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Jour sélectionné:
07/02/2025
Portion biblique:
1 Corinthiens 7:1-18
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Chapitre 7

Introduction

Il va sans dire qu'il y a des sujets qui font couler beaucoup plus d'encre que d'autres. L'amour par exemple est le thème de la grande majorité des chansons et de la plupart des romans. C'est aussi ce qui occupe à peu près toutes les affaires de moeurs couvertes par nos journaux. Pendant des siècles, le mariage était associé à l'amour, mais aujourd'hui, dans notre société occidentale décadente, le sexe occupe toute la place comme c'était déjà le cas dans la religion païenne de Corinthe.

Dans la totalité des Textes Sacrés, le mariage occupe une place très importante. Et c'est sous la plume de l'apôtre Paul qu'on trouve le plus d'informations sur ce sujet, ce qui n'est pas sans poser un problème. En effet, selon toute évidence, l'apôtre n'était pas marié quand il écrivit toutes ses Épîtres. Je lis un passage du chapitre que je vais couvrir:

Je voudrais bien que tout le monde soit comme moi, mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, l'un le mariage, l'autre le célibat. J'aimerais cependant dire aux veufs et aux veuves que c'est une bonne chose de continuer à vivre seul, comme moi (1Corinthiens 7.7-8).

Si Paul n'a jamais su ce que c'était que de vivre avec une femme, comment peut-il parler de ce sujet avec autant d'autorité? Certes, il ne fait aucun doute que l'Esprit de Dieu lui a révélé toutes les vérités qu'il écrit dans ses Épîtres. Cependant, Paul aurait eu une longueur d'avance si en plus des connaissances surnaturelles qu'il avait reçues, il avait aussi vécu l'expérience du mariage.

D'après certains textes du Nouveau Testament, on sait que Paul faisait partie du Sanhédrin, la haute instance et cour suprême juive qui dirigeait Israël et rendait la justice dans le domaine religieux. Or, une des qualifications exigées pour occuper une telle position était d'être marié. Si l'apôtre ne parle jamais des membres de sa famille, c'est parce qu'il ne voulait pas mélanger ses affaires personnelles et les grandes vérités spirituelles que Dieu lui avait révélées et qui occupaient son âme. C'est en passant et sans y faire directement allusion que dans le récit du livre des Actes, l'auteur Luc nous apprend que Paul avait une soeur et un neveu. Je cite le verset:

Mais le fils de la soeur de Paul entendit parler du guet-apens. Il se rendit à la citadelle, y entra, et prévint Paul de ce qui se tramait (Actes 23.16).

De plus, dans la culture israélite, il était impensable de rester célibataire. Au 3e siècle de notre ère, les rabbins rédigèrent la Mishna, un ouvrage qui explique les écrits de Moïse afin d'en tirer les applications pratiques. Au début du livre de la Genèse, il est écrit:

Quand Dieu créa les êtres humains? Il les créa homme et femme (Genèse 5.2).

Concernant ce verset, le commentaire de la Mishna dit: Un Juif qui n'a pas d'épouse n'est pas un homme ! Si Paul est célibataire dans le Nouveau Testament, c'est à cause du ministère à forte pression que Dieu lui avait confié. En effet, non seulement il voyageait sans cesse d'un bout à l'autre de l'Empire, mais sa vie était constamment menacée par les Juifs.

Néanmoins, à la lumière de tous les renseignements que nous possédons, il est plus que probable que saint Paul avait été marié, mais qu'il était veuf. En conséquence, lorsqu'il écrit concernant le mariage, il sait de quoi il parle à deux niveaux. D'une part, il en a fait l'expérience, et d'autre part grâce à l'assistance du Saint-Esprit il a reçu la révélation de ce qu'il doit enseigner.

Verset 1

Ces préliminaires étant faits, je commence à lire le 7e chapitre de l'Épître aux Corinthiens.

J'en viens à présent aux problèmes que vous soulevez dans votre lettre: «C'est une excellente chose, qu'un homme se passe de femme» (1Corinthiens 7.1).

Après avoir traité les scandales qui menaçaient l'Église de Corinthe, Paul en vient aux questions que ces chrétiens lui avaient adressées dans une lettre dont nous ne connaissons pas le contenu. Il va tout d'abord répondre aux interrogations des Corinthiens concernant la sexualité. C'est une excellente chose qu'un homme se passe de femme , est un euphémisme qui désigne les relations sexuelles. C'était aussi un slogan des adeptes de la philosophie stoïque qui étaient devenus ascètes. Paul accepte le célibat comme une possibilité dont il parlera plus loin dans ce chapitre, mais à une condition qu'il précise.

Verset 2

Je continue le texte.

Cependant, pour éviter toute immoralité, il est préférable que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari (1Corinthiens 7.2).

Ces paroles étaient véritablement révolutionnaires lorsque Paul les a écrites quand on considère l'arrière-plan culturel païen des Corinthiens. Au-dessus de l'ancienne ville de Corinthe se trouvait l'Acropole où se dressait jadis le temple d'Aphrodite que les Romains appelaient Vénus. Il dominait la métropole comme un gros nuage menaçant. Aujourd'hui, à cet endroit se trouvent les ruines d'une forteresse que les Croisés ont construite avec les pierres mêmes du temple d'Aphrodite. Dans ce temple, on pouvait se procurer de la nourriture, des boissons, ainsi que les services des vestales qui dans la réalité servaient à la prostitution sacrée. Il y en avait environ un millier.

La religion païenne était le sexe à gogo comme partout ailleurs dans l'Empire. Cela dit, si un Corinthien du 1er siècle revenait à la vie et qu'on lui apprenait à naviguer l'internet, je crois qu'il serait choqué. À cette époque, la vision du monde en vogue, héritée des Grecs, provenait de deux courants de pensée contradictoires: le stoïcisme qui niait les désirs du corps, et l'épicurisme qui prônait leur satisfaction immédiate.

Dans l'Empire, la femme avait peu de valeur; elle faisait partie du patrimoine du maître des lieux comme un cheval de trait et à l'image de l'esclave noir qui travaillait dans les plantations du sud des États-Unis avant la guerre de Sécession. Un homme, qui en avait les moyens, avait plusieurs épouses: l'une s'occupait de la cuisine, l'autre du ménage, et une troisième du linge par exemple. C'est un peu comme ça aujourd'hui chez les Bédouins de Palestine. Pour ce qui était des relations sexuelles, le Corinthien préférait se rendre au temple d'Aphrodite où se trouvaient les spécialistes en la matière.

Paul coupe net avec cette façon grotesque de vivre et place le mariage à un haut niveau moral lorsqu'il dit: pour éviter toute immoralité, il est préférable que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari. Paul parlera plus loin de l'état de célibat. Mais pour lui, c'est le mariage qui est l'état le plus normal, avec les relations de couple qu'une telle situation implique. Il replace ainsi la sexualité à l'intérieur d'une relation monogame telle qu'elle a été voulue par le Créateur.

Il soustrait également la femme de l'esclavage païen du monde romain pour en faire la compagne de l'homme, lui redonnant par là sa juste place. Aux origines, Dieu créa la femme afin qu'elle soit une aide semblable à l'homme, pour qu'elle lui corresponde et réponde à ses initiatives dans une relation d'amour. Lorsque Paul écrit aux Corinthiens, il se trouve en compagnie des Éphésiens où le même style de vie, les mêmes orgies se déroulaient dans le temple de Diane. Dans l'Épître qu'il leur adresse, il leur dit:

Quant à vous, maris, que chacun de vous aime sa femme comme le Christ a aimé l'Église et a donné sa vie pour elle (Éphésiens 5.25).

L'apôtre était révolutionnaire dans sa vision d'égalité entre l'homme et la femme.

Versets 3-4

Je continue le texte.

Que le mari accorde à sa femme ce qu'il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. Car le corps de la femme ne lui appartient plus, il est à son mari. De même, le corps du mari ne lui appartient plus, il est à sa femme (1Corinthiens 7.3-4).

Aux Corinthiens qui suggèrent que c'est une excellente chose pour tous, y compris les couples mariés, de se passer de relations sexuelles, Paul rappelle la règle établie par le Créateur: l'homme et la femme sont responsables de se donner l'un à l'autre sans retenue. Cette réciprocité avec laquelle l'apôtre définit les relations sexuelles dans le mariage était inédite dans la culture de l'époque.

Versets 5-6

Je continue.

Ne vous refusez donc pas l'un à l'autre. Vous pouvez, certes, en plein accord l'un avec l'autre, renoncer pour un temps à vos relations conjugales afin de vous consacrer davantage à la prière, mais après cela, reprenez vos rapports comme auparavant. Il ne faut pas donner à Satan l'occasion de vous tenter par votre incapacité à dominer vos instincts. Notez bien qu'il s'agit là d'une concession et nullement d'un ordre (1Corinthiens 7.5-6).

Certains courants de pensée religieux et philosophiques grecs valorisaient l'ascétisme comme je l'ai déjà dit, et avaient influencé les chrétiens de Corinthe. En conséquence, certains d'entre eux essayaient de pratiquer le célibat à l'intérieur du mariage. Cette décision de s'abstenir de relations sexuelles n'était pas prise d'un commun accord, mais seulement par l'un des partenaires.

En conséquence, une telle pratique devenait pour l'autre conjoint une tentation à l'immoralité. Paul ordonne donc de cesser cette façon de vivre sauf si trois conditions sont remplies: l'abstention devait être mutuelle, pendant un temps limité fixé d'avance, et dans le but de se consacrer à la prière de manière intensive.

Verset 7

Je continue.

Je voudrais bien que tout le monde soit comme moi, mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, l'un le mariage, l'autre le célibat (1Corinthiens 7.7).

Selon les paroles de Jésus, il y avait trois sortes de personnes qui ne sont pas faites pour le mariage parce que, soit ils ont une déficience physique, soit ont été châtrés, soit comme Paul ils ont décidé de rester célibataires parce qu'ils en ont le don. Je cite le passage:

Il y a ceux qui ne peuvent pas se marier parce que, de naissance, ils en sont incapables; d'autres le sont devenus par une intervention humaine. D'autres, enfin, renoncent à se marier à cause du royaume des cieux (Matthieu 19.12).

Paul vivait seul, ce qu'il considérait comme une situation idéale. Cependant, il voit le célibat comme l'expression d'un don particulier, car la règle est plutôt le mariage. En effet, c'est le projet originel du Créateur qui de plus réduit considérablement la tentation à la débauche.

Versets 8-9

Je continue le texte.

J'aimerais cependant dire aux veufs et aux veuves que c'est une bonne chose de continuer à vivre seul, comme moi. Toutefois, s'ils ne peuvent pas se maîtriser en ce domaine, qu'ils se marient, car mieux vaut se marier que de se consumer en désirs insatisfaits (1Corinthiens 7.8-9).

À ceux qui comme Paul étaient veufs, l'apôtre suggère qu'ils demeurent célibataires sans doute à cause des persécutions que subissaient les chrétiens. Cependant, cela dépend si oui ou non quelqu'un possède ce don, ce qui est facile à savoir. Paul n'était pas un théologien de salle de classe, il avait l'esprit très pratique. Si quelqu'un manquait de maîtrise de soi dans le domaine sexuel, c'était une raison suffisante pour se marier.

Versets 10-11

Je continue.

Quant aux couples chrétiens, voici ce que j'ordonne, ou plutôt ce que le Seigneur lui-même leur commande: Que la femme ne se sépare pas de son mari. Au cas où elle en serait séparée, qu'elle reste sans se remarier ou qu'elle se réconcilie avec son mari. Le mari, de son côté, ne doit pas quitter sa femme (1Corinthiens 7.10-11).

L'ordre que Paul adresse aux croyants mariés entre eux s'appuie sur l'enseignement de Jésus dans les Évangiles (Marc 10.2-12; Matthieu 5.32). Lorsque des problèmes surgissent dans un couple chrétien, les époux doivent à tout prix chercher à se réconcilier et non à divorcer. Si la séparation est inévitable, alors les conjoints ne sont pas autorisés à chercher ailleurs.

Versets 12-13

Je continue.

Pour les autres couples, en l'absence d'indication expresse de la part du Seigneur, voici ce que je dis: si un frère chrétien est marié avec une femme non-croyante et qu'elle consente à rester avec lui, qu'il ne la quitte pas. De même, si une femme a un mari non-croyant et qu'il consente à rester avec elle, qu'elle ne le quitte pas (1Corinthiens 7.12-13).

Jésus n'avait jamais abordé le cas des couples mixtes où l'un est croyant et l'autre pas. Paul, sous l'inspiration du Saint-Esprit, explique que la règle générale s'applique: pas de divorce dans la mesure où les deux conjoints tolèrent leurs différences religieuses.

Verset 14

Je continue.

Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère, autrement, vos enfants seraient impurs, tandis qu'en fait ils sont saints (1Corinthiens 7.14).

Paul suit le mode de pensée juif qui remontait au choix délibéré d'Abraham et de ses descendants comme le peuple que l'Éternel avait consacré pour lui-même. Israël avait été mis à part. C'est d'ailleurs ce que veulent dire les mots saint et sanctifié qui au premier niveau expriment ici une réalité juridique. Du fait de son union légale avec sa femme chrétienne, le conjoint non-croyant était un mari légitime indépendamment de ses convictions religieuses; l'inverse était également vrai. Il s'en suit que leur progéniture était légitime et non des enfants naturels. Au niveau spirituel, par l'intermédiaire du conjoint chrétien, la grâce et la bénédiction de Dieu s'étendaient à toute la famille.

Versets 15-16

Je continue le texte.

Mais si le conjoint non-croyant est déterminé à demander le divorce, eh bien, qu'il le fasse; dans ce cas, le frère ou la soeur n'est pas lié. Dieu vous a appelés à vivre dans la paix. Car toi, femme, tu amèneras peut-être ton mari au salut, mais en fait qu'en sais-tu? De même, toi, mari, tu amèneras peut-être ta femme au salut, mais en fait, qu'en sais-tu? (1Corinthiens 7.15-16).

Le chrétien qui accepte de demeurer avec un non-croyant lui donne l'occasion d'entrer en contact avec la grâce de Dieu et donc de croire en Jésus-Christ, mais il n'y a pas de garantie que le non-chrétien se convertira. Si au contraire la situation devient intenable, alors il faut se séparer. Jésus avait déjà autorisé le divorce et le remariage dans une situation d'adultère (Matthieu 5.32; 19.9).

Paul rajoute un autre cas qui est l'abandon du foyer par le non-croyant. On peut imaginer d'autres circonstances inédites et dramatiques où on pourrait également appliquer le principe de l'enseignement de Jésus. Tout doit être fait pour préserver l'union maritale, tout en sachant que le mariage est une relation entre un homme et une femme où tous deux doivent contribuer à la paix du ménage.

Verset 17

Je continue.

En dehors de ce cas, tenez-vous-en à la règle générale que j'enseigne partout dans toutes les Églises: que chacun continue à vivre dans la condition que le Seigneur lui a assignée comme sa part, celle dans laquelle il se trouvait au moment où Dieu l'a appelé (1Corinthiens 7.17).

Encore une fois, le principe général est pour les conjoints de ne pas se séparer. Paul les exhorte à demeurer dans l'état marital qui était le leur au moment où ils sont devenus chrétiens. Paul va illustrer cette règle au moyen d'autres situations de vie.

Versets 18-19

Je continue.

Quelqu'un était-il circoncis lorsqu'il a été appelé? Qu'il ne cherche pas à le dissimuler. Ou quelqu'un était-il incirconcis lorsque Dieu l'a appelé? Qu'il ne se fasse pas circoncire. Que l'on soit circoncis ou non n'a aucune importance. Ce qui importe, c'est l'obéissance aux commandements de Dieu (1Corinthiens 7.18-19).

La circoncision était une marque extérieure qui signifiait que le Juif participait aux bénédictions d'Israël, le peuple choisi. Tout cela est révolu maintenant que Christ, le Messie est venu en tant qu'Agneau de Dieu pour offrir sa vie en sacrifice pour le péché du monde. Il a instauré une Nouvelle Alliance avec l'humanité tout entière.

Tout homme, quelles que soient son origine et ses circonstances, est désormais appelé à placer sa confiance en Jésus et à le suivre dans l'obéissance. Très peu de gens acceptent son appel, mais cela ne change rien au plan de Dieu. Il continue à tendre les bras, nous invitant vous et moi à accepter son offre de pardon et de réconciliation. Aujourd'hui est encore un jour de grâce. Mais demain, qui sait? Je ne saurais présager de l'avenir.


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