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Jour sélectionné:
30/03/2025
Portion biblique:
2 Corinthiens 10:1-17
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Chapitre 10

Verset 1

Tous les parents qui ont eu le privilège d'élever des enfants savent fort bien que quelquefois, pour ne pas dire souvent, il y a de la tension dans l'air; et cela, même lorsque les adultes sont sur la même longueur d'onde pour ce qui est de la discipline. Les conflits font partie intégrante de toute forme de relation humaine. Ces mêmes tiraillements existaient à des degrés divers entre l'apôtre Paul et les Églises qu'il avait fondées.

Elles étaient un peu comme sont les adolescents qui cherchent à s'affirmer en tenant tête à leurs parents. Il se trouve que la situation de l'assemblée de Corinthe avait franchement tourné au vinaigre, spirituellement empoisonnée par de faux serviteurs du Christ qui avaient entraîné à leur suite un certain nombre de paroissiens. Alors bien sûr le torchon brûlait entre eux et l'apôtre.

Versets 1-2

Je continue à lire dans le chapitre 10 du second Épître de Paul aux Corinthiens.

Moi, Paul, je suis, paraît-il, «timide» quand je suis présent parmi vous et «hardi» quand je suis absent, loin de vous. Mais c'est au nom de la douceur et de la bonté du Christ que je vous adresse cet appel: je vous en prie, ne m'obligez pas, lorsque je serai chez vous, à me montrer «hardi». Car je compte faire preuve de mon assurance et agir avec «audace» envers certains qui jugent notre conduite comme charnelle (2Corinthiens 10.1-2).

L'apôtre était accusé, entre autres, d'être une girouette, de se laisser diriger par ses émotions et l'humeur du moment, et d'avoir deux visages différents selon l'occasion. Il répond avec la douceur de Jésus-Christ, c'est-à-dire une force d'esprit qui le rend capable de faire face calmement, mais avec fermeté au tort qui lui est causé, mais surtout qui met en péril le message de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ qu'il annonce.

Verset 3

Je continue.

Sans doute, nous sommes des êtres charnels et nous vivons comme tels, mais nous ne menons pas notre combat d'une manière purement charnelle (2Corinthiens 10.3).

Le mot grec traduit par charnel peut être utilisé de trois manières différentes: dans un sens physique, il veut dire la personne humaine faite de chair et d'os. À un autre niveau, ce mot peut désigner des faiblesses d'ordre psychologique. En troisième lieu et dans le domaine spirituel, il signifie la nature corrompue de l'homme. Ici, Paul réfute les accusations qui sont portées contre lui, disant que si effectivement il est un être humain en chair et en os, il ne se laisse pas aller à ses penchants charnels prenant des décisions en fonction de motivations égoïstes ou en se reposant sur lui-même, ses capacités et son expérience.

Pourtant, Paul était un être exceptionnel d'une très grande érudition, versé aussi bien dans la religion et la culture juive que dans la philosophie grecque. Cependant, lorsqu'il se rendait dans une ville comme Corinthe pour y exercer un ministère spirituel, il était avant tout un apôtre de Jésus-Christ.

En conséquence, il ne s'appuyait pas sur ses connaissances extraordinaires, ni sur l'influence personnelle qu'il aurait pu exercer grâce à sa très forte personnalité, ni sur des lettres de recommandations impressionnantes comme le faisaient les faux serviteurs du Christ, ni sur des discours persuasifs empreints de sagesse humaine bien enveloppés et recouverts d'un vernis de rhétorique. Rien de tout cela ! Au contraire, la lutte pour les âmes se faisait au niveau des sphères spirituelles. Dans une autre Épître, il explique en quoi consiste ce combat. Je le cite:

Revêtez-vous de l'armure de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre toutes les ruses du diable. Car nous n'avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste (Éphésiens 6.11-12).

Paul avait bien les pieds ancrés ici-bas, mais sa tête était là-haut dans le ciel. Il vivait à cheval dans deux réalités: l'une terrestre et l'autre céleste. Cependant, sa méthode et son message étaient on ne peut plus simples. Je cite un passage:

Lorsque je suis allé chez vous, je n'ai pas estimé devoir vous apporter autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié (1Corinthiens 2.2).

Versets 4-5

Je continue le texte.

Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas simplement humaines; elles tiennent leur puissance de Dieu qui les rend capables de renverser des forteresses. Oui, nous renversons les faux raisonnements ainsi que tout ce qui se dresse prétentieusement contre la connaissance de Dieu, et nous faisons prisonnière toute pensée pour l'amener à obéir au Christ (2Corinthiens 10.4-5).

Un proverbe de l'Ancien Testament dit:

Le sage attaque la cité défendue par de vaillants guerriers et fait tomber le rempart dans lequel elle mettait sa confiance (Proverbes 21.22).

Paul s'attaque en particulier aux faux raisonnements qu'utilisaient ses adversaires et qui dressaient des murs entre lui et les croyants de Corinthe. Dans une autre Épître et à l'aide d'images militaires, l'apôtre décrit avec plus de précision les armes qu'il utilise dans son combat spirituel. Je le cite:

Tenez donc ferme: ayez autour de la taille la vérité pour ceinture, et revêtez-vous de la droiture en guise de cuirasse. Ayez pour chaussures à vos pieds la disponibilité à servir la Bonne Nouvelle de la paix. En toute circonstance, saisissez-vous de la foi comme d'un bouclier avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du diable. Prenez le salut pour casque et l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu. En toutes circonstances, faites toutes sortes de prières et de requêtes sous la conduite de l'Esprit. Faites-le avec vigilance et constance, et intercédez pour tous ceux qui appartiennent à Dieu (Éphésiens 6.14-18).

La prière est une arme à la fois offensive et défensive du chrétien. Il s'agit non seulement de requêtes, mais aussi d'actions de grâces et de louanges. La Parole de Dieu est appelée l'épée de l'Esprit. L'annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ est l'arme d'attaque par excellence; c'est grâce à elle que les êtres humains sont délivrés de Satan et reçoivent la vie éternelle. Je cite un passage:

Je suis fier de l'Évangile: c'est la puissance de Dieu par laquelle il sauve tous ceux qui croient, les Juifs d'abord et aussi les non-Juifs (Romains 1.16).

Bien sûr, tout dépend si j'accepte que les Textes Sacrés soient inspirés de Dieu et c'est bien là que le bât blesse. La plupart de ceux qui font partie de la chrétienté disent que certaines portions des Écritures sont d'origine divine, mais que d'autres sont des opinions qui datent de l'époque où elles furent écrites. Mais alors, qui va définir ce qui vient du ciel et ce qui est de la terre? Personne ne possède une telle autorité aujourd'hui et intuitivement tout le monde le sait très bien. En conséquence, c'est du chacun-pour-soi; vous faites votre propre soupe et je fais la mienne.

Cependant en pratique, l'immense majorité de ceux qui se disent chrétiens accepte à peine du bout des lèvres et encore en baissant la tête que les Écritures ont quelque chose d'inspiré, mais dans la vie de tous les jours on l'ignore complètement. Il faudrait savoir: soit les Textes Sacrés sont inspirés de la première ligne à la dernière et on leur obéit, soit rien ne l'est et nous sommes alors laissés à nous-mêmes et abandonnés dans cet immense univers sans aucun mode d'emploi.

Moi je crois que du début à la fin, les Écritures ont été données par le Créateur à toute l'humanité, ce qui inclut aussi le récit de la création. Certes, Dieu a utilisé des agents humains, environ 40 auteurs pour rédiger les Textes Sacrés, mais il n'empêche qu'il acquiesce tout ce qui est écrit. La Parole de Dieu est primordiale parce que le centre névralgique du combat à mener est la pensée des hommes. C'est pour cela que Paul dit: nous faisons prisonnière toute pensée pour l'amener à obéir au Christ. Les êtres humains sont par nature indépendants de Dieu, ce qui les rend captifs du système diabolique de ce monde où nous vivons.

La mission de Paul est de les délivrer et de les conduire à adopter une attitude juste face à Dieu, à Jésus-Christ et à sa Parole. L'homme n'est pas en lui-même capable d'autonomie spirituelle. Il est soit obéissant à Dieu, soit captif de Satan; c'est ou l'un ou l'autre. Lorsque quelqu'un dit: Je n'ai ni dieu ni maître, en réalité il en a un, mais il ne sait pas que c'est le diable.

Verset 6

Je continue le texte.

Aussi sommes-nous prêts à punir toute désobéissance dès que votre obéissance sera entière (2Corinthiens 10.6).

Les faux ouvriers du Christ qui s'étaient introduits à Corinthe proclamaient une justice légaliste fondée sur la conformité apparente à la loi de Moïse. La religion et la recherche de ses propres intérêts constituent la pile et la face d'une même pièce de monnaie qui s'appelle l'égocentrisme. L'apôtre est sur le sentier de la guerre contre ses opposants, mais il ne veut agir qu'avec le soutien de toute l'Église. Il va donc attendre que les chrétiens hésitants et récalcitrants changent d'avis à son sujet et décident de lui obéir; ensuite, il passera à l'action.

Versets 7-8

Je continue.

Vous regardez à l'apparence ! Si quelqu'un se persuade d'appartenir au Christ, qu'il soit vraiment convaincu de ceci: nous appartenons au Christ, nous aussi, tout autant que lui ! Et même si je me montre un peu trop fier de l'autorité que le Seigneur nous a donnée pour construire et non pour renverser, je n'en rougirai pas (2Corinthiens 10.7-8).

Paul donne un grand coup de patte aux faux ouvriers qu'il dit implicitement être venus à Corinthe pour effectuer un travail de démolition. Les chrétiens de cette ville étaient des gens superficiels qui se laissaient impressionner par tout ce qui brillait tant soit peu. Comme ils avaient épousé les valeurs de leur culture en se fiant aux apparences, ils étaient dépourvus de discernement spirituel. En conséquence, les faux ouvriers les avaient facilement bernés.

Paul a donc recours à une stratégie que personnellement il n'appréciait pas, mais qui est efficace avec des personnes immatures; il se met en valeur aux yeux des Corinthiens. Son but n'était pas de se faire mousser, mais de leur redonner le sens des réalités en les ramenant sur le droit chemin. À cette fin, il exerce son autorité d'apôtre de Jésus-Christ.

Versets 9-11

Je continue.

Car je ne veux pas passer pour quelqu'un qui ne serait capable d'intimider que par des lettres, comme on le prétend: «Ses lettres, dit-on, sont sévères et énergiques, mais lorsqu'il est là, c'est un faible et sa parole ne mérite pas l'attention.» Que celui qui tient ces propos en soit bien convaincu: nos actes, quand nous serons chez vous, seront conformes à ce que nous vous écrivons dans nos lettres quand nous sommes loin de vous (2Corinthiens 10.9-11).

Paul savait très bien que de telles paroles prononcées en tant qu'apôtre du Christ seraient malvenues pour les faux ouvriers et certains Corinthiens qui le considéraient comme un faible. Humainement parlant, ils avaient raison. En effet, déjà sur le plan physique, il était petit et avait, semble-t-il, une maladie des yeux. Quant à son mode de vie, c'était la misère noire et il devait sans cesse endurer toutes sortes de souffrances du fait de son ministère.

De plus, on le disait manquer d'éloquence, ce qui est fort probable puisqu'il refusait d'utiliser les techniques de la rhétorique dans sa présentation de l'Évangile. Il ne recherchait pas non plus des visions extraordinaires ou des révélations spéciales. Il se reconnaissait volontiers comme peu de chose, ce qu'il avait déjà écrit aux Corinthiens dans sa première Épître. Je cite le passage:

Lorsque je suis allé chez vous, je ne suis pas venu proclamer le secret de Dieu en utilisant les prestiges de l'éloquence ou de la sagesse. Car, je n'ai pas estimé devoir vous apporter autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. De plus, quand je suis arrivé chez vous, je me sentais bien faible et je tremblais de crainte. Mon enseignement et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la «sagesse», mais sur une action manifeste de la puissance de l'Esprit (1Corinthiens 2.1-4).

Verset 12

Je continue le texte.

Certes, nous n'aurions pas l'audace de nous prétendre égaux ou même comparables à certains qui se recommandent eux-mêmes ! La mesure avec laquelle ils se mesurent, c'est eux-mêmes, et ils ne se comparent à rien d'autre qu'à eux-mêmes. N'est-ce pas là une preuve de leur folie? (2Corinthiens 10.12).

Paul met une note d'humour dans ses propos, mais en fait il remet à leur juste place les faux ouvriers du Christ, se moquant d'eux dans la foulée. En effet, ces derniers utilisaient un étalon de mesure purement humain en comparant leurs performances à celles des hommes ordinaires qu'ils côtoyaient, alors bien sûr dans leur orgueil ils brillaient, mais ce n'était qu'une lumière bien pâle et d'aucune valeur devant Dieu. C'est Jésus-Christ qu'ils auraient dû utiliser comme référence.

Versets 13-14

Je continue.

Quant à nous, nous ne nous laisserons pas aller à une fierté démesurée, mais nous prendrons comme mesure les limites du champ d'action que Dieu nous a confié. C'est ainsi que nous nous sommes rendus jusque chez vous. Aussi ne dépassons-nous pas les limites de notre domaine comme si nous n'étions pas arrivés jusqu'à vous. Car nous sommes bien venus chez vous les premiers pour vous annoncer la Bonne Nouvelle du Christ (2Corinthiens 10.13-14).

Pour Paul, la juste mesure correspond aux limites fixées par Dieu, c'est-à-dire à l'ordre de mission qui lui a été confié d'annoncer la Bonne Nouvelle aux païens qui ne l'ont pas encore entendu. Il était exact que les apôtres avaient reconnu en Paul celui qui avait été choisi pour évangéliser les non-Juifs. Je cite le passage:

Ils ont constaté que Dieu m'avait confié la charge d'annoncer l'Évangile aux non-Juifs comme à Pierre celle de l'annoncer aux Juifs.? Car celui qui a agi en Pierre pour qu'il soit l'apôtre des Juifs a aussi agi en moi pour que je sois celui des non-Juifs.? Ainsi Jacques, Pierre et Jean, qui sont considérés comme «colonnes» de l'Église, ont reconnu que Dieu, dans sa grâce, m'avait confié cette tâche particulière. C'est pourquoi ils nous ont serré la main, à Barnabas et à moi, en signe d'accord et de communion; et nous avons convenu ensemble que nous irions, nous, vers les peuples païens tandis qu'eux se consacreraient aux Juifs (Galates 2.7-9).

Voilà donc la raison pour laquelle Paul est allé à Corinthe où Dieu a authentifié son mandat en lui faisant porter beaucoup de fruits. Ses adversaires en revanche ont démesurément outrepassé leurs limites en intervenant dans un champ qui n'était pas le leur. Ces faux ouvriers du Christ sont comme la femelle du coucou qui pond ses oeufs dans le nid d'autres oiseaux comme les bruants, les bergeronnettes et les fauvettes.

Versets 15-16

Je continue.

Nous n'avons donc pas une fierté démesurée comme si nous nous vantions d'un travail accompli par d'autres. Au contraire, nous gardons l'espoir qu'avec les progrès de votre foi, notre oeuvre grandira de plus en plus parmi vous, dans les limites de notre champ d'action. Nous pourrons ainsi annoncer la Bonne Nouvelle dans les régions situées au-delà de chez vous, sans nous vanter du travail accompli par d'autres dans leur propre champ d'action (2Corinthiens 10.15-16).

Les faux ouvriers avaient vraiment outrepassé leurs limites, car l'Église de Corinthe était le résultat non de leur travail, mais de celui de Paul. Contrairement à ses adversaires, l'apôtre ne se glorifiait pas du ministère d'autrui. En fait, sa règle de fonctionnement était de ne prêcher la Bonne Nouvelle que là où personne d'autre ne l'avait fait avant lui. Paul espérait bien que les Corinthiens allaient se ressaisir et qu'ils deviendraient mûrs sur le plan spirituel. Alors, il pourrait compter sur leur appui lorsqu'il se rendrait dans d'autres contrées situées au-delà de chez eux. Corinthe était à cette époque la limite occidentale de l'étendue du ministère de l'apôtre. On sait d'après une autre Épître qu'il avait le projet de se rendre en Espagne.

Versets 17-18

Je finis ce chapitre.

Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. Car ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c'est celui que le Seigneur recommande (2Corinthiens 10.17-18).

Paul met les choses au clair; il n'avait pas réprimandé ses adversaires et passé en revue son oeuvre dans le but de servir ses propres intérêts. Plus tôt dans cette lettre, il a écrit qu'un jour tous se tiendraient devant le tribunal de Jésus-Christ (2Corinthiens 5.10) où seule l'approbation du Maître importera. La recommandation de soi et les éloges des hommes n'auront alors aucune valeur. En définitive, ce qui compte c'est de trouver sa gloire dans le Seigneur. L'apôtre cite un passage d'un prophète que je lis:

L'Éternel dit ceci: Celui qui veut se glorifier, qu'il se glorifie de ceci: d'avoir l'intelligence de me connaître, moi qui suis l'Éternel, qui agis avec bienveillance, qui exerce le droit et la justice sur la terre; car ce sont là les choses qui me font plaisir, l'Éternel le déclare (Jérémie 9.23).

Connaître Dieu et posséder le salut, c'est une et même chose. Je cite un dernier passage:

Or, la vie éternelle consiste à te connaître, toi le Dieu unique et véritable, et celui que tu as envoyé: Jésus-Christ (Jean 17.3).

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