Radio Chrétienne
Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans
Chapitre 11
Introduction
Le but de l'éducation des enfants est d'en faire des adultes responsables. Il n'y a là aucun mystère ! C'est le cours normal des choses. Et ainsi, arrive le jour où Junior quitte son foyer originel pour diriger sa propre vie. En principe, il va être totalement autonome. Dorénavant, le type de relation qu'il va entretenir avec ses parents sera différent, ou devrait l'être, de ce qu'il était avant qu'il ne quitte la maison. Cette dynamique évolutive fonctionne non seulement dans une famille, mais aussi dans d'autres situations comme celle de l'implantation d'une Église. L'apôtre Paul a évangélisé la ville de Corinthe et y a établi une assemblée de croyants qui est devenue autonome, mais aussi truffée de problèmes. Paul en a eu vent et il prend donc sa plume pour essayer de les aider à distance en leur exprimant l'amour qu'il avait pour eux.
Versets 1-2
Je commence à lire le chapitre 11 de la seconde Épître aux Corinthiens .
Ah ! J'aimerais que vous supportiez aussi de ma part un peu de folie. Oui, supportez-moi ! Car j'ai pour vous un amour qui ne tolère aucun rival et qui vient de Dieu lui-même. Je vous ai, en effet, fiancés à un seul époux pour vous présenter au Christ comme une vierge pure (2Corinthiens 11.1-2).
Paul s'adresse à la minorité qui lui cause des ennuis parce qu'ils suivent de faux apôtres qui se disent du Christ. Il se sent obligé de justifier son appel d'apôtre. À cet effet, il va dresser la liste de ses qualifications. Mais comme avec le temps il était devenu très humble, se jeter des fleurs le répugne, c'est pour cela qu'il qualifie cette défense de son ministère, une folie. D'ailleurs, il va le répéter plus loin disant:
Qu'on ne me prenne pas pour un insensé. Ou alors, acceptez-moi comme tel, que je puisse à mon tour un peu me vanter ! (2Corinthiens 11.16).
Devoir ainsi se justifier est insensé, littéralement sans intelligence, parce que c'est du temps perdu qui l'empêche d'annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à d'autres milieux païens. Pourtant, il est convaincu qu'il doit le faire, car les événements qui se déroulent dans l'Église de Corinthe sont trop graves pour qu'il les ignore. Paul utilise la métaphore du mariage parce que dans l'Ancien Testament, elle exprimait déjà l'union d'Israël avec l'Éternel.
Les prophètes en particulier décrivent Dieu comme jaloux, ce qui est une façon de dire que son amour attend en retour un culte exclusif. L'idolâtrie à laquelle se livraient fréquemment les Israélites était considérée comme une infidélité et même de la prostitution. Sous la plume de Paul, le Christ est présenté comme l'époux et l'Église comme la fiancée, tandis que Paul s'attribue le rôle du père spirituel de la mariée. Il est celui qui veille sur le couple ainsi qu'à l'organisation de la cérémonie nuptiale.
Verset 3
Je continue.
Or, j'ai bien peur que vous laissiez votre esprit se corrompre et se détourner de votre attachement sincère au Christ, comme Ève s'est laissé séduire par le mensonge «tortueux» du serpent (2Corinthiens 11.3).
La tragédie qui s'est déroulée dans le paradis perdu menaçait de se reproduire à Corinthe où Paul compare l'Église à Ève. Selon l'histoire de la Genèse, lorsque le diable l'incita à désobéir à l'ordre de l'Éternel, elle ne résista pas et choisit de l'écouter. Par sa ruse, le serpent l'avait séduite. De même, Paul compare les faux apôtres à des émissaires du diable. Ils avaient fasciné les Corinthiens. Comme Ève, l'Église obéissait au mensonge et se montrait déloyale envers le Christ.
Au tout début du christianisme, Satan s'attaqua aux croyants par le biais de persécutions quelquefois fort sévères, mais cela ne stoppa pas du tout la croissance de l'Église, bien au contraire, car le sang des martyres devint le ferment de nouvelles Églises. Alors, le diable ajouta une nouvelle tactique qui s'avéra plus efficace; il noyautait les assemblées chrétiennes de l'intérieur avec de faux apôtres qui propageaient le mensonge sous la forme d'un autre Évangile. En plus comme c'était le cas dans l'Église de Corinthe, ces perturbateurs s'évertuaient à discréditer Paul, le porteur du vrai message de Dieu.
Verset 4
Je continue.
Si quelqu'un vient vous annoncer un autre Jésus que celui que nous avons prêché, vous le supportez fort bien ! Vous supportez bien, aussi, de recevoir un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Évangile que celui que vous avez accepté (2Corinthiens 11.4).
Paul mentionne ici explicitement la présence d'étrangers dans l'Église de Corinthe. Ces faux ouvriers étaient des prédicateurs itinérants d'origine juive. Leur influence avait considérablement nui à l'apôtre et à toute l'Église. Leur enseignement était contraire à celui de Paul et constituait une menace sérieuse au bien-être spirituel des Corinthiens bien qu'ils n'en soient pas conscients. Ce qui se passait dans cette assemblée n'était malheureusement pas exceptionnel. Paul avait déjà dû faire face à un problème similaire avec les Églises de la Galatie, région située en plein coeur de la Turquie actuelle. Je cite un passage de la lettre qu'il leur adresse:
Je m'étonne de la rapidité avec laquelle vous abandonnez celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour vous tourner vers un autre message? il y a des gens qui sèment le trouble parmi vous et qui veulent renverser le message du Christ (Galates 1.6-7).
Comme les Galates, les Corinthiens se trouvaient dangereusement prêts à abandonner leur premier amour avec le Christ, car ils étaient ouverts à un autre esprit, un autre Évangile, un autre Jésus que celui auquel ils avaient été fiancés. Cette fausse conception du Seigneur est répandue de nos jours. Il y a quelques années est sortie la comédie musicale Jésus-Christ superstar, un vrai sacrilège qui a rabaissé Jésus à un niveau plus bas que terre. Bien sûr, le personnage représenté était fabriqué de toutes pièces.
Dans bon nombre d'Églises, surtout protestantes, on présente un Jésus qui ne fut pas conçu de la Vierge Marie, qui n'a pas fait de miracles et qui n'est pas ressuscité. Ce reniement du Christ des Écritures correspond à un autre Jésus qui n'a jamais existé et qui est le fruit de l'imagination pervertie de théologiens véreux. Il va sans dire que cet autre Jésus ne sauvera personne.
De temps en temps, les magazines à grand tirage sortent une édition spéciale avec les dernières découvertes prétendues scientifiques qui permettent de définir le soi-disant vrai Jésus. En réalité, ces exposés injurieux s'éloignent toujours plus des Écritures et il s'agit encore d'un autre Jésus qui vient s'ajouter aux autres et qui lui aussi est une pure invention.
Versets 5-6
Je continue le texte.
J'estime cependant n'être en rien inférieur à ces «super-apôtres» ! Je ne suis peut-être pas un «brillant orateur», mais je sais au moins de quoi je parle; nous vous en avons donné la preuve à tous égards et en toutes circonstances (2Corinthiens 11.5-6).
Paul est sarcastique à l'égard de ces faux ouvriers qui se donnent le titre d'apôtre. Apparemment, ils prétendaient avoir la même autorité et remplir la même mission que les disciples choisis par Jésus. En réalité, ils étaient similaires à un seul d'entre eux: Judas. Paul, lui, était venu à Corinthe parce que sa vocation était d'annoncer la Bonne Nouvelle. Dans sa première Épître, il avait déjà précisé qu'il n'avait pas d'autres choix. Je le cite:
Si j'annonce l'Évangile, ce n'est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m'en est imposée, et malheur à moi si je n'annonce pas l'Évangile ! (1Corinthiens 9.16).
Il est exact qu'il était faiseur de tentes pour subvenir à ses besoins, et qu'il n'utilisait pas les techniques élaborées de la rhétorique pratiquées par les orateurs de son époque. Il cherchait à imiter le Christ dans son humilité et sa douceur. Mais cela ne le rendait aucunement inférieur aux faux ouvriers qui s'étaient immiscés à Corinthe, bien au contraire. Son but n'était pas de jeter de la poudre aux yeux des hommes, mais de faire connaître la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ dans tout l'Empire. Paul était un homme brillant qui prêchait dans un langage simple.
On aurait pu dire de lui qu'il rangeait les biscuits de la parole de Dieu sur l'étagère inférieure afin que même les enfants puissent les atteindre. Le contenu de son message était plus important que la façon de le dire. En tout cas, les croyants de Corinthe étaient les premiers à en avoir fait l'expérience puisqu'ils avaient été transformés par le message de Paul et ils abondaient en dons spirituels, et ça, ils ne pouvaient le nier.
Versets 7-9
Je continue.
Ai-je commis une faute en m'abaissant moi-même pour vous élever en vous annonçant gratuitement la Bonne Nouvelle de Dieu? J'ai dépouillé d'autres Églises qui m'ont régulièrement envoyé de l'argent pour que j'exerce mon ministère parmi vous. Pendant tout mon séjour chez vous, je n'ai été à la charge de personne, quoique je me sois trouvé dans le besoin. Ce sont des frères venus de Macédoine qui ont pourvu à ce qui me manquait. En tout, je me suis gardé d'être à votre charge, et je m'en garderai à l'avenir (2Corinthiens 11.7-9).
Les philosophes grecs recevaient de l'argent en échange de leur service affirmant qu'un enseignement donné gratuitement n'avait pas de valeur. Les faux ouvriers qui sévissaient dans l'Église faisaient de la surenchère; ils vivaient franchement aux crochets des Corinthiens. Paul quant à lui, avait refusé tout soutien financier des Corinthiens, mais travailla de ses mains pour vivre.
Quand Jésus envoya ses disciples en mission, il leur recommanda de loger chez les gens à qui ils apportaient la Bonne Nouvelle, et d'accepter leur hospitalité. Par la suite, cette pratique devint la norme pour les missionnaires chrétiens. Mais dans la mesure du possible, Paul ne voulait pas être à la charge de quiconque et préférait subvenir à ses besoins. Cependant, quand cela faisait avancer son ministère, il acceptait, sans l'avoir sollicité, un soutien de la part des Églises qu'il avait fondées.
Versets 10-12
Je continue.
Par la vérité qui vient du Christ et qui est en moi, je le déclare: je ne me laisserai pas ravir ce titre de gloire dans les provinces d'Achaïe. Pourquoi agir de la sorte? Parce que je ne vous aime pas? Dieu sait ce qu'il en est ! Mais j'agis ainsi, et je continuerai à le faire, pour ôter toute possibilité, à ceux qui en cherchent une, de se présenter comme nos égaux en s'appuyant sur leurs prétendus titres de gloire (2Corinthiens 11.10-12).
Paul avait adopté son mode de vie particulier parce qu'il cherchait à imiter le Seigneur qui se fit pauvre pour racheter les hommes. Par rapport aux Corinthiens, il ne voulait rien recevoir d'eux afin d'éviter toute confusion avec les faux ouvriers dont il condamnait l'orgueil et l'intrusion dans son champ de mission. Ceux-ci étaient jaloux de l'apôtre et souhaitaient à tout prix se comparer à lui. C'est pourquoi Paul tenait absolument à annoncer gratuitement la Bonne Nouvelle dans toute la province de l'Achaïe dont Corinthe était la capitale.
Mais les Corinthiens avaient interprété cette attitude comme un désir de faire cavalier seul parce qu'il ne les aimait pas. L'apôtre s'indigne et prend Dieu à témoin qu'il n'en est rien, mais il ne changera pas sa façon de faire ou de vivre pour autant.
Versets 13-15
Je continue.
Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers malhonnêtes déguisés en apôtres du Christ. Cela n'a rien d'étonnant: Satan lui-même ne se déguise-t-il pas en ange de lumière? Il n'est donc pas surprenant que ses agents aussi se déguisent en serviteurs de ce qui est juste. Mais ils auront la fin que méritent leurs oeuvres (2Corinthiens 11.13-15).
Paul montre franchement les dents et dénonce les faux apôtres en dévoilant leur vraie nature. Derrière leur masque d'ambassadeur du Christ se cachent des imposteurs, pires encore, des émissaires de Satan. Et pourtant, ce sont très certainement des membres de l'Église de Jérusalem qui avaient réussi à tromper tout le monde. Le diable se déguise en ange de lumière, pas en animal avec des cornes et des pieds fourchus. Cette idée provient d'une confusion avec le dieu Pan de la mythologie grecque qui était représenté avec des cornes, une barbe et le bas du corps d'un bouc. C'est aussi de Pan que vient le mot panique.
Le diable est la créature la plus intelligente qui soit et il vous en mettra plein la vue. Ses agents sont les porte-paroles de ce qui semble vrai. Ils sont très séduisants, en blouse blanche et toujours sûrs d'eux-mêmes, de leurs soi-disant connaissances scientifiques surtout, et bien sûr toujours opposés à l'enseignement des Écritures.
Versets 16-18
Je continue.
Je le répète: qu'on ne me prenne pas pour un insensé. Ou alors, acceptez-moi comme tel, que je puisse à mon tour un peu me vanter ! En parlant comme je vais le faire, je ne m'exprime pas comme le Seigneur veut qu'on parle, je le ferai comme dans un accès de folie avec l'assurance d'avoir de quoi me vanter. Puisque plusieurs se vantent pour des raisons tout humaines, eh bien, moi aussi je vais me vanter (2Corinthiens 11.16-18).
Comme la plupart des gens, les Corinthiens avaient bien du mal à comprendre que les normes divines diffèrent radicalement de celles qui sont en vogue. Paul leur avait déjà écrit que la sagesse de Dieu est une folie pour le monde (1Corinthiens 1.18-25). Les caractéristiques d'un apôtre sont celles de Jésus dans sa faiblesse et la souffrance. C'est donc par nécessité et à contrecoeur que Paul allait se vanter, parlant aux Corinthiens ignorants comme un insensé. Ils avaient accueilli les faux apôtres en se fiant uniquement aux apparences; ils avaient gobé leurs lettres de recommandation, les grands airs qu'ils se donnaient et le reste.
Versets 19-21
Je continue.
Vous qui êtes si raisonnables, vous supportez volontiers les insensés ! Vous supportez qu'on vous traite en esclaves, qu'on vous exploite, qu'on vous dépouille, qu'on vous traite avec arrogance, qu'on vous gifle ! Je l'avoue avec honte: nous nous sommes montrés bien faibles (2Corinthiens 11.19-21).
Paul est particulièrement acerbe. Il était venu à Corinthe en tant que serviteur, à l'image de Jésus-Christ. Il sous-entend avec ironie qu'il aurait dû exploiter la naïveté incroyable des Corinthiens. C'était une vraie mine d'or que ces gens-là. Preuve en est qu'ils se laissaient asservir et dévorer par des parasites.
Versets 22-27
Je continue.
Pourtant, ce que l'on ose dire, je parle en insensé, je l'oserai également. Ils sont Hébreux? Moi aussi. Israélites? Moi aussi. De la postérité d'Abraham? Moi aussi. Ils sont serviteurs du Christ? C'est une folie que je vais dire: je le suis plus qu'eux. Car j'ai travaillé davantage, j'ai été plus souvent en prison, j'ai essuyé infiniment plus de coups; plus souvent, j'ai vu la mort de près. Cinq fois, j'ai reçu des Juifs les «quarante coups moins un». Trois fois, j'ai été fouetté, une fois lapidé, j'ai vécu trois naufrages, j'ai passé un jour et une nuit dans la mer. Souvent en voyage, j'ai été en danger au passage des fleuves, en danger dans des régions infestées de brigands, en danger à cause des Juifs, mes compatriotes, en danger à cause des païens, en danger dans les villes, en danger dans les contrées désertes, en danger sur la mer, en danger à cause des faux frères. J'ai connu bien des travaux et des peines, de nombreuses nuits blanches, la faim et la soif, de nombreux jeûnes, le froid et le manque d'habits (2Corinthiens 11.22-27).
Par toutes ces questions, Paul se compare à la fois aux faux ouvriers qui se déclaraient mandataires de l'Église de Jérusalem, et aux vrais disciples du Christ qui ont tous connu la persécution. Le point de l'argumentation repose sur la quantification d'un ministère où par exemple on compterait le nombre de coups reçus, une évaluation tout à fait absurde. Paul montre que d'un point de vue purement humain, aucun apôtre ne le surpassait quant au zèle et aux souffrances endurées.
Il est remarquable que dans cette liste, l'apôtre ne mentionne que des malheurs, des expériences où il était réduit à une misère extrême. Il ne mentionne aucun triomphe, le nombre d'Églises qu'il a établies ou les pouvoirs surnaturels qu'il possédait. Pour Paul, aucune voie romaine, terrestre ou maritime n'était sûre; il était partout et constamment en péril.
Versets 28-29
Je continue.
Et sans parler du reste, je porte mon fardeau quotidien: le souci de toutes les Églises. En effet, qui est faible sans que je sois faible? Qui tombe sans que cela me brûle? (2Corinthiens 11.28-29).
Le pire est que Paul était littéralement accablé par les soucis, non les siens, mais ceux des autres. Il ressentait leurs souffrances tant sur le plan physique que spirituel dans leur état pitoyable.
Versets 30-31
Je continue.
Oui, s'il faut se vanter, c'est de ma faiblesse que je me vanterai. Le Dieu et Père du Seigneur Jésus, qui est loué éternellement, sait que je ne mens pas (2Corinthiens 11.30-31).
Paul se glorifiait de ce que sa vie était comme celle qu'avait connue le Christ. Tout comme lui, il fut un homme de douleur habitué à la souffrance (Ésaïe 53.3).
Versets 32-33
Je finis ce chapitre.
À Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait surveiller toutes les issues de la ville pour m'arrêter. Par une fenêtre du mur d'enceinte, on me fit descendre dans une corbeille le long du rempart, et ainsi seulement j'ai pu lui échapper (2Corinthiens 11.32-33).
C'est la façon dont il quitta cette ville, conscient de sa vulnérabilité, qui caractérise la vie d'un apôtre. Paul s'était mis en route pour Damas investi d'une grande autorité humaine, portant comme les faux apôtres des lettres de recommandation. Mais en chemin, il rencontra Jésus-Christ qui lui fit mordre la poussière et transforma sa vie. Quel bouleversement ! Ce fut un véritable tremblement de terre.
Copyright © 2001-2025 ( TTB - Thru the Bible, RTM - Radio Transmundial. Tous droits réservés.
CONDITIONS D'UTILISATION