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Jour sélectionné:
08/12/2024
Portion biblique:
Romains 5:6-20
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Chapitre 5

Versets 6-8

Quand j'étais enfant et que j'allais au catéchisme les jeudis, on nous apprenait des tas de choses, mais je me souviens surtout que le prêtre nous a enseigné que Dieu est amour. Mais même sans avoir reçu une éducation religieuse, tout le monde ou presque a entendu dire, au moins une fois, que Dieu aimait sa créature. Mais qu'est-ce que ça veut dire? Lorsque Jésus était sur terre et quelques jours avant de mourir, il a dit à ses disciples:

Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés. Il n'y a pour personne de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (Jean 13.34; 15.13).

Voilà ce que c'est que le véritable amour ! Et c'est cet élan d'affection qui a motivé Dieu à pourvoir au salut de la race humaine et fait que Jésus-Christ soit crucifié. Et ainsi, lui le Juste est mort pour des impies. Il fallait qu'il en soit ainsi parce que Dieu est à la fois saint et juste. Bien qu'il m'aime vraiment, il ne pouvait pas ouvrir la porte de derrière du ciel et me faire entrer comme ça à la nuit tombée. Le Créateur exigeait que les coupables, c'est-à-dire vous et moi, soient punis. L'apôtre Paul explique aux Romains à qui il écrit comment un homme peut devenir juste devant Dieu et ainsi échapper à la colère divine.

Verset 9

Je continue à lire dans le chapitre 5.

Donc, puisque nous sommes maintenant déclarés justes grâce au sang de son sacrifice pour nous, nous serons, à plus forte raison encore, sauvés par lui de la colère à venir (Romains 5.9).

Paul commence une argumentation a fortiori, du genre: puisque ceci, alors cela. Il répond à la crainte du chrétien authentique qui se dit: C'est bien beau tout ça; maintenant, je suis déclaré juste et en paix avec Dieu, mais le jour du Grand Jugement, que va-t-il m'arriver? L'apôtre a déjà montré que Dieu a prouvé son amour en voulant que Christ meure sur la croix à la place des pécheurs, ce qui a résolu son dilemme. En effet, d'une part, l'affront qui lui avait été fait par les péchés des hommes a été lavé par le sang du Christ; et d'autre part, ceux qui ont placé leur confiance en Jésus sont déclarés justes. En conséquence, et à plus forte raison, les croyants seront sauvés de la colère divine. Ils vont échapper aux deux jugements qui guettent tout être humain: celui de ses propres fautes et celui de toute la terre. Les prophètes de l'Ancien Testament font fréquemment référence au Jour de l'Éternel, quand il va juger le monde entier. Je cite un passage:

Car voici qu'il est proche, le jour de l'Éternel, on entendra des cris amers. Le guerrier le plus brave poussera de grands cris. En effet, ce jour-là est un jour de colère, c'est un jour de détresse et de malheur, un jour de destruction et de désolation, un jour d'obscurité et d'épaisses ténèbres, c'est un jour de nuages et de brouillards épais (Sophonie 1.14-15).

Tous ceux qui ont fait confiance à Jésus-Christ échapperont à cette colère à venir.

Verset 10

Je continue le texte.

Alors que nous étions ses ennemis, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils; à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie (Romains 5.10).

L'apôtre a déjà dit que la crucifixion avait réglé mon péché et satisfait la justice divine. Maintenant, il ajoute que la mort du Christ me réconcilie avec le Créateur que j'avais offensé. Dieu ne tient plus aucun compte de mes fautes. La réconciliation a enlevé l'inimitié qui existait entre lui et moi. Elle est le fondement du rétablissement de la communion entre les hommes et leur Créateur telle qu'elle existait dans le jardin d'Éden, le paradis terrestre.

Paul répète en d'autres mots l'idée a fortiori précédente. Il dit en substance que puisque la réconciliation a eu lieu grâce à la mort du Christ alors que j'étais ennemi de Dieu, maintenant qu'il est ressuscité et vivant, Jésus est la garantie de mon salut. Il sera présent à mes côtés lorsque je passerais dans l'au-delà et il me préservera de la colère divine le jour où le Créateur réglera ses comptes avec le monde.

Verset 11

Je continue le texte.

Mieux encore: nous nous réjouissons désormais en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a obtenu la réconciliation (Romains 5.11).

Je sais désormais que grâce au sacrifice de Jésus-Christ je suis réconcilié avec Dieu; il m'accueillera les bras grands ouverts. Cette certitude est une raison de me réjouir d'avance, quelles que soient mes circonstances présentes. Paul a maintenant fini de décrire la façon dont Dieu a révélé et appliqué aux hommes sa justice qu'il offre à ceux qui mettent leur confiance en Jésus-Christ. Dans les premiers chapitres de cette Épître, Paul a d'abord montré que les chrétiens authentiques, quelle que soit leur origine, avaient deux choses en commun. Ils étaient des pécheurs coupables devant Dieu, et ils étaient sauvés par sa grâce au moyen du sacrifice du Christ.

Jusqu'ici, dans le chapitre 5, l'apôtre a enseigné que tous les croyants avaient reçu le Saint-Esprit, et possèdent la même espérance. Étant en règle avec Dieu par la foi, je suis en paix avec lui grâce à Jésus-Christ. Puisque j'ai été déclaré juste devant Dieu, je ne suis plus sous la colère divine. Je peux donc me réjouir d'avance de mon salut qui m'est garanti par l'amour de Dieu et la vie du Christ ressuscité. Je cite un autre passage du Nouveau Testament qui concerne aussi la certitude du salut. Je lis:

Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. Je vous ai écrit cela, pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au Fils de Dieu (1Jean 5.11-13).

Verset 12

Je continue le texte.

Par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché? (Romains 5.12).

Paul veut maintenant établir un parallèle entre deux hommes, deux représentants juridiques de l'humanité. Il va contraster l'oeuvre de Jésus-Christ et les conséquences de son sacrifice qui sont la justice et la réconciliation, avec l'action d'Adam, le premier homme et les conséquences de sa désobéissance qui sont le péché, la mort et la séparation d'avec Dieu. Paul explique l'origine de la mort, du mal et de son cortège de malheurs. Par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde, malgré l'avertissement de Dieu. J'ai déjà cité le passage, mais je le répète:

Et l'Éternel Dieu ordonna à l'homme:? Mange librement des fruits de tous les arbres du jardin, sauf du fruit de l'arbre du choix entre le bien et le mal. De celui-là, n'en mange pas, car le jour où tu en mangeras, tu mourras (Genèse 2.16-17).

Par la désobéissance, le péché est apparu. En conséquence, la mort physique et spirituelle, c'est-à-dire la séparation d'avec Dieu, s'est étendue à tous les descendants d'Adam et Ève. La mort a pénétré par l'intermédiaire d'Adam qui en fut en quelque sorte la porte d'entrée, et s'est insinuée dans toute la race humaine comme une vapeur qui se répand dans toutes les pièces d'une maison. Paul va s'expliquer en utilisant un langage juridique.

La raison pour laquelle la mort a atteint tous les êtres humains est que tous sont coupables de la rébellion d'Adam. Il est en effet le chef fédéral de l'humanité devant le Créateur. Sa désobéissance a donc entraîné juridiquement tous les hommes dans la séparation d'avec Dieu. C'est ainsi qu'a joué le principe de la solidarité entre le premier homme et la race humaine parce que nous descendons tous de lui.

Ma mère vivait dans un village proche de Mulhouse où elle a connu mon père pendant la guerre. Ils se sont mariés et sont allés vivre dans une autre région. Quand ils ont quitté l'Alsace, je les ai suivis alors que je n'étais pourtant pas né. Ce qu'ils ont fait, je l'ai fait.

De la même manière, les êtres humains étaient tous présents, en puissance du moins, en Adam, qui est le chef naturel de la race. En tant que tête fédérale, Adam est le représentant de la race humaine. À ce titre, sa désobéissance a été considérée par Dieu comme celle de tous les êtres humains. Toute l'humanité passée, présente et à venir s'est rendue coupable comme un seul homme de la première désobéissance d'Adam. Cela fait que j'ai moi-même commis le même péché qu'Adam. Comme il a été condamné à la peine de mort, celle-ci s'est étendue à toute la race humaine et un jour je vais mourir. Tout ça est un peu dur à avaler, j'en conviens parce qu'à priori ça ne semble pas juste. Mais c'est l'Éternel qui décide et nous savons qu'il est parfaitement juste. Il aurait pu s'il avait voulu, nous placer tous dans le jardin d'Éden et nous faire subir le même test qu'à Adam.

Aurais-je mieux fait que lui? Je ne pense pas et Dieu non plus. Je suis juridiquement coupable devant Dieu, mais les problèmes ne s'arrêtent pas là. En effet, la désobéissance d'Adam a perverti son coeur et son âme et cette tare passe des parents aux enfants. Adam a contaminé ses descendants en leur transmettant une nature déchue, naturellement rebelle contre Dieu. Cette tare a continué d'une génération à l'autre jusqu'à ce que je naisse. Puis j'ai moi-même transmis ma nature déchue à mes enfants et eux feront de même et ainsi de suite jusqu'au jour où Dieu tirera un trait sur l'humanité.

À côté de ma culpabilité juridique, j'ai aussi une nature déchue capable de faire ce qui est mal et elle me vient tout droit d'Adam. Là aussi, ça paraît injuste. Mais en troisième lieu, je suis personnellement responsable des fautes que je commets quand je choisis de faire ce qui est mal aux yeux de Dieu.

Verset 13

Je continue maintenant ce texte un peu difficile.

En effet, avant que Dieu ait donné la Loi de Moïse, le péché existait bien dans le monde; or le péché n'est pas pris en compte quand la Loi n'existe pas (Romains 5.13).

Le péché est bel et bien entré dans l'expérience humaine par la désobéissance d'Adam à laquelle toute la race humaine a participé en puissance comme je l'ai dit. Depuis lors, le péché s'est exprimé de lui-même dans les actions des hommes. Je lis un texte du livre de la Genèse:

L'Éternel vit que les hommes faisaient de plus en plus de mal sur la terre: à longueur de journée, leur coeur ne concevait que le mal. Aux yeux de Dieu, les hommes s'étaient corrompus et avaient rempli la terre d'actes de violence (Genèse 6.5, 11).

Toutefois, et comme l'apôtre l'a déjà dit:

Là où il n'y a pas de loi, il n'y a pas de transgressions (Romains 4.15).

Supposez que vous rouliez en voiture dans un pays où il n'y a pas de code de la route; vous pouvez faire autant de vitesse que vous voulez, conduire à droite ou à gauche, vous n'enfreignez rien du tout. Évidemment, il y a peu de chances que vous sortiez vivant de cette expérience. Le fait que Dieu n'avait pas donné la Loi et les 10 commandements disant: Tu ne voleras pas, tu ne tueras pas, etc., ne voulait pas dire qu'il n'était pas répréhensible de commettre ces crimes. En effet, l'Éternel avait dit aux hommes d'agir en fonction de leur conscience du bien et du mal. Je cite le passage:

L'Éternel dit à Caïn:? Pourquoi te mets-tu en colère et pourquoi ton visage est-il sombre? Si tu agis bien, tu le relèveras. Mais si tu n'agis pas bien, le péché est tapi à ta porte: son désir se porte vers toi, mais toi, maîtrise-le ! (Genèse 4.6-7).

Cependant, les hommes, Caïn en tête, ont choisi de donner libre cours à leurs penchants mauvais parce qu'il n'y avait pas de punition immédiate. Sans frein au mal, celui-ci se multiplie de façon exponentielle. Lorsque Caïn tua son frère Abel, l'Éternel ne lui a pas appliqué la peine de mort, mais il l'a quand même banni. Finalement, Dieu en a eu assez et a décidé de détruire par le déluge toute la race humaine, à l'exception de Noé et de sa famille.

Verset 14

Je continue le texte de Paul aux Romains.

Et pourtant, la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur les hommes qui n'avaient pas commis une faute semblable à celle d'Adam, qui est comparable à celui qui devait venir (Romains 5.14).

Adam a désobéi à un commandement précis de Dieu:

Le jour où tu en mangeras, tu mourras (Genèse 2.17).

Il a donc commis une transgression. Ses descendants furent coupables de faire ce qui est mal, mais pas de transgresser une loi qui n'existait pas. Cependant, la mort s'applique à tous les hommes parce qu'ils furent solidaires avec Adam lorsque ce dernier a désobéi à l'Éternel. Puis Paul dit: Adam est comparable à celui qui devait venir, c'est-à-dire à Jésus-Christ, dans le sens que tous deux sont chefs de groupes d'êtres humains. Leurs vies et leurs actes ont eu des conséquences pour ceux qui dépendent d'eux.

Verset 15

Je continue.

Mais il y a une différence entre la faute d'Adam et le don gratuit de Dieu ! En effet, si la faute d'un seul a eu pour conséquence la mort de beaucoup, à bien plus forte raison la grâce de Dieu accordée gratuitement par un seul homme, Jésus-Christ, a surabondé pour beaucoup (Romains 5.15).

Paul s'arrête surtout sur la différence entre les deux chefs de groupes. La faute d'Adam a eu la mort pour résultat, tandis que l'oeuvre du Christ donne la vie à ceux qui croient en lui. La désobéissance du premier a produit la condamnation, alors que l'obéissance de Jésus jusqu'au sacrifice de la croix a permis la possibilité pour toute personne d'être déclarée juste. De la même manière dont la mort s'est étendue à tous les hommes, la grâce de Dieu en Jésus-Christ est mise à la disposition de tous; malheureusement, seule une minorité se l'approprie effectivement par la foi.

Verset 16

Je continue.

Quelle différence aussi entre les conséquences du péché d'un seul et le don de Dieu ! En effet, le jugement intervenant à cause d'un seul homme a entraîné la condamnation, mais le don de grâce, intervenant à la suite de nombreuses fautes, a conduit à l'acquittement (Romains 5.16).

Paul établit un second parallèle qui contraste les deux têtes de groupes d'hommes. L'Éternel prononça la condamnation d'Adam et de toute la race humaine après le premier acte de désobéissance, tandis que la grâce de Dieu offre le pardon quel que soit le nombre de transgressions.

Verset 17

Je continue.

Car puisque, par la faute commise par un seul homme, la mort a régné à cause de ce seul homme, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent les trésors surabondants de la grâce et le don de la justification régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ, lui seul (Romains 5.17).

Paul établit un troisième contraste entre Adam et Jésus-Christ, et qui englobe les deux précédents. À cause de la désobéissance d'Adam, nous subissons tous la mort avec son cortège de malheurs et de souffrances. Tel un maître cruel, elle asservit les hommes et en fait des victimes moribondes. Par contre, ceux qui reçoivent la grâce de Dieu et sont déclarés justes régneront en célébrant la vie éternelle que le Christ leur a donnée. Mais encore faut-il s'approprier personnellement par la foi l'offre de Dieu pour qu'elle soit actualisée et devienne une réalité.

Versets 18-19

Je continue.

Ainsi donc, comme une seule faute a entraîné la condamnation de tous les hommes, un seul acte satisfaisant à la justice a obtenu pour tous les hommes l'acquittement qui leur donne la vie. Comme, par la désobéissance d'un seul, beaucoup d'hommes sont constitués comme pécheurs devant Dieu, de même, par l'obéissance d'un seul, beaucoup sont constitués comme justes devant Dieu (Romains 5.18-19).

Contrairement à Adam, le Christ n'a jamais péché; sa mort n'était pas la sanction de ses propres fautes, mais l'expiation des péchés des autres. Paul conclut et résume son parallélisme entre Adam et Jésus-Christ en un énoncé le plus court possible. Le contraste est saisissant entre la désobéissance d'Adam et l'obéissance de Jésus-Christ, entre la faute du premier et l'acte de justice de la croix, entre la condamnation de la race humaine et la justification de ceux qui croient, entre la mort que nous a apportée Adam et la vie que Jésus donne. Il est vrai qu'aujourd'hui je possède une nature déchue, un coeur tordu et méchant. Mais un jour dans la gloire, j'aurais un coeur droit et une nature juste et parfaite.

Versets 20-21

Je finis le chapitre 5.

Quant à la Loi, elle est intervenue pour que le péché prolifère. Mais là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé pour que, comme le péché a régné par la mort, de même la grâce règne par la justice, pour nous conduire à la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur (Romains 5.20-21).

Pour finir, Paul répond au problème du rôle de la Loi. Qu'a-t-elle apporté de plus, si déjà avant qu'elle fut donnée, les hommes étaient sanctionnés par la mort pour leurs péchés? Elle a été promulguée afin que la multitude des fautes des hommes soit clairement établie et qu'elles soient reconnues comme des infractions au caractère du Créateur. Mais peu importe l'ampleur qu'a prise le péché de l'homme, la grâce de Dieu est allée au-delà et l'a abondamment dépassé. De même que la mort est le résultat final du péché, le règne de la justice est le don de la grâce de Dieu. Le but du Seigneur est que le croyant déclaré juste par sa grâce entre dans la vie éternelle. La portée et l'ampleur du salut que Dieu a pourvu pour sa créature sont extraordinaires et glorieuses, ce qui me fait penser à un petit passage du Nouveau Testament qui dit:

Comment échapperons-nous au jugement, si nous négligeons un si grand salut? (Hébreux 2.3).

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