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Radio Chrétienne

Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans

Jour sélectionné:
05/03/2025
Portion biblique:
Néhémie 3:6-28
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Chapitre 3

Verset 6

Quand je vais chez le mécano, c'est pour entretenir et réparer ma bagnole. Si je me rends chez le médecin, c'est la même chose tandis que chez le dentiste, c'est plutôt du rafistolage. Une maison aussi demande pas mal d'attention afin de la garder en bon état. Pour ma santé, je dois manger une nourriture équilibrée afin d'apporter au corps ce dont il a besoin pour bien fonctionner. Tout bien considéré, je consacre une grande partie de mon énergie à combattre l'usure du temps; je dois entretenir ce que j'utilise et le remettre en état quand il tombe en panne.

Malgré tout et même si je suis hypersoigneux, je sais que tôt ou tard, mon lieu d'habitation, ma bagnole, l'ordinateur et tout le reste, dont mon corps, finiront au rebut ou au cimetière. Ainsi va la vie. Ce qui est vrai pour une maison l'est aussi pour une ville.

Jérusalem a connu son heure de gloire sous les règnes des grands rois David et Salomon. Entourée de remparts, elle semblait invulnérable et éternelle. On connaît la suite; les Babyloniens la réduisirent en ruine. Alors sous la direction de Néhémie, le peuple rapatrié s'est engagé dans un projet ambitieux, celui de remettre en état tous les remparts qui protégeaient la ville.

L'auteur porte une grande attention à toutes les phases du travail de cet immense chantier. Il cite une à une toutes les portes d'accès à la ville qui sont restaurées ainsi que les bouts de murailles et il donne les noms de presque toutes les familles qui y ont travaillé. Il semble qu'il ne veuille oublier personne qui ait participé à cet effort gargantuesque, alors bien sûr la lecture est quelquefois un peu fastidieuse.

Verset 7

Je continue à lire dans le chapitre 3 du livre de Néhémie en compressant ici et là.

À côté d'eux travaillaient Melatia, le Gabaonite, Yadôn, le Méronothite, et les gens de Gabaon et de Mitspa à côté du siège du gouverneur de la province à l'ouest de l'Euphrate (Néhémie 3.7).

Gabaon et Mitspa se trouvaient à quelques kilomètres au nord-ouest de Jérusalem. Les gens de ces villes travaillaient à proximité de l'endroit de la ville où le gouverneur rendait la justice lorsqu'il venait à Jérusalem. Ce détail semble important pour Néhémie et les Juifs de l'époque, mais nous ne savons pas en quoi.

Verset 8

Je continue.

À côté d'eux travaillait l'orfèvre Ouzziel et à côté de lui, Hanania le parfumeur. Ils restaurèrent Jérusalem jusqu'à l'endroit où la muraille s'élargit (Néhémie 3.8).

Des fouilles archéologiques ont effectivement mis à jour une double muraille à l'ouest de l'emplacement du Temple. Cet ouvrage est mentionné dans un des livres de l'Ancien Testament. Je lis le passage:

Ézéchias se mit courageusement à reconstruire toute la muraille de la ville là où elle avait des brèches et il suréleva les tours. Il la doubla d'une seconde muraille à l'extérieur (2Chroniques 32.5).

Lorsqu'Ézéchias régnait sur Juda, le royaume frère du Nord fut envahi par les Assyriens qui prirent aussi Samarie sa capitale. Beaucoup d'Israélites vinrent alors se réfugier dans le sud. Devant l'afflux de ces réfugiés, le roi décida alors d'agrandir Jérusalem afin de pouvoir les accueillir; c'est à ce moment qu'il fit aussi construire une muraille supplémentaire pour défendre l'extension de la ville. Ces détails n'ont pas vraiment d'importance pour nous sinon qu'ils montrent que le récit de Néhémie est historiquement correct.

Par contre, ce que l'auteur a voulu montrer est que même un parfumeur et un orfèvre étaient présents sur le chantier au risque de blesser leurs petites mains délicates. Alors qu'ils étaient habitués à travailler assis et uniquement sur de très petites quantités de matière première fine et précieuse, les voilà qui soulèvent d'énormes pierres. Ils ont dû ressentir des courbatures les premiers jours.

Versets 9-11

Je continue en compressant un peu.

À côté d'eux travaillait Rephaya chef de la moitié du district de Jérusalem. Un second secteur de la muraille ainsi que la tour des Fours furent réparés par Malkiya et par Hachoub (Néhémie 3.0-11).

Ces noms montrent le souci du détail de l'auteur ce qui enrichit le texte. Bien qu'ils ne veulent rien dire pour nous, ils sont importants pour Dieu parce que ces gens ont prouvé leur foi en lui et leur engagement de façon très concrète. On constate aussi que même des chefs de quartier, des membres du conseil municipal de Jérusalem se salissaient les mains. La tour des Fours était située à proximité des fours qui se trouvaient dans la rue des boulangers, ce qui est très logique.

Verset 12

Je continue.

À côté d'eux travaillait Challoum, fils de Hallohech, chef de l'autre moitié du district de Jérusalem, assisté de ses filles (Néhémie 3.12).

Un autre notable qui n'a pas peur de la poussière et de la chaleur est mentionné par l'auteur. Comme il n'avait pas de fils, ce sont ses filles qui lui donnent un coup de main. C'est la seule mention de femmes travaillant à la reconstruction. Que le sexe dit faible puisse s'adonner à des travaux pénibles n'est pas une idée nouvelle qui est née avec le mouvement de libération de la femme.

D'ailleurs depuis toujours, la gent féminine a participé aux travaux des champs tout autant sinon plus que les hommes; c'est encore le cas aujourd'hui en bien des endroits de la planète. En fait, elles ont souvent un rôle très proche de celui d'esclave. Dans la culture africaine, ce sont les femmes qui font la corvée d'eau et qui ramassent le bois et le portent en fagots sur la tête.

Verset 13

Je continue.

Hanoun et les habitants de Zanoah réparèrent la porte de la Vallée. Ils la reconstruisirent et en posèrent les battants, les verrous et les barres. De plus, ils restaurèrent la muraille sur cinq cents mètres jusqu'à la porte du Fumier (Néhémie 3.13).

Zanoah n'est pas la porte à côté puisque cette ville est située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Jérusalem. Les ouvriers qui venaient de loin étaient forcés de trouver logis sur place pendant la semaine, car il aurait été impensable de couvrir une telle distance aller-retour à pied tous les jours. Ils retournaient donc chez eux le vendredi assez tôt dans la journée, car ils devaient être rentrés avant le coucher du soleil qui marque le début du Sabbat. Ces gens ont restauré la porte de la vallée qui s'appelle en hébreu gey ben Hinom, et dans la partie sud de laquelle on jetait et brûlait tous les détritus de la ville qui étaient sortis par la porte du Fumier, une appellation qui convient parfaitement.

Comme je l'ai déjà dit précédemment, le nom de cette vallée a donné en français le mot géhenne qui dans les Textes Sacrés est le symbole du lieu de malédictions réservées aux ennemis de Dieu. Bref, c'est un endroit plutôt macabre qui fait penser à une autre vallée mentionnée dans le livre des Psaumes et qui s'appelle la vallée de l'ombre de la mort . On pourrait aussi la qualifier de vallée de larmes. En tant qu'êtres humains, nous marcherons tous dans cette vallée à un moment ou à un autre de notre vie, et un jour pour chacun d'entre nous elle s'ouvrira inéluctablement sur l'au-delà, notre destination ultime. Cela dit, lorsque le roi David écrivit le psaume en question, il ne considérait pas l'aspect sinistre de cette vallée, mais plutôt comme faisant partie de la vie ici-bas. Je cite le passage:

L'Éternel est mon berger. Je ne manquerai de rien. Grâce à lui, je me repose dans des prairies verdoyantes, et c'est lui qui me conduit au bord des eaux calmes. Il me rend des forces neuves, et, pour l'honneur de son nom, il me mène pas à pas sur le droit chemin. Si je devais traverser la vallée où règnent les ténèbres de la mort, je ne craindrais aucun mal, car tu es auprès de moi: ta houlette me conduit et ton bâton me protège (Psaumes 23.1-4).

C'est un passage nécessaire et bien évidemment douloureux, mais pour lequel ceux qui ont mis leur confiance en l'Éternel bénéficient de sa présence.

Verset 14

Je continue le texte.

C'est Malkiya, fils de Rékab, chef du district de Beth-Hakkérem, qui répara la porte du Fumier. Il la rebâtit et en posa les battants, les verrous et les barres (Néhémie 3.14).

Beth-Hakkérem qui signifie vignoble désigne la hauteur connue aujourd'hui sous le nom de mont des Francs ou du Paradis, au sud-est de Bethléem. Dans ce passage, il est question d'un descendant de Rékab. Cette famille était issue d'un dénommé Yonadab qui devint chef d'un clan auquel il donna un caractère spécifique. Les Récabites ont en effet un mode de vie particulier dans le but de sauvegarder la simplicité des coutumes primitives. Je cite un passage qui décrit leurs particularités:

Vous ne boirez jamais de vin, ni vous, ni vos descendants, à perpétuité. Vous ne construirez pas de maisons, vous ne cultiverez pas la terre, vous ne planterez pas de vignes et vous ne posséderez rien de cela; pendant toute votre vie, vous habiterez sous des tentes, afin que vous viviez longtemps sur la terre où vous n'êtes que des étrangers (Jérémie 35.6-7).

Bien que les Récabites soient nomades et ne devaient pas se construire de maisons, rien dans leurs règles de vie ne s'opposait à ce qu'ils participent à la reconstruction des murs de Jérusalem; et c'est ce qu'ils ont fait. Ainsi, ce sont eux qui ont réparé la porte dite du Fumier. Aujourd'hui, cet accès conduit au Mur des Lamentations, mais à l'époque de Néhémie il menait au dépôt d'ordures à l'extérieur de la ville.

Contrairement aux Français du Moyen-Âge, la propreté a toujours été importante pour les Juifs, et c'est d'ailleurs grâce à cela qu'ils n'ont pratiquement pas été touchés par la peste qui par contre a décimé une bonne partie de l'Europe. Pour conserver la santé, une bonne hygiène est indispensable, comme chacun sait ou devrait savoir. C'est la même chose dans le domaine spirituel. Je lis un passage:

Purifions-nous de tout ce qui corrompt la chair et l'esprit, pour mener ainsi une vie pleinement sainte en révérant Dieu. Si nous admettons nos péchés, il est fidèle et juste et nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis (2Corinthiens 7.1; 1Jean 1.9).

Vis-à-vis de Dieu, c'est en reconnaissant humblement mes fautes que je peux me débarrasser de leurs effets destructeurs.

Verset 15

Je continue le texte.

Challoun, chef du district de Mitspa, répara la porte de la Source. Après l'avoir reconstruite, il la couvrit d'un toit et fixa les battants, les verrous et les barres. De plus, il releva la muraille de l'Étang de l'aqueduc, près du jardin du roi, jusqu'aux marches qui descendent de la cité de David (Néhémie 3.15).

La muraille de l'Étang était ainsi nommée parce qu'elle le surplombait. L'auteur nous donne beaucoup de détails topographiques. L'étang de l'aqueduc, appelé Siloé dans l'Évangile, était ainsi nommé parce qu'il était alimenté par un canal souterrain alimenté par la source dite de la Vierge. Le réservoir qui recevait ses eaux se trouvait au sud-est de la ville, au croisement des deux vallées de l'Hinnom et du Cédron; c'est aussi là que se trouvait le jardin du roi.

Lorsque Jésus parlait aux foules ou aux individus, il utilisait presque toujours un vocabulaire concret tiré de ce qui faisait partie de l'expérience personnelle ou de l'environnement familier de ses auditeurs. À l'époque du Nouveau Testament, tout le monde connaissait les noms des différentes portes d'accès à Jérusalem. Il est tout à fait possible que Jésus se trouvait près de la porte de la Source à la fin de la fête des Cabanes lorsqu'il a parlé d'eau vive. Je cite le passage:

Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus se tint devant la foule et lança à pleine voix:? Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme le dit l'Écriture. En disant cela, il faisait allusion à l'Esprit que devaient recevoir plus tard ceux qui croiraient en lui (Jean 7.37-39).

L'eau symbolise le Saint-Esprit qui est donné à tous ceux qui placent leur confiance en Jésus-Christ. Cependant, les croyants ne sont pas de simples réservoirs, car ils sont appelés à être une source d'eau vive chargée de dispenser la Bonne Nouvelle autour d'eux.

Verset 16

Je continue le texte.

Au-delà, Néhémie, fils d'Azbouq, chef de la moitié du district de Beth-Tsour, travaillait dans le secteur qui s'étendait jusqu'en face du cimetière de David et allait jusqu'au réservoir artificiel et jusqu'à la maison des héros (Néhémie 3.16).

Un autre chef est mentionné tenant la truelle à la main. Il était responsable de Beth-Tsour, une ville très proche de Hébron où les touristes peuvent encore y voir les restes d'une tour fort ancienne. Le cimetière de David est l'endroit où la plupart des rois de Juda étaient enterrés dans des tombes creusées dans le roc. L'historien juif Josèphe raconte que le roi Hérode le Grand y est allé pour le fouiller dans l'espoir d'y trouver des trésors, mais il est rentré bredouille. La maison des héros était la caserne où étaient cantonnés les chefs de guerre de David. Le texte continue avec des noms et encore des noms. Il est précisé que les prêtres et des Lévites ont réparé la muraille proche du Temple, ce qui est somme toute logique.

Verset 26

Je continue plus loin.

Les desservants du Temple s'étaient établis sur la colline de l'Ophel jusqu'en face de la porte des Eaux à l'est, et de la tour en saillie (Néhémie 3.26).

Les desservants étaient chargés des travaux pénibles comme charrier l'eau et le bois en rapport avec le culte; eux aussi étaient logés à proximité du Temple. La porte des Eaux menait à la principale source alimentant Jérusalem. C'est dans ses alentours que le prêtre Esdras avait érigé un autel et lu la Loi de Moïse au peuple. Les Écritures font souvent un lien entre l'eau et la Parole de Dieu, car toutes deux ont un effet purificateur. Je lis un passage:

Vous êtes purs à cause de la parole que je vous ai annoncée (Jean 15.3).

Dans un psaume, il est écrit:

Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier? C'est en se conformant à ta parole (Psaumes 119.9).

Dans un Évangile, Jésus explique à un chef religieux juif qu'il lui faut naître de nouveau. Je cite le passage en le compressant:

En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu? si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau (Jean 3.3-7).

Souvent, c'est lorsque quelqu'un entre en contact avec les Textes sacrés qu'il est convaincu qu'elles sont véritablement la Parole de Dieu et que Jésus est bel et bien celui qu'il disait être: le Sauveur et le Seigneur. Les Écritures ont une action purificatrice parce qu'elles pointent mes fautes, et dès que je reconnais ma culpabilité devant Dieu, elles sont effacées et je suis pardonné.

Verset 27

Je continue le texte.

Les gens de Teqoa travaillaient à la section suivante, depuis la grande tour en saillie jusqu'à la muraille de la colline de l'Ophel (Néhémie 3.27).

Les habitants de Teqoa ont déjà été mentionnés comme reconstruisant un bout de la muraille tandis que leurs notables refusèrent de participer aux travaux trouvant sans doute que salir leurs belles mains blanches n'était pas digne de leur rang. Cette anecdote confirme ce qu'on savait déjà: ceux qui nous gouvernent ne donnent pas toujours le bon exemple; il n'y a qu'à songer aux fameuses affaires en France ou à l'ancien président américain et ses écarts sexuels.

Verset 28

Je continue.

À partir de la porte des Chevaux, les prêtres travaillaient chacun en face de sa maison (Néhémie 3.28).

Cette porte était située au point le plus à l'est de la muraille dans le voisinage du Temple et s'ouvrait sur la vallée du Cédron. Dans l'histoire de l'humanité, le cheval a toujours été l'animal de prédilection dans tous les conflits armés grands ou petits et cela, jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale. Il n'y a qu'à songer à tous les films de cow-boys et d'Indiens. Pendant longtemps, les chevaux constituaient la cavalerie de toutes les armées du monde; ils emmenaient les guerriers au combat ou tiraient les canons.

Dans les Écritures aussi, le cheval est fréquemment mentionné dans un contexte de lutte armée. Les chevaliers de l'Apocalypse jouissent même d'une certaine notoriété puisqu'une bière québécoise s'appelle de ce nom. En effet, dans le dernier livre du Nouveau Testament, lorsque Jésus ouvre les 7 sceaux de jugement, 4 chevaux sont mentionnés: un blanc chevauché par un conquérant portant une couronne; un rouge feu monté par un cavalier armé d'une épée et ayant le pouvoir de bannir toute paix sur terre; un noir monté par un cavalier tenant une balance dans la main, et un blême chevauché par La Mort.

Le roi Salomon au faîte de sa gloire en possédait des milliers répartis dans tout Israël. Ceux qui entraient dans Jérusalem le faisaient par la porte des Chevaux. Par contre, lors de son entrée triomphale dans la ville sainte, le Christ ne s'est pas présenté à cheval, car il n'était pas venu en tant que guerrier conquérant. Il montait un âne, l'animal qu'utilisaient les notables de l'époque. Jésus est venu une première fois en tant que le Serviteur humble de l'Éternel pour offrir le salut à tous ceux qui se soumettraient à lui. Mais il reviendra une seconde fois, non plus pour servir, mais comme conquérant et pour régner sur cette terre. Il est en effet écrit que tout genou fléchira alors devant lui, de gré ou de force, car il est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.


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