Radio Chrétienne
Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans
Chapitre 2
Versets 17-18
La pesanteur est une loi physique que tout le monde connaît parce qu'on l'expérimente tous les jours; ce qu'on jette en l'air nous retombe dessus. Ce principe est à l'oeuvre dans la loi de la tartine de beurre, mais il s'applique aussi aux accomplissements humains dignes de ce nom. Je m'explique.
Si vous voyez une personne qui essaie ou est en train de réaliser un projet valable et vertueux, c'est réglé comme du papier à musique, quelqu'un va se pointer dans le but d'essayer de lui casser la cabane; et la première salve consistera certainement en une critique ou une moquerie. C'est exactement ce qui est arrivé à Néhémie lorsqu'il a commencé à reconstruire les murailles de Jérusalem.
Verset 19
Je continue la lecture du chapitre 2 de ce livre.
Lorsque Sanballat, le Horonite, Tobiya, son adjoint ammonite, et Guéchem, l'Arabe, l'apprirent, ils se moquèrent de nous, et vinrent nous dire d'un ton méprisant:? Qu'êtes-vous en train de faire? Vous voulez vous révolter contre l'empereur? (Néhémie 2.19).
Dès que les ennemis de Néhémie et de son projet de reconstruction ont appris qu'il avait commencé les travaux, ils se sont rendus illico presto sur les lieux dans le but de décourager les bâtisseurs. Bien sûr, les deux vauriens Sanballat et Tobiya, dont nous avons déjà fait connaissance, refont surface, mais ils sont accompagnés d'un troisième larron: Guéchem.
On a retrouvé ses traces dans le nord-ouest de l'Arabie et en Égypte avec des inscriptions qui mentionnaient son nom. Il était le chef d'une confédération arabe qui commençait au nord-est de l'Égypte et incluait tout le sud de la Palestine. La possibilité d'une province juive indépendante devait le contrarier beaucoup parce qu'elle aurait mis en péril son commerce d'épices qui était aussi lucratif que le trafic de cocaïne aujourd'hui. C'est pour cela qu'il s'est allié aux deux autres sinistres personnages.
Verset 20
Je finis ce chapitre.
Mais je leur répondis:? Le Dieu du ciel fera réussir notre entreprise. Nous, ses serviteurs, nous nous mettrons à l'oeuvre et nous reconstruirons la ville. Quant à vous, vous n'avez aucune propriété ni aucun droit dans Jérusalem, et personne ne s'y souviendra de vous avec considération ! (Néhémie 2.20).
Ce n'est pas parce que Néhémie accomplissait la volonté de Dieu que les choses vont se passer en douceur et sans difficulté. Mais il ne se laisse pas intimider et répond du tac au tac. Ce haut dignitaire de l'empire apparaît comme un homme solide, bien déterminé et sûr de réussir. Mais ce n'est pas par rancoeur ou par arrogance qu'il parle avec une telle assurance; il a simplement une confiance absolue en l'Éternel qui le fera réussir. Il révèle aussi à ses trois ennemis qui n'étaient pas de souche israélite qu'il sait bien qu'ils sont jaloux des prérogatives des Juifs.
Chapitre 3
Introduction
Le chapitre suivant nous amène à l'actuelle remise en état des murailles et des portes d'accès à la ville de Jérusalem. Ce fut un très grand projet de reconstruction et la réussite de Néhémie est tout à fait extraordinaire. C'était la suite des accomplissements de ses prédécesseurs Zorobabel puis Esdras. Ces deux hommes avaient chacun conduit une colonie de rapatriés à Jérusalem dans le but de réparer le Temple et de remettre en route le culte à l'Éternel. Dieu choisit des hommes très différents en fonction de l'oeuvre qu'il veut réaliser. Cependant, tous lui sont consacrés.
Non seulement la tâche entreprise par Néhémie était énorme, mais tout en construisant, les ouvriers devaient sans cesse veiller sur leurs arrières pour ne pas recevoir un coup dans le dos. Néhémie a bien su diriger ses hommes et partager les tâches. Pour aller plus vite, tout le peuple ne travaillait pas ensemble, à un seul et même endroit, mais les bâtisseurs étaient répartis tout le long de la muraille, construisant en même temps à différents endroits.
Cette organisation linéaire est rendue par des expressions comme à côté de, à leur suite, plus loin, au-delà, qui sont répétées 28 fois dans ce chapitre. Les ouvriers avaient été assignés à la réfection de la portion de mur qui était la plus proche de leur domicile, ce qui était une excellente idée. En effet, de cette manière, comme ils embellissaient leur voisinage immédiat, ils mettaient davantage d'ardeur et de coeur à l'ouvrage que s'ils avaient réparé une portion de mur dans un quartier qui n'était pas le leur.
De plus, tous les bras disponibles pouvaient se rendre rapidement sur le chantier sans perdre de temps. En troisième lieu, en cas d'attaque de l'ennemi ces gens ne prendraient pas la fuite, se battraient avec courage, car c'est leur turf et leur famille qu'ils défendraient. Quant à ceux qui venaient de l'extérieur de Jérusalem, ils avaient été assignés aux sections de la muraille où il y avait peu de maisons d'habitation.
Verset 1
Je commence à lire le chapitre 3.
Éliachib, le grand-prêtre, se mit au travail avec ses collègues, les prêtres, et ils se chargèrent de la reconstruction de la porte des Brebis. Ils la consacrèrent et en posèrent les battants, puis ils continuèrent à réparer la muraille, qu'ils consacrèrent, jusqu'à la tour de Méa, puis jusqu'à la tour de Hananéel (Néhémie 3.1).
Néhémie va décrire les travaux en commençant par la porte dite des Brebis, et continuer en allant de porte en porte dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Le grand-prêtre Éliachib était le petit-fils de Josué qui était revenu de Babylone avec la première caravane sous la conduite de Zorobabel. Ce personnage était très important dans la vie religieuse du peuple. Loin d'avoir peur de se salir, il donne l'exemple accompagné de ses plus proches parents.
Cette famille se consacre à la réfection de la porte des Brebis qui s'appelle aujourd'hui Saint-Étienne et qui était située vers l'angle nord-est de la muraille. Les deux tours de Méa et Hananéel semblent avoir échappé à la destruction des Babyloniens et n'ont pas nécessité de réfection massive. La porte des Brebis existait au temps du Christ et portait le même nom. C'est par là qu'entraient les Bédouins qui amenaient au marché de Jérusalem les troupeaux de moutons; c'est aussi par cette porte que passaient les animaux qui allaient au Temple pour être sacrifiés.
Selon l'Évangile, c'est par la porte des Brebis que Jésus s'est rendu à la piscine de Bethesda. C'était sans aucun doute par elle qu'il entrait dans Jérusalem, ce qui est somme toute relativement logique puisqu'il est par excellence l' Agneau de Dieu , celui qui enlève le péché du monde . Dans l'Évangile Jésus s'identifie lui-même à la porte des Brebis. Je cite le passage:
Vraiment, je vous l'assure: je suis la porte par où passent les brebis. C'est moi qui suis la porte. Celui qui entre par moi sera sauvé. Moi, je suis venu afin que les hommes aient la vie, une vie abondante. Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis (Jean 10.7-11).
Dieu désire à ce que vous et moi passions par cette porte, c'est-à-dire que j'accepte son Fils comme mon sauveur. Et tant que je n'aurais pas fait cette démarche, il ne me demandera rien d'autre. Il ne veut ni de mes soi-disant bonnes oeuvres, ni de mon fric; il ne veut strictement rien de moi. Par contre, lui a quelque chose à nous offrir: son Fils mort pour nous en tant qu'Agneau de Dieu. C'est le message de la porte des Brebis; la vie chrétienne commence à cet endroit et pas ailleurs.
Verset 2
Je continue le texte.
À côté d'eux travaillaient les habitants de Jéricho. À leur suite, c'était Zakkour, fils d'Imri, qui bâtissait (Néhémie 3.2).
Juste à côté de ceux qui oeuvraient à la porte des Brebis travaillaient des hommes venus de Jéricho, une ville qui se trouve dans la vallée du Jourdain. Or ce lieu avait été maudit par Josué, le successeur de Moïse et celui qui a conquis le pays de Canaan. Je cite ses paroles:
Josué prononça ce serment solennel: Maudit soit devant l'Éternel celui qui tentera de rebâtir cette cité, de reconstruire Jéricho. C'est au prix de son fils aîné qu'il posera ses fondations, et au prix de son fils cadet qu'il fixera ses portes (Josué 6.26).
Or à l'époque d'Achab, le roi qui régnait sur le royaume d'Israël du Nord, un homme s'est moqué de la prédiction de Josué et a reconstruit cette ville, ce qu'il a payé très cher. En effet, la malédiction s'est abattue sur lui, car durant les travaux, ses deux fils sont morts. Je lis le passage:
C'est sous son règne qu'un certain Hiel de Béthel rebâtit Jéricho. La pose des fondations coûta la vie à son fils aîné Abiram et lorsqu'on en posa les portes, son cadet Segoub mourut. Cela arriva conformément à la parole que l'Éternel avait prononcée par l'intermédiaire de Josué (1Rois 16.34).
Ce curieux accomplissement prophétique m'interpelle de deux manières. Tout d'abord, je ferais bien de tenir compte de tout ce qui est écrit dans les Textes Sacrés et qui me concerne. Ensuite, cette histoire me rappelle que vous et moi vivons aujourd'hui encore dans un monde qui a été maudit par Dieu à cause de la faute de nos premiers parents.
C'est d'ailleurs la seule explication plausible aux innombrables problèmes qui se posent sans cesse à notre monde, qui semblent défier toute logique et apparaissent bien au-delà de toute solution durable. Il se trouve que ces hommes qui venaient de Jéricho, la ville maudite, travaillaient juste à côté de la porte des Brebis, symbole du Christ sauveur. La coïncidence est forte. Cela me fait penser à une parole de l'apôtre Paul que je cite:
Dieu invite les hommes à le chercher, et à le trouver, peut-être, comme à tâtons, lui qui n'est pas loin de chacun de nous (Actes 17.27).
L'apôtre dit en substance que la porte des Brebis est toute proche de ceux qui sont maudits et que Dieu veut que vous et moi cherchions à passer par elle.
Verset 3
Je continue le texte.
Les descendants de Senaa reconstruisirent la porte des Poissons. Ils en firent la charpente et en posèrent les battants, les verrous et les barres (Néhémie 3.3).
Aujourd'hui, la porte dite des Poissons s'appelle la porte de Damas. Cet accès à la ville était plutôt facile à localiser, votre odorat vous y aurait conduit très facilement. Cette porte était ainsi nommée parce que dans son voisinage se trouvait le marché où les Galiléens et les Phéniciens de la ville de Tyr venaient vendre le produit de leur pêche. En effet, c'est par là qu'on amenait le poisson pêché en Méditerranée ou dans le Jourdain. Les habitants de Jérusalem en étaient friands. Pour eux, le poisson était ce que le pain est pour nous; ils en mangeaient régulièrement. De profession, la plupart des apôtres de Jésus-Christ étaient pêcheurs de poissons. Quand le Christ les a appelés à son service, il a changé leur vocation en leur disant:
Je vous ferai pécheurs d'hommes (Matthieu 4.19).
Cette parole s'est pleinement réalisée à partir de la Pentecôte, lorsque les disciples de Jésus ont été baptisés du Saint-Esprit et donc revêtus de la puissance d'En-Haut. À partir de ce moment-là, ils ont définitivement abandonné la pêche pour se consacrer exclusivement à l'annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à tous les hommes.
Verset 4
Je continue le texte.
À côté d'eux, Merémoth, fils d'Urie, petit-fils d'Haqqots, travaillait; à sa suite, c'était Mechoullam, fils de Bérékia, fils de Mechézabeel; et plus loin, Tsadoq, fils de Baana (Néhémie 3.4).
Dans la suite du livre, on apprend que Mechoullam faisait partie de la haute aristocratie de Jérusalem, mais malgré la dignité de son rang, il n'a pas rechigné à écorcher ses mains douces en soulevant de grosses pierres et à tenir une truelle. Tous ces gens avec des noms difficiles à prononcer sont pour nous d'illustres inconnus, mais pas pour Dieu. En effet, ils ont contribué à la construction des murailles de la ville sainte, celle que l'Éternel avait choisie pour y faire résider son nom. Ces hommes ont montré de la bonne volonté, de la dévotion à l'égard de leur Dieu et au jour du Grand Jugement, ils seront récompensés.
Verset 5
Je continue.
Venaient ensuite les habitants de Teqoa, mais leurs notables refusèrent de travailler sous les ordres des maîtres d'oeuvre (Néhémie 3.5).
Aujourd'hui, cette ville existe sous le nom de Thékoua. Le bas peuple de cette localité faisait partie de ces familles quelconques sans grande importance, alors on les appelle simplement d'après le lieu où elles sont allées s'établir. C'étaient des gens ordinaires, mais importants pour Dieu, car ils avaient répondu à son appel en se mettant au service de Néhémie pour rebâtir la muraille. À leur crédit, il faut encore ajouter qu'ils répareront aussi une autre section du mur.
Par contre, l'état d'esprit des notables de Teqoa est tout autre, car ils ne sont pas partants pour se lancer dans une tâche aussi titanesque. Le dessus du panier de cette petite ville avait peut-être les mains trop douces ou bien ils étaient trop gringalets pour ce travail qui exigeait une force herculéenne afin de pouvoir mettre en place les énormes pierres qui constituaient la muraille. Il faut aussi dire qu'ils ne venaient pas de la porte d'à côté puisque cette ville était distante de plus de 15 km de Jérusalem.
Le texte ne précise pas si ces gens faisaient l'aller-retour tous les jours, mais si c'est le cas, on peut comprendre qu'après un tel trajet sous le soleil et dans la poussière, tout le monde ne se sente pas d'attaque à soulever des tonnes. Malgré ces circonstances adverses, les notables n'ont aucune excuse; leur position aurait non seulement dû les inciter à participer à l'ouvrage, mais on était en droit d'attendre d'eux à ce qu'ils donnent l'exemple. Il n'est malheureusement pas rare que ceux qui occupent des fonctions élevées se croient supérieurs aux autres.
Verset 6
Je continue.
Yoyada, fils de Paséah, et Mechoullam, fils de Besodia, réparèrent la Porte de la vieille ville. Ils en firent la charpente et posèrent les battants, les verrous et les barres (Néhémie 3.6).
Cette porte, située à l'angle nord-ouest de Jérusalem, est peut-être un autre nom pour désigner celle d'Éphraïm qui n'est pas mentionnée dans ce chapitre et qui apparaît plus loin dans le livre. C'était l'accès principal de l'ancienne ville de Jérusalem dont les remparts furent détruits par les Israélites du nord lors d'une guerre entre les deux royaumes. Mais qui s'intéresse à la vieille ville sinon les touristes en mal de divertissement? Le moderne n'est-il pas automatiquement mieux que l'ancien? Pas du tout, la preuve en est l'intérêt de plus en plus grand que nos contemporains portent pour les vieux objets dont bien sûr les antiquités.
Quand j'étais jeune, je faisais quelques fois les puces de Lyon, mais ce genre particulier de vente n'était présent que dans les grandes villes. De nos jours par contre, et cela, dans de plus en plus de régions françaises, les vide-greniers, les bric-à-brac et les farfouilles se sont multipliés et rencontrent toujours plus de succès. C'est comme si chacun essayait de retourner à ses racines, à ce qui a fait notre culture. Je crois qu'arrivés à l'âge adulte beaucoup ressentent une certaine nostalgie du passé où la vie était moins trépidante et beaucoup plus paisible qu'aujourd'hui. Les valeurs aussi ont radicalement changé. Le modernisme a été une quête de toutes les générations qui désiraient elles aussi le dernier modèle d'un objet utilitaire et des vêtements dernier cri qui soient en accord avec la mode du moment.
Cette recherche constante de quelque chose de mieux dans tous les domaines occupe beaucoup nos esprits et conduit à la frustration, car ce n'est pas une nouvelle voiture qui va remplir le vide d'un coeur ou d'une âme. Nos aïeux étaient beaucoup plus respectueux que nous de la morale traditionnelle et du religieux. Ce clivage n'est cependant pas propre à notre culture, car déjà les prophètes de l'Ancien Testament, parlant au nom de Dieu, exhortaient leurs contemporains à revenir au mode de vie spirituel tel que leurs ancêtres le pratiquaient. Je cite un passage:
Voici ce que dit l'Éternel: Tenez-vous sur les routes, regardez ! Informez-vous des sentiers d'autrefois: «Quel est le bon chemin?» Et puis, suivez-le donc et vous y trouverez du repos pour vous-mêmes. Mais ils ont répondu: «Nous n'y marcherons pas !» (Jérémie 6.16).
Cet appel du prophète n'a pas trouvé de résonnance chez les Israélites de sa génération. Jésus-Christ a répété la même idée aux Juifs de son époque. Je cite ses paroles:
Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d'un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos pour vous-mêmes. Oui, mon joug est facile à porter et la charge que je vous impose est légère (Matthieu 11.28-30).
Le coeur humain a besoin d'autre chose que ce que nous propose notre époque moderne, que ce soit une belle mécanique, le nouveau gadget électronique ou le dernier-né de la micro-informatique. Nous avons besoin de retourner aux racines de notre culture judéo-chrétienne afin de redécouvrir le sens de la vie. Ne nous rebellons pas comme les contemporains du prophète que j'ai cités, mais répondons de façon positive à l'appel du Christ tout comme l'ont fait les apôtres qui ont dit:
Nous venons à toi Seigneur, car vers qui irions-nous? C'est toi qui a les paroles de la vie éternelle (Jean 6.68).
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