Radio Chrétienne
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Chapitre 17
Versets 13-15
Notre monde a vu des quantités de rois, d'empereurs et de tyrans de tout poil. Cependant, il en est un qui sort du lot, non pas qu'il était meilleur que les autres, mais parce que son règne avait une signification prophétique concernant la fin des temps. David avec son royaume était le précurseur du millénium, le règne de 1 000 ans qu'un jour dans le futur Jésus va instaurer sur terre. C'est pourquoi, lorsque l'Éternel fit la promesse à David que sa dynastie serait éternelle, il en est resté tout abasourdi, émerveillé, et on le comprend.
Verset 16
Je continue à lire dans le chapitre 17 du premier livre des Chroniques.
Alors le roi David alla se placer devant l'Éternel et lui adressa cette prière:? Éternel Dieu, qui suis-je et qu'est donc ma famille, pour que tu m'aies fait parvenir où je suis? (1Chroniques 17.16).
En toute humilité, David reconnaît que tout ce que l'Éternel lui donne, il le doit à sa grâce. De toute façon, nul ne peut être le débiteur du Créateur; il n'est pas possible d'entretenir avec lui une relation basée sur un échange équitable. Et pourtant, bon nombre de gens essaient de pratiquer le donnant-donnant avec Dieu. Il y en a même qui tiennent des comptes avec lui. Mais en jouant ce jeu de la réciprocité, ils se coupent et se privent de la grâce divine.
Verset 17
Je continue.
Et comme si ce n'était pas suffisant à tes yeux, ô Dieu, voilà que tu fais à ton serviteur des promesses pour l'avenir lointain de sa dynastie. Éternel Dieu, toi tu me traites comme si j'étais un homme de haut rang (1Chroniques 17.17).
Les Israélites attendaient la venue d'un Messie qui serait de la lignée d'Abraham et issu de la tribu de Juda. Le roi perçoit les implications de l'alliance éternelle que l'Éternel a établie avec lui et il en est tout bouleversé. La venue d'un sauveur, que le Créateur avait déjà promis au lendemain de la désobéissance de nos premiers parents, se fait de plus en plus précise, puisqu'on sait maintenant que le Messie sera un descendant de David.
Versets 18-27
Je finis ce chapitre en le compressant.
Éternel ! Il n'y a personne comme toi, il n'existe pas d'autre Dieu que toi ! C'est vraiment comme tout ce que nous avons entendu dire. Y-a-t-il une seule nation sur terre qui soit comme Israël ton peuple, que Dieu soit allé libérer pour en faire son peuple? Tu as fait de ton peuple Israël ton peuple pour toujours; et toi, Éternel, tu es devenu son Dieu. Maintenant donc, ô Éternel, que soit toujours vraie la promesse que tu as faite à ton serviteur et à sa dynastie ! Oui, veuille l'accomplir ! Et que cette promesse se confirme. Ainsi tu seras éternellement exalté et l'on proclamera que l'Éternel, le Seigneur des armées célestes, le Dieu d'Israël, est vraiment Dieu pour Israël ! Maintenant, ô Éternel, c'est toi qui es Dieu, et tu as promis ce bonheur au sujet de ton serviteur. Et à présent, tu as bien voulu bénir ma dynastie pour qu'elle subsiste à jamais devant toi ! Car ce que tu bénis, Éternel, est béni à jamais (1Chroniques 17.18-27).
David a su apprécier la bonté de l'Éternel et la grâce qu'il lui a faite en le choisissant comme maillon de la lignée qui conduirait au Messie.
Chapitre 18
Introduction
Dans le chapitre 18, il est question des guerres qui reprennent entre Israël et ses voisins. Ce brusque changement de ton a de quoi surprendre. Puisque le chroniqueur raconte l'histoire d'Israël selon le point de vue de Dieu, pourquoi mentionne-t-il les batailles que David a dû mener? L'origine de tous les conflits, qu'ils soient à titre personnel ou national, nous est expliquée dans le Nouveau Testament. Je lis un passage:
D'où proviennent les conflits et les querelles entre vous? N'est-ce pas des désirs égoïstes qui combattent sans cesse en vous? Vous convoitez beaucoup de choses, mais vos désirs restent insatisfaits. Vous êtes meurtriers, vous vous consumez en jalousie, et vous ne pouvez rien obtenir. Alors vous bataillez et vous vous disputez (Jacques 4.1-2).
C'est dans le coeur tordu et égocentrique des êtres humains qui génèrent l'orgueil et la vanité, que se trouve la source des luttes. À tout moment, il y a un nombre relativement élevé de conflits armés qui sévissent sur la planète. Lorsqu'un foyer s'éteint, un autre s'allume. Cet état latent de guerre perpétuelle est le symptôme d'un mal bien plus profond: le péché de l'homme. Les armes ne se tairont que lorsque Jésus-Christ, le Prince de la Paix, aura établi son royaume ici-bas. Ce n'est qu'à ce moment-là que cesseront tous les conflits. En attendant, alors que Jésus était parmi nous, il considérait les querelles comme faisant partie de l'ordre normal des choses sur terre. Plus encore, il s'est lui-même placé au centre d'un combat contre le diable. Je cite le passage:
Si c'est par la puissance de Dieu que je chasse les démons, alors, de toute évidence, le royaume de Dieu est venu jusqu'à vous. Tant qu'un homme fort et bien armé garde sa maison, ses biens sont en sécurité; mais si un autre, plus fort que lui, l'attaque et parvient à le maîtriser, il lui enlève toutes les armes sur lesquelles le premier comptait, lui prend tous ses biens et les distribue. Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne se joint pas à moi pour rassembler, disperse (Luc 11.20-23).
Jésus a radicalisé sur lui la lutte entre le royaume de Dieu et celui des ténèbres. Les auteurs du Nouveau Testament ont donné le même enseignement dans leurs épîtres. Je cite un passage:
Nous n'avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste (Éphésiens 6.12).
Les militants qui se sont engagés corps et âme en faveur d'une paix universelle en ce bas monde poursuivent un mirage; une noble cause certes, mais une illusion. En relatant les campagnes militaires d'Israël contre ses voisins, le chroniqueur veut montrer que les guerres n'épargnaient pas un royaume théocratique dans lequel David était le régent de l'Éternel en quelque sorte. Toutes les nations mentionnées dans ce chapitre sont des ennemis opportunistes et héréditaires des Hébreux. Dans le passé, ils avaient toujours attaqué Israël lorsque ce dernier était en état de faiblesse.
Versets 1-8
Je commence à lire ce chapitre 18 en compressant tout au long.
David vainquit les Philistins et les humilia. Il battit aussi les Moabites. Ceux-ci lui furent assujettis et lui payèrent un tribut. Puis David battit Hadadézer, roi de Tsoba, situé au nord de Damas, pendant qu'il était en campagne pour rétablir sa domination sur la région de l'Euphrate. Les Araméens de Damas envoyèrent du secours à Hadadézer, roi de Tsoba, mais David les battit également et ils lui furent assujettis et durent lui payer un tribut. Ainsi l'Éternel accorda la victoire à David dans toutes ses campagnes militaires. David s'empara des boucliers d'or que portaient les soldats de Hadadézer et il les fit porter à Jérusalem. Il enleva aussi une énorme quantité de bronze. Plus tard, Salomon utilisa ce métal pour fabriquer la cuve de bronze, les colonnes et les autres objets de bronze (1Chroniques 18.1-8).
L'un dans l'autre, c'est le butin de guerre de David qui a servi à la construction du temple de Salomon. Lorsque le chroniqueur écrit, les Araméens du nord et du sud de la Syrie étaient alliés sous la botte d'un certain Hadadézer. Ils resteront une menace pour Israël pendant encore plus de deux siècles, jusqu'à ce qu'ils soient conquis par les Assyriens, qui peu de temps après emmèneront également en exil le royaume d'Israël-Nord constitué de 10 tribus.
Versets 9-11
Je finis ce chapitre.
Lorsque Tôou, le roi de Hamath, apprit que David avait défait toute l'armée de Hadadézer, roi de Tsoba, il lui envoya son fils pour lui transmettre ses salutations et ses félicitations. Il lui envoya aussi toutes sortes d'objets d'or, d'argent et de bronze. Le roi David les consacra à l'Éternel, comme il avait déjà fait pour l'argent et l'or qu'il avait pris à toutes les nations païennes (1Chroniques 18.9-11).
Ce Tôou était le roi de la ville état de Hamath quelque part en Syrie. Ces roitelets étaient nombreux et continuellement en coalition et en guerre. Jusqu'à présent, il était soumis à Hadadézer, mais maintenant il est libre. Mais comme il n'a aucune envie de croiser le fer avec Israël, il se déclare vassal de David en envoyant son fils et des objets précieux à Jérusalem.
Chapitre 19
Versets 1-3
Le chapitre 19 relate encore un autre conflit, mais montre aussi que David, bien qu'homme de guerre, ne cherchait pas querelle à ses voisins. Je commence à lire en compressant un peu.
Quelque temps après, Nahach, le roi des Ammonites, mourut et son fils régna à sa place. David se dit:? Je veux témoigner de la bonté au jeune roi, car son père m'en a témoigné. David lui envoya donc des messagers, pour lui présenter ses condoléances à l'occasion de la mort de son père. Lorsque les hauts fonctionnaires de David arrivèrent au pays des Ammonites auprès de Hanoun pour lui présenter des condoléances, les dirigeants de ce peuple dirent à Hanoun:? Crois-tu que ce soit pour honorer la mémoire de ton père que David t'envoie des gens pour t'adresser des condoléances? N'est-ce pas plutôt pour reconnaître et espionner le pays afin de le détruire que ces gens sont venus? (1Chroniques 19.1-3).
Les Ammonites, établis à l'est du Jourdain, étaient des ennemis héréditaires d'Israël. Même après l'exil, un Ammonite tentera d'empêcher l'oeuvre de reconstruction de Jérusalem. Au vu de l'attitude de David, il devait exister entre les deux nations un pacte de non-agression. Cependant, il vient d'être chiffonné par les jeunes loups conseillers du nouveau roi. Ils portent en effet une accusation gratuite, mais très grave contre David.
Versets 4-5
Je continue.
Alors Hanoun fit arrêter les ambassadeurs de David, les fit raser et leur fit couper les habits jusqu'en haut des cuisses, puis il les renvoya. Ils s'en allèrent, mais ils étaient si honteux que lorsqu'on informa David de ce qui s'était passé, il envoya des messagers à leur rencontre pour leur faire dire:? Restez à Jéricho, jusqu'à ce que votre barbe ait repoussé; vous reviendrez ensuite (1Chroniques 19.4-5).
Alors que David avait manifesté un acte de bienveillance envers Hanoun, il a reçu en retour un soufflet en pleine figure. Ce traitement humiliant subi par ses envoyés était un véritable affront fait à tout Israël, une action détestable équivalente à une déclaration de guerre.
Versets 6-7
Je continue.
Les Ammonites comprirent qu'ils s'étaient rendus odieux à David. Alors ils envoyèrent trente tonnes d'argent aux Syriens de Mésopotamie, pour enrôler des soldats sur char. De leur côté, les Ammonites sortirent de leurs villes, se rassemblèrent et vinrent pour le combat (1Chroniques 19.6-7).
Le nouveau roi des Ammonites cherchait la guerre. Il avait déjà conquis ses voisins moabites, pourtant leurs frères de sang. Il voulait prouver qu'il pouvait aussi vaincre David et devenir le nouvel homme fort du Proche-Orient. Il parvient, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, à rassembler autour de lui une coalition de rois situés au nord et nord-est d'Israël qui avaient peut-être déjà été vaincus par David. Tout dépend de la chronologie du récit. En tout cas, ils acceptent la proposition des Ammonites et viennent leur prêter main-forte.
Versets 8-12
Je continue.
Quand David l'apprit, il envoya contre eux Joab avec toute l'armée des soldats de métier. Les Ammonites firent une sortie et se rangèrent en ordre de bataille à l'entrée de leur capitale, tandis que les rois qui étaient venus restaient à part, en rase campagne. Voyant qu'il aurait à faire face sur deux fronts à la fois, devant et derrière lui, Joab sélectionna ses meilleurs soldats et les fit ranger en ordre de bataille, face aux Syriens; il confia le commandement du reste de l'armée à son frère Abichaï et ils le rangèrent en ordre de bataille pour affronter les Ammonites. Joab dit à son frère:? Si tu vois que les Syriens l'emportent sur moi, tu viendras à ma rescousse; si les Ammonites sont plus forts que toi, c'est moi qui te porterai secours (1Chroniques 19.8-12).
Les Israélites venaient de l'ouest. Ils devaient donc combattre sur deux fronts: contre les Syriens sur leur flanc nord et face aux Ammonites au sud.
Versets 13-15
Je continue.
Bon courage, et luttons vaillamment pour défendre notre peuple et les villes de notre Dieu ! Et que l'Éternel fasse ce qu'il jugera bon ! Alors Joab et sa troupe s'avancèrent devant les Syriens pour le combat. Ceux-ci s'enfuirent devant lui. Quand les Ammonites virent que les Syriens avaient pris la fuite, ils s'enfuirent eux aussi devant Abichaï, le frère de Joab, et se retirèrent dans la ville; et Joab rentra à Jérusalem (1Chroniques 19.13-15).
Les deux frères qui commandaient l'armée de métier étaient de fidèles compagnons de David et des soldats aguerris. Cela dit, tous deux savaient pertinemment bien qu'une bataille peut facilement tourner à l'avantage d'un camp ou de l'autre selon les circonstances. Hommes de terrain expérimentés, ils reconnaissent humblement qu'ils ne peuvent maîtriser tous les paramètres d'un combat.
C'est pour cela qu'après avoir décidé de la meilleure stratégie à adopter, ils se tournent avec confiance vers l'Éternel. Ils ont certes fait tout ce qui était humainement possible pour gagner la bataille, mais également placé leur foi dans le Dieu d'Israël, celui qui décide de l'issue des combats. Conformément à l'alliance conclue avec David, l'Éternel accorde la victoire à son peuple.
Verset 16
Je continue.
Les Syriens, voyant qu'ils avaient été mis en fuite par les Israélites, envoyèrent des messagers pour mobiliser les Syriens établis de l'autre côté de l'Euphrate. Chophak, chef de l'armée de Hadadézer, était à leur tête (1Chroniques 19.16).
À cette époque, les guerres prenaient beaucoup de temps et les batailles ne se décidaient pas en un jour. On était encore loin de la Blitzkrieg qu'ont menée les Allemands en 1940 contre la France et la Belgique. En ce temps-là, après une bataille, chaque camp se regroupait et reprenait des forces pour la suivante. C'est pour cela que les Syriens qui trouvent la pilule amère et veulent leur revanche ont le temps de chercher du renfort. Tandis que les Ammonites ont bien retenu la leçon et se sont verrouillés à double tour dans leur capitale, le roi Hadadézer rassemble tout ce qu'il peut trouver de combattants dans le désert, à quelque 60 km à l'est du lac de Galilée.
Comme je l'ai déjà dit, si les récits que nous fait le chroniqueur sont dans un ordre chronologique, Hadadézer a déjà été vaincu une fois par David. C'est peut-être pour cela qu'il est si furieux. Il oublie complètement qu'il avait été sollicité en tant que mercenaire par les Ammonites et fait de cette guerre une affaire personnelle. Maintenant, il veut absolument en découdre avec les Israélites; une très mauvaise idée.
Versets 17-18
Je continue.
Quand David en fut informé, il mobilisa tout Israël, traversa le Jourdain, marcha contre les Syriens et prit position en face d'eux. Il se rangea en ordre de bataille pour les affronter et ceux-ci engagèrent le combat, mais ils furent mis en fuite par les Israélites. David leur tua les soldats de sept mille chars et quarante mille fantassins; il fit aussi mourir Chophak, leur général en chef (1Chroniques 19.17-18).
Pendant que les Syriens attendent leurs renforts, David envoie un ordre de mobilisation générale. Des émissaires parcourent les 12 tribus pour recenser tout homme valide apte au combat. Finalement, on est prêt des deux côtés et la deuxième grande bataille s'engage. Cette fois-ci, David en a assez des Ammonites et de leurs alliés araméens venus de Syrie. Il jette toutes ses forces dans cet affrontement, prenant lui-même la direction des opérations avec l'intention d'en finir une fois pour toutes. David n'avait pas voulu cette guerre, mais y a été contraint malgré lui. Cependant, une fois dans la mêlée, il a mené le combat avec la ferme intention de gagner cette guerre. La bataille a lieu en Transjordanie, du côté est du Jourdain, et une fois encore, c'est David qui remporte une victoire éclatante.
Verset 19
Je finis ce chapitre.
Quand les vassaux de Hadadézer virent qu'ils avaient été battus par Israël, ils firent la paix avec David et lui furent assujettis. Après cela, les Syriens ne voulurent plus venir au secours des Ammonites (1Chroniques 19.19).
C'est parce que David a obtenu une victoire décisive que les Araméens ne sont plus revenus à l'attaque. De nos jours, ceux qui mènent les guerres le font avec retenue. À priori, cela semble une bonne chose, mais en fin de compte, cette attitude hésitante et le souci des dommages collatéraux font que les conflits n'en finissent pour ainsi dire jamais et le nombre de victimes non plus. Les guerres sont malheureusement inévitables à cause du coeur de l'homme qui est fondamentalement méchant. Mais maudits sont ceux qui ont soif de sang. C'est Jésus qui a le mieux exprimé cette pensée. Je le cite:
Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive ! (Matthieu 18.7).
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