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02/01/2025
Portion biblique:
1 Chroniques 9:1-10:13
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Chapitre 9

Verset 1

Avez-vous déjà entendu cette phrase: Je crois ce que je vois; je vois ce que je regarde, et je regarde ce que je veux. Vous ai-je perdu en route avec ma remarque? Contrairement à ce qu'on voudrait croire, ni vous ni moi n'avons la capacité d'évaluer un événement d'une façon absolument objective. C'est tout simplement impossible. L'être humain est sujet à lui-même; il est subjectif jusqu'au bout des ongles. C'est ainsi que je regarde inconsciemment ce que je choisis de voir, je vois donc ce que je regarde et ce que j'ai vu devient ma vérité.

Tout ça pour dire que l'histoire d'un pays peut-être considérée selon divers points de vue. C'est le cas avec les livres des Rois et ceux des Chroniques, qui commentent les mêmes événements, mais selon une perspective différente.

Versets 1-3

Je vous fais grâce de toutes les généalogies des 12 tribus d'Israël et commence à lire le chapitre 9 du 1er livre des Chroniques.

La population de Juda fut déportée à Babylone, à cause de ses infidélités. Les premiers à s'établir de nouveau dans leurs propriétés et dans leurs villes respectives, furent des Israélites, des prêtres, des lévites, et des descendants d'étrangers effectuant des tâches subalternes au Temple. De plus, des gens des tribus de Juda, de Benjamin, d'Éphraïm et de Manassé s'établirent à Jérusalem (1Chroniques 9.1-3).

Parmi les premiers exilés à retourner en Palestine se trouvent des membres de la tribu de Lévi, ceux qui forment la classe des prêtres et des officiants pour le fonctionnement et l'entretien du Temple. Le chroniqueur est surtout intéressé par ceux qui se sont installés à Jérusalem. Il mentionne la présence de membres des tribus du Nord déportés en Assyrie aux 8e ou 7e siècles av. J-C. Mais cet empire tomba sous la domination de Babylone qui conquit également le royaume de Juda.

La plupart des Israélites exilés, qu'ils soient du nord ou de Juda, conservèrent leur identité juive et s'associèrent alors qu'ils étaient en terre étrangère. C'est pour cela qu'on trouve des membres des 12 tribus présents en Palestine. Ensuite, le texte donne toute une série de noms de personnes et de groupes familiaux qui étaient revenus de Babylone pour s'installer à Jérusalem. En ce qui concerne les descendants de Lévi, l'auteur précise leurs fonctions au Temple. Il vise ainsi à souligner la légitimité des institutions de son temps en montrant qu'elles reproduisaient celles qui avaient été mises en place à l'époque du roi David.

Verset 33

Je continue plus loin.

Les chefs de groupe familial des lévites affectés au chant avaient leurs chambres; ils étaient dispensés de toute autre tâche, parce qu'ils étaient de service jour et nuit (1Chroniques 9.33).

La musique était importante en Israël, car les chants faisaient partie du culte à l'Éternel. David fut d'ailleurs appelé le doux chantre d'Israël ; c'est lui qui composa la majorité des psaumes qui figurent dans l'Ancien Testament et qui étaient chantés. Le texte continue avec la lignée détaillée de Saül de la tribu de Benjamin, parce qu'il devint le premier roi d'Israël. Cette filiation est la dernière qui nous est donnée par l'auteur. La généalogie des 9 premiers chapitres du livre des Chroniques est la plus complète qui existe, étant sans parallèle dans la littérature mondiale. Elle commence par le premier homme et se termine avec Jésus-Christ.

Aujourd'hui, plus personne ne peut remonter jusqu'à Adam, et même toutes les généalogies israélites furent détruites lors de la prise de Jérusalem par les Romains en l'an 70 de notre ère. Cependant, nous savons que nous descendons tous à la fois d'Adam et du bon vieux Noé, puisque hormis lui, toute la race humaine fut anéantie et une nouvelle humanité débuta avec ses trois fils Cham, Sem et Japhet, ce dernier étant l'ancêtre des Européens.

Pour en revenir à cette fameuse généalogie du 1er livre des Chroniques, il est notable de remarquer des omissions flagrantes. Ainsi Caïn, qui tua son frère Abel, n'est même pas mentionné, sans doute parce que toute sa lignée fut rayée de la carte par le déluge. En outre, il existe pas mal de lacunes dans toutes les généalogies des Textes Sacrés, ce qui fait qu'on ne peut pas déterminer avec exactitude depuis combien de temps l'homme est sur terre.

Ce qu'il y a de sûr, c'est que selon les Écritures Adam fut créé d'un coup d'un seul sans aucune évolution progressive dans le temps au fil des millions ou des milliards d'années. Tous les Textes Sacrés enseignent cette vérité qui demande certes de la foi, mais qui est à mon sens beaucoup plus rationnelle que de croire que tout s'est fait tout seul. Le Nouveau Testament confirme à plusieurs reprises l'affirmation comme quoi l'univers a eu un commencement et fut créé. Je lis un passage du Nouveau Testament:

C'est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de Dieu, de sorte que ce qu'on voit ne provient pas de ce qui est visible (Hébreux 11.3).

Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est l'homme dit moderne. Or, il ne provient pas de ce qui est visible comme un primate anthropoïde, qui aurait évolué, mais il fut tiré de la parole créatrice de l'Éternel. J'ai vu un dessin humoristique qui peignait le monde totalement dévasté par une guerre totale. Il ne restait plus rien sinon deux singes assis sur la seule branche qui restait d'un arbre effeuillé. L'un disait à l'autre: Et dire que maintenant il va nous falloir tout recommencer !

La psychologie moderne établit une classification très arbitraire de l'homme en fonction de paramètres discutables comme son niveau d'intelligence ou ses racines sociales. Bref, il y les chanceux, les surdoués, les inférieurs et les normaux. C'est là qu'on m'a rangé, tout juste d'ailleurs. Dieu a lui aussi établi des distinctions entre les êtres humains, mais en fonction de ses critères, et d'après lui, personne n'est normal, car selon l'enseignement des Écritures, tous sont coupables et tous sont privés de la glorieuse présence de Dieu (Romains 3.23).

Il existe trois faits universels et incontestables concernant la race humaine.

Premièrement, Adam et tous ses descendants doivent mourir. Un très grand nombre de textes des Écritures l'affirment. J'en choisis deux:

Par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché. Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement (Romains 5.12; Hébreux 9.27).

Cette terre sur laquelle nous habitons est en réalité un gigantesque cimetière. Il y a la mort physique bien sûr, qui est la séparation de l'âme de son enveloppe charnelle, mais aussi la mort spirituelle qui a causé l'éloignement de l'homme de Dieu et enfin la mort éternelle qui sépare l'homme de son Créateur à tout jamais pour l'éternité. C'est ce que les Textes Sacrés appellent l'enfer, un état de désespoir perpétuel où il n'y a plus ni grâce ni pardon, ni miséricorde. Imaginez un lieu où vous êtes absolument seul, dans une obscurité totale et où il n'existe absolument pas le moindre son, mais où le remord vous ronge. Voilà pour vous donner un aperçu de la mort éternelle. Lorsque Adam et Ève ont désobéi à l'Éternel, ils sont morts spirituellement sur-le-champ et ont été chassés du paradis terrestre, mais ce n'est que 9 siècles plus tard qu'ils moururent physiquement.

Le deuxième fait universel concernant l'homme est que depuis nos premiers parents, toute la race humaine sans exception, tous ceux qui descendent d'Adam ont le coeur tortueux, commettent des fautes et se rendent ainsi condamnables par Dieu. Les Écritures sont formelles, lorsqu'elles déclarent que tous ont péché. Un des prophètes de l'Ancien Testament écrit:

Ce sont vos fautes qui vous séparent de votre Dieu. C'est à cause de vos péchés qu'il s'est détourné loin de vous pour ne plus vous entendre. Car vos mains sont tachées de sang et vos doigts de péchés, vos lèvres disent des mensonges, votre langue susurre des paroles perfides. Personne n'invoque le droit, et nul ne plaide selon la vérité. On s'appuie sur des faussetés et l'on allègue des mensonges. Ils conçoivent le mal et enfantent le crime (Ésaïe 59.2-4).

Peut-être pensez-vous que vos mains ne sont pas entachées de sang, mais en êtes-vous sûr? Jésus a dit que celui qui haïssait son prochain était coupable de meurtre. Pour ce qui est de médire et de mentir, je pense que vous et moi n'avons rien à apprendre à quiconque. Nous sommes bel et bien des descendants d'Adam. Le meilleur des hommes et la femme la plus vertueuse sont coupables sans appel devant son créateur. Abraham avait foi en Dieu, mais il avait une conduite tordue. Moïse était un homme droit et patient, mais aussi en proie à de fortes colères. David aimait l'Éternel de tout son coeur, mais il a commis un adultère qu'il a essayé de masquer par un meurtre.

Par contre, il y a beaucoup de personnages bibliques dont aucune faute ne nous est rapportée, comme la plupart des prophètes, Marie la mère de Jésus, Joseph son père, ou encore Jean-Baptiste. Mais tous sont morts, ce qui prouve qu'ils étaient des pécheurs comme vous et moi. On pense souvent à la mère Thérésa comme une sainte. En effet, elle a oeuvré sans relâche parmi les parias, les plus déshérités de Calcutta. Cependant, elle était de la race d'Adam et donc coupable devant Dieu. A-t-elle accepté le pardon de Jésus-Christ pour ses fautes? Je ne saurais le dire. Le péché est un fléau et une malédiction qui a infecté toute la race humaine. Alors que beaucoup sont affligés par une maladie de coeur ou un cancer, ils ne représentent qu'une minorité des gens, tandis que tout le monde est coupable d'avoir offensé Dieu.

La seule exception est Jésus-Christ. Il a mis au défi qui que ce soit de sa génération de montrer qu'il avait désobéi à un seul commandement de la Loi de Moïse. Je cite le passage:

Qui d'entre vous peut m'accuser d'avoir commis une seule faute? (Jean 8.46).

Le Christ ne pouvait pas mourir parce qu'il n'avait jamais commis une seule faute. Même les Romains n'auraient pas pu le mettre à mort s'il n'y avait consenti volontairement. C'est ce que signifient ses paroles lorsqu'il a dit:

En effet, personne ne peut m'ôter la vie: je la donne de mon propre gré. J'ai le pouvoir de la donner et de la reprendre. Tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père (Jean 10.18).

Jésus-Christ, l'Homme-Dieu est la seule exception; tous les autres, vous et moi sommes coupables devant le Créateur.

Le troisième fait universel concernant l'humanité est qu'Adam et sa descendance ont obtenu miséricorde. Dieu veut bien effacer mon ardoise. Abraham était un vulgaire païen idolâtre comme tous ceux de sa génération. Cependant, l'Éternel décida de lui rendre visite et de lui faire des promesses. Le patriarche a alors choisi de mettre sa totale confiance en lui. Je cite un passage:

Abraham, étant absolument persuadé que Dieu est capable d'accomplir ce qu'il a promis, Dieu l'a déclaré juste en portant sa foi à son crédit (Romains 4.21-22).

C'est par la foi en Jésus-Christ qu'un être humain, n'importe lequel, peut devenir juste devant Dieu, recevant du même coup le pardon de ses fautes et la vie éternelle. Je lis deux textes du Nouveau Testament:

Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Christ-Jésus notre Seigneur. Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c'est un don de Dieu; ce n'est pas le fruit d'oeuvres que vous auriez accomplies. Personne n'a donc de raison de se vanter (Romains 6.23; Éphésiens 2.8-9).

Mon nom et le vôtre font partie de la généalogie d'Adam. Nous appartenons à la même race au coeur tordu et méchant. En ce sens, nous sommes tous égaux. Il en ressort que la condamnation de Dieu telle l'épée de Damoclès est suspendue au-dessus de nos têtes. Cependant, la grâce de Dieu est disponible pour quiconque veut bien la recevoir, pour chacun de ceux qui acceptent le Christ comme son Sauveur.

Dans les 9 premiers chapitres de ce livre, le chroniqueur a rappelé aux rescapés israélites des 12 tribus revenus d'exil leurs racines et le lien indestructible qui les rattache à leurs ancêtres, afin de souligner leur identité de peuple de Dieu.

Chapitre 10

Introduction

Après avoir donné la généalogie de Saül, premier roi d'Israël, le chapitre 10 brosse très rapidement sa fin sur le champ de bataille. Cependant, rien n'est dit sur ce qu'il a accompli durant son règne, car l'auteur ne lui accorde guère d'importance parce qu'il n'était qu'un personnage intermédiaire, une parenthèse dans le plan de Dieu. Le premier livre de Samuel a déjà raconté les circonstances qui ont entouré la fin du roi, mais en donnant des détails qui semblent contradictoires. On sait que le roi fut grièvement blessé, qu'il demanda à son écuyer de l'achever, et que celui-ci refusa. Alors, Saül se laissa tomber sur son épée.

Cependant, l'histoire ne s'arrête pas là, car un rôdeur prétendit avoir achevé Saül, et pour le prouver amena son diadème à David, croyant qu'il serait honoré pour son geste. Mal lui en prit de mentir, car David le crut et le fit exécuter pour son soi-disant crime de lèse-majesté.

Versets 1-6

Je commence à lire le chapitre 10 en compressant tout au long.

Les Philistins attaquèrent Israël. Ils s'acharnèrent à poursuivre Saül et ses fils et ils tuèrent Jonathan, Abinadab et Malkichoua, fils de Saül. Dès lors, tout le combat se concentra sur Saül. Les archers le découvrirent, et il en fut terrifié. Alors il ordonna à celui qui portait ses armes:? Dégaine ton épée et tue-moi. Mais celui-ci refusa car il tremblait de peur. Alors Saül prit lui-même l'épée et se jeta dessus. Ainsi périrent ensemble, le même jour, Saül, ses trois fils et toute sa famille (1Chroniques 10.1-6).

La façon dont ce désastre est décrit suggère que la mort de ces quatre hommes était un jugement de Dieu qui sonnait le glas de la dynastie de Saül même si l'agonie de celle-ci se prolongea quelque peu. Par sa façon de parler, l'auteur montre que l'Éternel a fait place nette pour le futur roi David.

Versets 7-12

Je continue le texte.

Le lendemain, les Philistins vinrent sur le champ de bataille pour détrousser les cadavres. Alors ils dépouillèrent Saül de son armure, emportèrent sa tête et ses armes. Ils suspendirent son crâne dans le temple de Dagôn. Lorsque tous les habitants de Yabèch apprirent tout ce que les Philistins avaient fait à Saül, les hommes les plus vaillants se mirent en route, ils enlevèrent le corps de Saül et celui de ses fils et les ramenèrent à Yabèch. Ils enterrèrent leurs ossements, puis ils jeûnèrent pendant sept jours (1Chroniques 10.8-12).

Dagôn était la divinité principale des Philistins. Le premier livre de Samuel précise que le corps de Saül fut suspendu sur un rempart. Les habitants de Yabèch étaient liés à la famille de Saül par une dette de reconnaissance particulière. En effet, au début de son règne, le roi avait délivré cette ville assiégée par une nation voisine qui réservait un sort particulièrement cruel à sa population. C'est pour cette raison que les habitants de Yabèch ont risqué leur vie pour chercher le cadavre de leur roi et de ses fils tués au combat. Le livre de Samuel précise qu'ils ont d'abord brûlé les corps sans doute parce qu'ils avaient été mutilés. Soit dit en passant que c'est le seul cas d'incinération rapporté par les Écritures.

Jusqu'à présent, le premier livre des Chroniques a écarté la responsabilité du rôdeur dans la mort de Saül et a confirmé que ce dernier s'était suicidé après avoir été grièvement blessé par les Philistins. Mais ce drame ne fut pas simplement un malencontreux accident de parcours. Sa véritable raison va nous être donnée.

Versets 13-14

Je lis jusqu'à la fin de ce chapitre.

Saül mourut à cause de la désobéissance dont il s'était rendu coupable envers l'Éternel. Il n'avait pas respecté la parole de l'Éternel et, de plus, il avait interrogé et consulté quelqu'un qui évoque les morts au lieu de consulter l'Éternel. L'Éternel le fit mourir et transféra la royauté à David, fils d'Isaï (1Chroniques 10.13-14).

C'est donc Dieu qui décida de cette fin tragique du premier roi d'Israël et de ses héritiers. Les Philistins ne furent que l'instrument de son jugement. Ça paraît sévère, mais il faut savoir que Saül s'était rendu coupable de fautes particulièrement graves. Il avait utilisé sa position de roi pour faire assassiner bon nombre de gens innocents. De plus, il tenta pendant des années de supprimer David, car il savait que ce dernier avait été choisi par l'Éternel comme son successeur. Aveuglé par son orgueil démesuré, Saül avait persévéré dans son arrogance en bravant Dieu, se croyant capable de lui forcer la main. Finalement, il mit le comble à ses fautes en se rendant coupable d'une pratique divinatoire qui encourait la peine de mort sous le régime de la Loi de Moïse.

Dans le Nouveau Testament aussi, un texte raconte l'histoire d'un couple où les deux furent terrassés par Dieu pour avoir menti aux apôtres concernant une histoire d'argent. L'Éternel intervient quelques fois de façon spectaculaire dans la vie des hommes et exerce ses jugements avec sévérité afin qu'on le respecte et lui rende tout l'honneur dû à son rang en tant que Créateur et seul Dieu du ciel et de la terre.


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