Radio Chrétienne
Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans
Chapitre 21
Verset 13
La vie de tout être humain est marquée par des jours de grand malheur. Ce peut être n'importe quel événement fâcheux: un accident, un échec cinglant, une ruine soudaine, la maladie. Personne n'est épargné, pas même un souverain. C'est ainsi qu'après avoir commis un acte insensé contre l'Éternel, le roi David a dû choisir entre trois châtiments divins aussi terribles l'un que l'autre.
Versets 14-17
Je continue le texte du chapitre 21 du premier livre des Chroniques.
L'Éternel fit donc sévir une épidémie de peste en Israël et soixante-dix mille Israélites moururent. Dieu envoya un ange à Jérusalem pour la ravager. Mais comme celui-ci ravageait la ville, l'Éternel regarda; alors il ne voulut pas ce malheur et y renonça. Il ordonna à l'ange destructeur:? Cela suffit maintenant ! Retire ta main ! L'ange de l'Éternel se tenait alors près de l'aire d'Ornân le Yebousien. David leva les yeux et vit l'ange de l'Éternel qui se tenait entre la terre et le ciel, son épée dégainée à la main, brandie sur Jérusalem. Aussitôt David et les responsables, revêtus d'habits de toile de sac, tombèrent sur leur face. David pria Dieu en disant:? C'est moi qui ai ordonné le recensement du peuple. C'est moi seul qui ai péché, c'est moi qui ai commis une faute très grave. Mais ce pauvre troupeau, qu'a-t-il fait de mal? Éternel, mon Dieu, frappe-moi donc plutôt, ainsi que ma famille, mais que ce fléau ne s'abatte pas sur ton peuple ! (1Chroniques 21.14-17).
David reconnaît humblement sa culpabilité; il prend sur lui l'entière responsabilité de sa faute. Hormis l'arrogance exprimée par ce recensement malheureux, le roi a beaucoup changé, en bien. En effet, lors de son adultère avec Bath-Chéba il était passablement tordu. Il essaya tout d'abord de couvrir ses traces. Puis il s'est débarrassé du mari gênant grâce à un guet-apens qu'il avait lui-même orchestré. Comme si tout cela ne suffisait pas, il tenta ensuite d'attribuer cet assassinat aux Ammonites avec qui il était en guerre.
Maintenant, c'est différent, il se tient l'âme à nue devant l'Éternel, sans chercher d'excuse pour son arrogance. Après avoir vu de ses yeux l'ange destructeur, le même que celui qui foudroya les premiers-nés d'Égypte au temps de Moïse, il se revêt du sac de repentance.
Versets 18-19
Je continue.
L'ange de l'Éternel dit à Gad d'ordonner à David de monter à l'aire d'Ornân, le Yebousien, et d'y dresser un autel à l'Éternel. David s'y rendit comme l'Éternel le lui avait demandé par l'intermédiaire de Gad le prophète (1Chroniques 21.18-19).
L'ange de l'Éternel et l'Éternel sont décrits comme deux personnages différents. Pourtant, ils sont confondus dans les versets que je viens de lire. En effet, tous deux ont parlé au prophète d'une même voix. Il s'agit en fait de deux personnes de la Trinité, le Père et le Fils; l'ange de l'Éternel étant une manifestation de celui qui prit un jour le nom de Jésus. L'aire d'Ornân est au sommet de la colline Morija. Comme je l'ai déjà dit, c'est probablement aussi l'endroit où Abraham offrit son fils Isaac à l'Éternel. À l'autre bout de cette élévation se trouve le mont Golgotha, le lieu du crâne, où Jésus fut crucifié.
À cette époque, on utilisait les sommets ventés comme aire de battage. On jetait le grain battu en l'air et le vent emportait la balle tandis que le grain nu tombait à terre. Ornân le propriétaire du lieu était Yebousien, ancien nom des habitants de Jérusalem, appelée Yebous avant sa conquête par David. Cette aire devint l'emplacement du Temple bâti par Salomon, mais aujourd'hui, c'est la Mosquée d'Omar qui occupe cet emplacement.
Versets 20-21
Je continue.
Ornân, qui était en train de battre du blé, s'était retourné et avait vu l'ange. Ses quatre fils qui étaient avec lui s'étaient cachés. Lorsque David arriva auprès de lui, Ornân leva les yeux et le vit; il sortit de l'aire et se prosterna devant lui, le visage contre terre (1Chroniques 21.20-21).
L'ange de l'Éternel a choisi de révéler sa présence d'abord à David et à ses conseillers, puis à Ornân et ses fils. Je comprends tout à fait qu'ils se soient cachés, j'aurais fait pareil. Ils ont dû être fortement impressionnés et intimidés par la vue de cet être de lumière. Ornân reconnaît le roi et en bon citoyen il sort de son trou et lui rend hommage.
Versets 22-25
Je continue.
David dit à Ornân:? Cède-moi l'emplacement de ton aire contre sa pleine valeur en argent pour que je puisse y bâtir un autel à l'Éternel; oui, cède-le-moi afin que cesse le fléau qui sévit contre le peuple ! Ornân répondit à David:? Prends mon terrain, et que mon seigneur le roi fasse ce qu'il jugera bon ! Regarde, je te donne aussi les boeufs pour les holocaustes, les herses fourniront le bois, et voici le blé pour l'offrande végétale ! Je te donne tout cela. Mais le roi David lui déclara:? Non ! Je veux te l'acheter et te payer sa pleine valeur en argent; je n'apporterai pas à l'Éternel ce qui t'appartient pour lui offrir des holocaustes qui ne m'auront rien coûté. Et David donna à Ornân six cents pièces d'or pour l'achat de ce terrain (1Chroniques 21.22-25).
Ornân est très généreux; il donne tout à son souverain. Mais David paya l'ensemble à son juste prix. Selon un texte parallèle, il a aussi acheté les boeufs et les herses pour 50 pièces d'argent. Il faut dire que le roi était tellement riche que pour lui ce coût, par ailleurs relativement élevé, était dérisoire, la valeur de quelques euros pour nous. Je me demande si David se promenait avec un coffre rempli de pièces d'or et un autre d'argent, encore que ce soit possible, vu que moi je sors bien avec un portefeuille. Comme le roi n'a pas rempli un chèque, il est probable qu'il ait écrit une lettre de créance avec signature, cachet et tout ça. Le lendemain, Ornân est monté sur son chariot avec ses quatre fils, et s'est rendu au Trésor royal où on lui a remis les espèces sonnantes et trébuchantes contre la lettre. À mon sens, il a fait une bonne affaire.
Verset 26
Je continue.
David bâtit là un autel à l'Éternel et y offrit des holocaustes et des sacrifices de communion. Il invoqua l'Éternel, et l'Éternel lui répondit en faisant tomber le feu du ciel sur l'autel de l'holocauste (1Chroniques 21.26).
Cette fois encore, l'auteur attribue à David le comportement d'un prêtre puisqu'il offre lui-même ou tout au moins dirige les sacrifices à l'Éternel. L'holocauste préfigure le don à son Père que fera le Christ de son corps sur la croix. Les sacrifices de communion symbolisent la paix que Jésus a conclue par son sang avec Dieu au nom de l'humanité. Le Créateur peut dorénavant tendre la main à ses créatures.
Le feu, qui descend du ciel et qui a consumé l'holocauste, signifie qu'il approuve l'offrande et la repentance du roi qui plaidait pour obtenir la miséricorde divine. Cet autel, que l'Éternel a embrasé, est maintenant tout aussi consacré que celui qu'avait bâti Moïse et qui à l'époque de David se trouvait à Gabaon, à 10 km au nord-ouest de Jérusalem. D'ailleurs, David l'a bien compris ainsi puisqu'il dit plus loin:
C'est ici que se trouvera le sanctuaire de l'Éternel Dieu, et ici sera l'autel pour les holocaustes d'Israël (1Chroniques 22.1).
Et effectivement comme je l'ai déjà souligné deux fois, c'est là que sera construit le futur Temple.
Verset 27
Je continue.
Puis l'Éternel ordonna à l'ange de remettre son épée au fourreau (1Chroniques 21.27).
À nouveau apparaissent deux personnes distinctes de la Trinité. L'épée du jugement est arrêtée, mais environ 1 000 ans plus tard, elle percera le flanc du Christ sur le calvaire. Un croyant a exprimé son expérience en disant: J'ai pénétré dans le coeur de Dieu par la blessure du fer de lance. Tous ceux qui se disent chrétiens croient que Dieu est miséricordieux et compatissant, et c'est tout à fait l'enseignement des Écritures. Cependant, il n'est pas un vieillard sentimental, mais le Seigneur du ciel et de la terre. Et parce qu'il est parfait à tout point de vue, il est obligé de juger le mal sous toutes ses formes, ce qui m'inclut moi, à cause de mes fautes.
La sentence doit être appliquée. Il est donc impossible au Dieu trois fois saint de simplement ouvrir une petite porte cachée derrière le paradis et de me laisser entrer sous couvert de l'obscurité. Sa nature ne lui permet pas de fermer les yeux sur mes péchés; il doit les régler d'une manière ou d'une autre en infligeant la punition aux coupables.
C'est là qu'intervient Jésus qui sur la croix a joué en quelque sorte un rôle de paratonnerre. Il a détourné sur lui la foudre de Dieu, sa juste colère. Justice étant faite, il est en paix avec moi et peut alors m'accorder la vie éternelle. Encore faut-il que j'accepte le Christ comme mon substitut, celui qui a subi le châtiment divin à ma place. Après cela oui, le Seigneur peut donner libre cours à sa miséricorde envers moi et tout pécheur qui se reconnaît humblement coupable devant lui.
Versets 28-30
Je finis maintenant ce chapitre.
Dès cette époque-là, comme David avait vu que l'Éternel avait exaucé sa prière sur l'aire d'Ornân le Yebousien, il se mit à y offrir régulièrement des sacrifices. Le tabernacle de l'Éternel que Moïse avait fabriqué au désert et l'autel des holocaustes se trouvaient à cette époque au haut-lieu de Gabaon. Or, David ne pouvait se résoudre à y aller pour s'adresser à Dieu, car il avait été terrifié par l'épée de l'ange de l'Éternel (1Chroniques 21.28-30).
Comme je l'ai dit, Gabaon n'est qu'à une dizaine de kilomètres de Jérusalem, pourtant David n'ose pas s'y rendre, car il a expérimenté la sévérité de l'Éternel. L'auteur nous explique alors pourquoi le roi a choisi l'aire d'Ornân comme futur site du Temple. À cet endroit, David se sent libre d'adorer Dieu parce que c'est là que sa colère a été apaisée et que l'ange exterminateur a remis son épée au fourreau. À partir de ce jour, le culte sera célébré dans l'aire d'Ornân, avant même la construction du Temple.
Chapitre 22
Introduction
Les prochains chapitres poursuivent le même thème du Temple, et plus particulièrement les préparations en vue de sa construction. L'auteur décrit un roi plein d'enthousiasme pour organiser et rassembler tous les matériaux dont son fils Salomon aura besoin pour ériger ce lieu de culte permanent à l'Éternel. David s'était déjà lancé dans un projet d'urbanisme imposant dans Jérusalem, transformant la ville en un vaste chantier. Il a construit son palais et toutes ses dépendances, les habitations de ses femmes, de ses fils, de ses ministres, des prophètes de cour, des prêtres et autres conseillers attachés à sa personne. Mais ce que le roi avait vraiment à coeur était le Temple.
Cependant, Dieu ne lui permit pas de réaliser son projet parce qu'il était un homme de guerre qui avait versé beaucoup de sang. Il n'empêche que David mettra beaucoup de coeur à l'ouvrage pour la préparation du chantier en vue de cette construction. C'est un noble désir que d'ériger une chapelle, une église, ou d'aller à un lieu de culte une fois par semaine. Mais le plus important est d'être en règle avec le Juge de toute la terre à qui je devrais rendre des comptes, et c'est bien là que le bât blesse.
D'une manière générale, l'homme préfère se passer de Dieu. Se croyant maître de sa destinée, il essaie de résoudre lui-même ses problèmes. C'est ainsi qu'il existe des organisations caritatives d'un grand mérite parce qu'elles font un travail remarquable, que ce soit la lutte contre la pauvreté, les maladies endémiques, la faim ou toute autre misère dans le monde. Mais ces efforts sont sabotés et ces ressources perdues à cause de la corruption à tous les niveaux. Les véreux ne manquent pas, car comme dit le proverbe: l'occasion fait le larron ! À côté de ceux qui se remplissent les poches, il y en a d'autres, souvent les mêmes, qui veulent le pouvoir. L'homme ne parviendra jamais à résoudre de tels problèmes, car ils ont pour origine le coeur de chacun d'entre nous.
Il y a eu pendant des siècles une certaine pax romana, imposée par les légions romaines à la pointe de l'épée. Cependant, c'est Jésus-Christ qui a apporté la véritable paix au monde, celle du coeur. Il a dit à ses disciples:
Je pars, mais je vous laisse la paix, c'est ma paix que je vous donne. C'est pourquoi, ne soyez pas troublés et n'ayez aucune crainte en votre coeur (Jean 14.27).
Et puis il n'y a pas si longtemps, c'était la pax britannica. On disait alors que le soleil ne se couchait jamais sur l'Empire britannique, tellement il était étendu. Pourtant, là encore, le personnage qui selon Dieu fit le plus de bien ne fut ni homme d'État ni militaire, mais John Wesley, un prédicateur. Il déclencha un mouvement de réveil spirituel qui fut suivi d'une réformation morale comparable à celle qu'engendra l'annonce de l'Évangile par les Apôtres. John Wesley ne fit guère la manchette des journaux, et pourtant, c'est certainement grâce à lui que l'Angleterre ne connut pas de révolution sanglante à l'image de la Terreur en France. Lui et ceux qu'il gagna à la cause du Christ virent leur influence bienfaisante s'étendre à tout l'Empire britannique et aller jusqu'aux États-Unis et l'Amérique latine.
De la même manière dont les voies romaines permirent à l'Évangile de gagner le monde antique, l'Empire colonial britannique rendit possible à la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ d'atteindre une grande partie du monde. Le point de vue de Dieu, que nous expose le chroniqueur, est très différent de celui des hommes. Les préparations en vue de la construction du Temple de l'Éternel étaient bien plus importantes que toute autre chose.
Versets 1-4
Je commence à lire le chapitre 22 en compressant tout au long.
David dit donc:? C'est ici que se trouvera le sanctuaire de l'Éternel Dieu, et ici sera l'autel pour les holocaustes d'Israël. Il ordonna de rassembler tous les étrangers établis en Israël et il leur imposa la tâche d'extraire et de tailler des pierres en vue de la construction du Temple de Dieu. David prépara aussi une grande quantité de fer destiné à la fabrication des clous et des charnières pour les battants des portes, ainsi qu'une masse incalculable de bronze et de bois de cèdre que les Sidoniens et les Tyriens lui fournissaient en abondance (1Chroniques 22.1-4).
David était personnellement ami avec le roi de Tyr qui était un souverain important à cette époque. Il fut le premier étranger à reconnaître la royauté de David. Les Phéniciens avaient intérêt à cultiver de bonnes relations avec les populations de l'intérieur du pays qui leur fournissaient les produits agricoles et leur permettaient d'emprunter leurs routes pour le commerce. Ils étaient très avancés dans toutes les branches de l'artisanat, et leur contribution sera essentielle pour l'édification du Temple. Les étrangers qui résidaient en Israël étaient les descendants des Cananéens qui habitaient le pays avant sa conquête par les Hébreux.
Verset 5
Je continue.
David se disait:? Mon fils Salomon est encore jeune et inexpérimenté; or, le Temple qu'il s'agit de bâtir à l'Éternel, devra être d'une grandeur, d'une splendeur et d'une gloire telles que sa renommée s'étendra dans tous les pays. Je vais donc commencer à faire des préparatifs pour lui (1Chroniques 22.5).
Les Écritures ne mentionnent pas l'âge de Salomon lorsqu'il accéda au pouvoir. Mais par recoupements, il semble qu'il avait 21 ans, donc un jeune homme avec peu d'expérience de la vie. C'est pour cela que David lui prépare le terrain, fera les plans, accumulera les matériaux nécessaires et organisera le futur chantier.
Versets 6-8
Je continue.
Puis il fit venir son fils Salomon et lui ordonna de construire un Temple pour l'Éternel, le Dieu d'Israël. Il lui dit:? Mon fils, j'avais à coeur de bâtir moi-même un Temple en l'honneur de l'Éternel, mon Dieu. Mais l'Éternel m'a parlé en ces termes: Tu as fait couler beaucoup de sang, et tu as fait de grandes guerres. À cause de tout le sang que tu as répandu devant moi sur la terre, ce n'est pas toi qui bâtiras un Temple en mon honneur (1Chroniques 22.6-8).
Dieu n'aime pas la guerre. Il ne voulait pas que son sanctuaire soit construit par un homme qui versait beaucoup de sang. Ce n'est pas pour rien qu'un des titres de Jésus-Christ est Prince de la paix. C'est lui qui un jour fera cesser tous les conflits qui ensanglantent notre monde jour après jour. Il instaurera un royaume où la paix régnera enfin, un idéal que depuis le commencement du monde bien des hommes ont poursuivi en vain. Lorsqu'une nation est en état de guerre, il n'y a vraiment que deux solutions viables: se soumettre en acceptant les termes de son adversaire, ou l'écraser. Mes propos vous étonnent? Je cite les paroles de Jésus:
Supposez qu'un roi soit sur le point de déclarer la guerre à un autre. Ne prendra-t-il pas le temps de s'asseoir pour examiner s'il peut, avec dix mille hommes, affronter celui qui est sur le point de marcher contre lui avec vingt mille? S'il se rend compte qu'il en est incapable, il lui enverra une délégation, pendant que l'ennemi est encore loin, pour négocier la paix avec lui (Luc 14.31-32).
Les négociations foireuses et les compromis boiteux que les politiques mettent en place ne font que perpétuer un cycle de violence qui n'en finit jamais. Il y a peut-être beaucoup d'honneur à se battre, mais comme dit l'Écriture et je cite:
Pour tous ceux qui vivent, il y a de l'espérance; et même un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort (Ecclésiaste 9.4).
Copyright © 2001-2025 ( TTB - Thru the Bible, RTM - Radio Transmundial. Tous droits réservés.
CONDITIONS D'UTILISATION