jour de la résurrection, les croyants demeurent solidaires de l'humanité tout entière, parce que leurs corps appartiennent toujours à la création maudite soumise à la corruption et à la mort.
Verset 20
Je continue.
Car la création a été soumise au pouvoir de la vanité, de ce qui est dérisoire et corrompu; cela ne s'est pas produit de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise (Romains 8.20).
Le roi Salomon exprime cette même idée qui sape le moral tout au début de son livre l'Ecclésiaste lorsqu'il écrit:
Vanité des vanités, dit le Maître, oui, vanité des vanités, tout est dérisoire (Ecclésiaste 1.2).
Alors qu'il fut le plus grand, le plus puissant et le plus riche des souverains de son époque, Salomon affirme à 5 reprises que tout dans la vie n'est que vanité et poursuite du vent . Dur, dur, comme jugement sur la condition humaine ! Dans le jardin d'Éden, le paradis perdu, l'homme occupait une position d'autorité sur la nature en tant que représentant de Dieu. À cause de sa désobéissance, le Créateur a maudit tout l'univers en même temps qu'il promulguait un décret de jugement contre nos premiers parents. C'est ainsi que toute la création a été soumise à la souffrance et à la mort. Je cite ce passage déprimant en le compressant:
Dieu dit à la femme:? Je rendrai tes grossesses très pénibles, et tu mettras tes enfants au monde dans la souffrance. Ton désir se portera vers ton mari, mais lui te dominera. Il dit à Adam:? Le sol est maudit à cause de toi. C'est avec beaucoup de peine que tu en tireras ta nourriture tout au long de ta vie. Il te produira des épines et des chardons. Oui, tu en tireras ton pain à la sueur de ton front jusqu'à ce que tu retournes au sol dont tu as été tiré, car tu es poussière et tu retourneras à la poussière (Genèse 3.16-19).
Aujourd'hui, la corruption prévaut dans absolument toutes les choses créées. C'est ce qui explique qu'un virus est machiavélique et va constamment s'adapter pour résister aux médicaments qui tentent de l'empoisonner; même chose pour les cellules cancéreuses qui chacune ont littéralement le diable au corps et donc l'ingéniosité de survivre tout en tuant leur hôte.
Verset 21
Je continue le texte.
Dieu a toutefois donné une espérance à la création: c'est qu'elle-même sera délivrée de la puissance de corruption qui l'asservit pour accéder à la liberté que les enfants de Dieu connaîtront dans la gloire (Romains 8.21).
Lorsque le programme de salut du Créateur pour les hommes sera complété, les enfants de Dieu auront été libérés de la servitude du péché et de la corruption. Alors, la création tout entière jouira également d'un renouveau total de fond en comble. Il y aura cependant une certaine continuité entre l'ancienne et la nouvelle création, ainsi qu'une similarité entre le corps actuel du croyant et celui qu'il recevra lors de sa résurrection. Mais en même temps, les différences seront profondes, ce que montre bien l'apôtre Paul par son emploi de mots très contrastés. Ainsi, il dit que la création sera délivrée de la corruption pour accéder à la liberté de la gloire des enfants de Dieu .
L'univers physique sera renouvelé de sorte qu'il n'y aura plus ni décrépitude ni mort, et le royaume éternel du Christ sera établi sur une terre métamorphosée. Déjà, l'Ancien Testament prédisait et anticipait cette émancipation de l'esclavage dans lequel la création matérielle est emprisonnée. Tout cela se produira en deux étapes. Il y aura d'abord le rétablissement de l'univers actuel conjointement avec le retour de Jésus-Christ qui viendra établir un règne de 1 000 ans sur cette terre. Ensuite aura lieu la deuxième création d'un nouveau ciel et d'une nouvelle terre, selon ce qu'explique l'apôtre Pierre dans une de ses lettres et aussi d'après le livre de l'Apocalypse.
Verset 22
Je continue le présent texte.
Nous le savons bien, en effet: jusqu'à présent la création tout entière est unie dans un profond gémissement et dans les douleurs d'un enfantement (Romains 8.22).
Ce verset est une sorte de conclusion qui résume présentement la condition maudite de la création physique. Le mot gémissement est utilisé aussi bien pour la nature que pour les croyants que plus loin pour le Saint-Esprit, ce qui est très lourd de signification. En effet, ce gémissement unit en quelque sorte la création, le chrétien authentique et Dieu le Saint-Esprit dans une même attitude languissante, mais expectative de la rédemption à venir. Elle apportera la libération tant désirée. En attendant, tout l'univers est sous la malédiction divine y compris la nature et les créatures. Par exemple, un des prophètes de l'Ancien Testament écrit:
Les graines répandues pourrissent sous les mottes, les greniers sont en ruine, les silos démolis, car le blé fait défaut. Écoutez le bétail, comme il gémit ! Les troupeaux de bovins ne savent où aller, car ils ne trouvent plus de pâturages et les troupeaux de moutons et de chèvres sont atteints eux aussi. C'est vers toi, Éternel, que je pousse des cris. Oui, car le feu dévore les pâturages de la steppe, et la flamme consume tous les arbres des champs. Et même les bêtes sauvages vers toi se tournent, car les cours d'eau se sont taris, le feu dévore les pâturages de la steppe (Joël 1.17-20).
Quelqu'un a fait remarquer que lorsque la nature s'exprime, elle émet un gémissement. En effet, le bruit du vent qui souffle dans les forêts de pins et celui des vagues qui se brisent sur une plage isolée ressemblent à une longue plainte. Si on y ajoute le cri isolé d'un animal ou d'un oiseau apeuré qui perce la nuit, ça fait froid dans le dos. Sans l'ombre d'un doute, la création tout entière porte en elle les stigmates de la malédiction. Un poète a dit que la création est mélancolique, car elle ressemble à une mariée qui au moment où elle est fin prête pour la cérémonie nuptiale, voit mourir devant ses yeux son futur époux. Elle porte toujours sa couronne de fleurs et sa robe magnifique, mais ses yeux sont remplis de larmes.
Verset 23
Je continue le texte.
La création n'est pas seule à gémir; car nous aussi, qui avons reçu les prémices de l'Esprit comme avant-goût de la gloire, nous gémissons du fond du coeur, en attendant d'être pleinement établis dans notre condition de fils adoptifs de Dieu, la rédemption de notre corps lorsqu'il sera délivré (Romains 8.23).
Les prémices d'un fermier étaient constituées par ce qui mûrissait en premier. Cette cueillette initiale était la promesse d'une moisson et d'une récolte plus abondante par la suite. De la même manière, la présence du Saint-Esprit dans le chrétien authentique est une garantie de l'héritage futur dont il lui donne un avant-goût. Mais le croyant attend toujours en gémissant, sa pleine entrée dans son héritage de fils adoptifs de Dieu, sa future délivrance de la souffrance et de la mort dues à la malédiction du péché. Il attend la rédemption de son corps, c'est-à-dire la résurrection.
Avec les années qui s'accumulent viennent aussi les maux des vieux comme les rhumatismes et autres douleurs éparses. C'est alors que se fait le plus sentir la fragilité d'un corps qui décline et que ces souffrances quotidiennes engendrent des plaintes. C'est vrai que les croyants sont légalement déjà des fils et des filles adoptifs, depuis qu'ils ont reçu la grâce de Dieu par la foi au moment où ils ont placé leur confiance en Jésus-Christ. Mais il n'empêche qu'ils gémissent quand même parce qu'ils sont encore et toujours sous la malédiction divine. À cause des malheurs du temps présent, et tout comme la création, nous soupirons en nous-mêmes en attendant la délivrance de la résurrection. Dans une autre de ses lettres, l'apôtre Paul exprime la même pensée. Je le cite:
Nous le savons, en effet: si notre corps, cette tente que nous habitons sur la terre, vient à être détruit, nous avons au ciel une maison que Dieu nous a préparée, une habitation éternelle qui n'est pas l'oeuvre de l'homme. Car, dans cette tente, nous gémissons parce que nous attendons, avec un ardent désir, de revêtir notre domicile qui est de nature céleste (2Corinthiens 5.1-2).
Ce nouvel état éternel sera pleinement réalisé lorsque le corps mortel ressuscitera de la tombe où il a pourri, renaîtra de ses cendres dispersées aux quatre vents, ou encore lorsque ces os qui ont blanchi au soleil reprendront vie. Cette résurrection aura lieu lors de l'Enlèvement de l'Église, un événement tout à fait extraordinaire qui est décrit ailleurs dans les Écritures.
Versets 24-25
Je continue le texte.
Car nous sommes sauvés, mais c'est en espérance; or, voir ce que l'on espère, ce n'est plus espérer; qui, en effet, continue à espérer ce qu'il voit? Mais si nous ne voyons pas ce que nous espérons, nous l'attendons avec persévérance (Romains 8.24-25).
Pour ceux qui ont personnellement mis leur confiance en Jésus, le salut est déjà acquis et actuel. Cependant, il a également une dimension future. Le chrétien authentique est passé par la nouvelle naissance, son esprit a été régénéré et il est, ce que Paul appelle, vivant pour Dieu. Cela dit, le salut complet comprend deux étapes qui sont liées à la dualité de l'homme. En effet, et contrairement aux animaux, l'être humain possède à la fois une âme immortelle et un corps périssable.
C'est donc en espérance que les croyants entrevoient l'étape finale de leur rédemption, c'est-à-dire la résurrection de leur corps d'entre les morts. Dans une autre Épître, Paul parle aussi de l'espérance, mais en la contrastant à l'amour. Je le cite:
L'amour n'aura pas de fin. Mais le jour où la perfection apparaîtra, ce qui est partiel cessera. En somme, trois choses demeurent: la foi, l'espérance et l'amour, mais la plus grande d'entre elles, c'est l'amour (1Corinthiens 13.8, 10, 13).
Une fois dans l'éternité, le croyant expérimentera le royaume des cieux dans toute sa splendeur. Il ne marchera donc plus par la foi qui aura cessé d'être. De plus, son espérance s'étant pleinement réalisée, elle n'existera plus. Par contre, l'amour sera le lien qui unira tous les rachetés entre eux et avec Dieu. Parce que l'amour est un attribut divin, il possède un état permanent et inaltérable aussi bien dans cette vie que dans l'autre, tandis que l'espérance tout comme la foi sont des vertus certes mais temporaires.
Verset 26
Je continue le texte.
De même, l'Esprit continue à nous aider dans notre faiblesse à porter une lourde charge. En effet, nous ne savons pas prier comme il faut, mais l'Esprit lui-même sur-intercède en permanence pour nous auprès de Dieu en gémissant d'une manière inexprimable (Romains 8.26).
Il faut bien reconnaître que la prière est un mystère et une activité difficile parce qu'elle repose uniquement sur un acte de foi, échappant aux sens et à la raison. Et puis on peut se dire que de toute façon comme Dieu fera ce qu'il a décidé, alors à quoi ça sert de prier? Et pourtant, d'une manière qui ne nous est pas du tout compréhensible, invoquer Dieu exerce une influence sur lui et sur mes circonstances, et cela, même si je ne perçois rien du tout. Il faut donc une bonne dose de confiance au Dieu invisible pour prier.
Cela dit, l'affirmation de Paul comme quoi le Saint-Esprit surintercède en permanence pour moi , est énigmatique. Par son action souveraine, il entoure et couvre ma prière, pour la présenter au Père céleste, lui insufflant sa pensée qui s'accorde avec celle de Dieu. C'est au plus profond de l'être humain que s'opère cette alchimie, ce que Paul indique lorsqu'il parle de l'Esprit gémissant de manière inexprimable. Il en ressort qu'il est tout à fait acceptable de s'approcher de Dieu sans trop savoir quoi lui dire.
On peut prier avec beaucoup de blancs, et si je suis sincère, si je ne joue pas à un jeu quelconque, alors le Saint-Esprit remplit les vides avec la volonté divine. Je reconnais que ce texte ne cadre pas du tout avec le rationalisme cartésien, mais peu importe, il faut choisir ses allégeances. Moi je prends Dieu au mot; je crois que les Écritures sont sa parole, et donc qu'elles disent ce qui est conforme à la vérité.
Verset 27
Je continue le texte.
Et Dieu qui scrute les coeurs sait ce vers quoi tend l'Esprit, car c'est en accord avec Dieu qu'il intercède pour ceux qui appartiennent à Dieu (Romains 8.27).
Même si l'Esprit ne s'exprime pas de façon audible, Dieu le Père connaît le contenu de son intercession. Ces paroles de l'apôtre nous renseignent sur l'omniscience divine, le fait que Dieu a une connaissance totale de toute chose, ainsi que sur l'intimité entre les personnes de la Trinité. Non seulement le Saint-Esprit, mais Jésus aussi intercèdent pour les croyants. Je lis le texte un peu plus loin:
Le Christ est à la droite de Dieu et il intercède pour nous (Romains 8.34).
Un autre auteur du Nouveau Testament dit la même chose. Je le cite:
Jésus, parce qu'il demeure éternellement, est en mesure de sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, puisqu'il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur auprès de Dieu (Hébreux 7.24-25).
Chose remarquable, le Christ et le Saint-Esprit intercèdent tous deux auprès de Dieu le Père en faveur des chrétiens authentiques; tel est l'enseignement des Écritures. Ces passages soulèvent un petit coin du voile mystérieux qui entoure la prière.
Verset 28
Je continue le texte.
Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin (Romains 8.28).
Ceux qui sont appelés sont ceux qui ont été invités à recevoir la grâce divine et qui l'ont effectivement acceptée. Ensuite, par reconnaissance, ils se sont mis à vraiment aimer Dieu. C'est l'enseignement du Nouveau Testament; je cite un passage:
Quant à nous, nous aimons Dieu parce qu'il nous a aimés le premier (1Jean 4.19).
Il s'en suit aussi que les croyants savent intuitivement, sans le comprendre pleinement ou le ressentir dans leur expérience, que tout ce qui leur arrive contribue à leur bénéfice ultime, même si c'est très loin dans le futur, voire dans l'au-delà. Cette façon de voir les affaires humaines, petites ou grandes, et l'histoire en général est un acte de foi en la souveraineté du Dieu créateur. C'est lui qui contrôle toutes choses, aussi bien les bonnes que les autres.
En fin de compte et malgré les apparences qui peuvent être fortement contraires, toute circonstance concourt au bien absolu de ceux qui aiment Dieu. Cela veut dire que les événements qui m'affligent ne sont pas le fruit d'une coïncidence fortuite ou d'une mauvaise fortune, mais sont voulus par Dieu pour mon avantage. Quand le rideau sera tiré sur l'univers, cette réalité apparaîtra au grand jour et tout le monde en sera témoin.
En attendant, je dois accepter par la foi que les pires épreuves soient bonnes, et c'est quelques fois dur à avaler, je l'avoue. Quand vais à l'hôpital rendre visite à quelqu'un en train de mourir, c'est dur, dur. Mais s'il s'agit d'un vrai croyant et père de deux petits enfants, alors je ne comprends pas et je souffre avec lui. En dépit de l'adversité, des afflictions et de l'injustice que subissent les chrétiens authentiques, Dieu harmonise les circonstances, de façon à ce qu'elles concourent au bien ultime des personnes concernées.
Au sens strict du terme, il n'y a pas de hasard. Toutes choses? douces ou amères, faciles ou pas, la santé ou la maladie, la prospérité ou la misère, le calme ou la tempête, la réussite ou l'échec, l'équité ou l'injustice, la vie ou la mort? toutes choses tournent à l'avantage de ceux qui aiment Dieu.
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