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Jour sélectionné:
02/12/2024
Portion biblique:
Romains 2:1-14
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Chapitre 2

Verset 1

Sans doute vous êtes-vous déjà promené en campagne juste après que les agriculteurs aient arrosé leur terre avec du purin. Les sensations sont subjectives, dit-on; pourtant, cette odeur très caractéristique ne vous a pas échappé. À un autre niveau, tant que je prends ma mesure en fonction de mes propres références et de mes méchants voisins, je peux trouver que je sens la rose. Par contre, si c'est Dieu qui m'évalue selon ses critères, alors là je vais sentir le jus de fumier. C'est ce que Paul écrit aux Romains. Il passe maintenant en revue les critères divins selon lesquels Dieu va m'évaluer.

Verset 2

Je continue à lire dans le chapitre 2 de cette Épître.

Or, nous savons que le jugement de Dieu contre ceux qui agissent mal est conforme à la vérité (Romains 2.2).

La première norme divine de jugement est la vérité qui est indéniablement un de ses attributs essentiels. En fait, il est appelé à plusieurs reprises dans les Textes Sacrés: le Dieu de vérité . Si le jugement d'un homme se fait selon cette vérité absolue et infinie, il ne lui est pas possible de s'y dérober. Je ne peux pas y échapper. Je vais quelques fois ramasser des fruits puis je les amène à la balance où ils sont pesés. On ne me demande rien de mon expérience, comment j'ai fait, dans quels rangs je suis allé, s'il faisait chaud ou si j'ai eu soif. La personne chargée de peser pèse un point c'est tout; et je ne peux pas argumenter contre la balance, elle est inflexible. C'est pareil pour le jugement divin. Dans un livre prophétique, on lit ce passage:

Tu as été «pesé» dans la balance et l'on a trouvé que tu ne fais pas le poids (Daniel 5.27).

Ça me donne la chair de poule. La grande illusion de tout moraliste est que Dieu doit condamner ceux qui sont dépravés, mais que ce jugement ne s'applique pas à lui. Le jour où cette personne sera appelée à la barre du Grand Tribunal, elle éprouvera une immense désillusion. L'homme a pourtant la connaissance innée qu'il lui faudra comparaître devant une puissance supérieure. Paul l'a clairement annoncé aux Athéniens lorsqu'il leur a dit:

Or Dieu ne tient plus compte des temps où les hommes ne le connaissaient pas. Aujourd'hui, il leur annonce à tous, et partout, qu'ils doivent se repentir. Car il a fixé un jour où il jugera le monde entier en toute justice, par un homme qu'il a désigné pour cela, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant d'entre les morts (Actes 17.30-31).

Cet événement futur est redoutable. Lorsque Paul comparut devant le gouverneur Félix, il mit cet homme à rude épreuve. Je lis le passage:

Le gouverneur fit appeler Paul et il l'écouta parler de la foi en Jésus-Christ. Mais lorsque Paul en vint à ce qu'est la juste manière de vivre, à la maîtrise de soi et au jugement à venir, Félix prit peur et lui dit:? Pour aujourd'hui, cela suffit: tu peux te retirer (Actes 24.24-25).

Les trois thèmes que Paul aborde mettent le gouverneur romain directement en cause et il éprouve un grand malaise; convaincu de la noirceur de son âme, il en a des sueurs froides et il a raison. En effet, le jugement de Dieu n'est pas comme celui de l'homme, partial et fait de parti pris. Quelqu'un a expliqué comment une personne coupable d'un crime peut échapper à la justice humaine: son offense ou son identité peut ne jamais être révélée. Découvert, il peut s'enfuir à l'étranger. Arrêté, il peut échapper à la condamnation grâce à un vice de forme ou un avocat véreux. Condamné, il peut encore s'échapper de prison et demeurer caché.

Aucun de ces moyens n'est possible pour celui qui, n'ayant pas accepté la médiation de Jésus-Christ, comparaît devant la justice du Créateur du ciel et de la terre. Quand Dieu juge, il se base sur les faits, car il connaît toutes mes actions et même tout ce qui me passe dans la tête, y compris mes pensées les plus intimes, aïe ! aïe ! aïe ! Condamné, je n'ai aucun endroit dans l'univers où je peux aller me réfugier loin de Dieu; il n'y aura ni avocat, ni vice de forme, seulement celui devant qui je dois rendre des comptes. Un des auteurs du Nouveau Testament compare le système juridique de l'Ancien Testament à la foi en Jésus-Christ. Il écrit:

Chaque infraction, chaque désobéissance, a reçu la sanction qu'elle méritait. Alors, comment pourrons-nous échapper nous-mêmes au châtiment si nous négligeons un si grand salut en Jésus-Christ? (Hébreux 2.2-3).

Verset 3

Je continue le texte de Romains.

T'imaginerais-tu, toi qui juges ceux qui commettent de tels actes, et qui te comportes comme eux, que tu vas échapper à la condamnation divine? (Romains 2.3).

Peut-être, me direz-vous, que vous n'avez jamais tué qui que ce soit ou commis un adultère. Je vous crois, mais selon les paroles que Jésus a prononcées sur le mont des Oliviers, il n'en faut pas tant pour être coupable. Je lis le passage:

Vous avez appris qu'il a été dit à nos ancêtres: «Tu ne commettras pas de meurtre. Si quelqu'un a commis un meurtre, il en répondra devant le tribunal.» Eh bien, moi, je vous dis: Celui qui se met en colère contre son frère sera traduit en justice. Celui qui lui dit «imbécile» passera devant le tribunal, et celui qui le traite de fou est bon pour le feu de l'enfer.? Vous avez appris qu'il a été dit: «Tu ne commettras pas d'adultère.» Eh bien, moi je vous dis: Si quelqu'un jette sur une femme un regard chargé de désir, il a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur (Matthieu 5.21-22, 27-28).

Ces paroles de Jésus se passent de commentaires.

Verset 4

Je continue le texte.

Ou alors, méprises-tu les trésors de bonté, de patience et de générosité déployés par Dieu, sans te rendre compte que sa bonté veut t'amener à te repentir et à changer de comportement? (Romains 2.4).

En n'exécutant pas immédiatement son châtiment divin sur l'humanité pécheresse, Dieu manifeste des trésors de bonté envers nous sous forme de sa bienveillance en action. Son but est d'amener les hommes à la repentance, un retour vers lui, par sa bonté. Étant ignorants du but de Dieu, les hommes ont tenu pour rien sa miséricorde.

Versets 5-6

Je continue.

Par ton entêtement, ton refus de changer, et ton coeur impénitent, tu te prépares un châtiment d'autant plus grand pour le jour où se manifesteront la colère et le juste jugement de Dieu. Ce jour-là, il donnera à chacun ce que lui auront valu ses actes (Romains 2.5-6).

Les hommes ignorent les bonnes intentions de Dieu et méprisent sa bonté parce qu'ils se sont endurcis. Le mot grec traduit par entêtement a donné sclérose en français, c'est tout dire. Chaque être humain est enfermé dans sa rébellion. En attendant que se déverse le juste jugement de Dieu, sa colère contre les péchés des hommes s'accumule comme les nuages avant l'orage. En ce jour-là le tonnerre divin va éclater et Dieu rendra à chacun selon ses oeuvres; une référence aux mauvaises actions des hommes.

Versets 7-10

Je continue.

Ceux qui, en pratiquant le bien avec persévérance, cherchent continuellement l'approbation de Dieu, l'honneur et l'immortalité, recevront de lui la vie éternelle. Mais, à ceux qui, par ambition personnelle, repoussent la vérité et cèdent à l'injustice, Dieu réserve sa colère et sa fureur. Oui, la souffrance et l'angoisse attendent tout homme qui pratique le mal, d'abord le Juif et aussi le non-Juif. Mais l'approbation de Dieu, l'honneur et la paix seront accordés à celui qui pratique le bien, quel qu'il soit, d'abord le Juif et aussi le non-Juif (Romains 2.7-10).

Paul énonce ici une des conceptions du judaïsme de son époque: l'Éternel récompense ceux qui lui sont fidèles à la manière des croyants de l'Ancien Testament. Cependant, un peu plus loin dans l'Épître, Paul va préciser que la vie éternelle est un don de la grâce de Dieu et ne s'obtient donc pas par une vie composée de bonnes oeuvres. Je cite deux passages:

Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Christ-Jésus notre Seigneur. Or, puisque c'est par grâce, cela ne peut pas venir des oeuvres, ou alors la grâce n'est plus la grâce (Romains 6.23; 11.6).

Il faut garder à l'esprit que le sujet que Paul adresse est le jugement des non-croyants à la fin des temps. Dans l'Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament, il est question du Jugement dernier. Je cite le passage:

Je vis les morts, les grands et les petits, comparaissant devant le trône. Des livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre: le livre de vie. Les morts furent jugés, chacun d'après ses actes, suivant ce qui était inscrit dans ces livres (Apocalypse 20.12).

Ceux qui se croient bons seront évalués selon les oeuvres qu'ils ont faites durant le cours de leur vie, mais ils seront condamnés parce que nul ne peut atteindre le niveau de sainteté requis pour entrer par lui-même dans le royaume des cieux. En effet, dans la réalité de tous les jours, personne n'arrive à pratiquer continuellement le bien pour être digne de recevoir la vie éternelle.

Les bonnes actions d'aujourd'hui n'effacent pas les mauvaises des jours précédents; c'est d'ailleurs pour cette raison que le salut est un don de la grâce de Dieu. Supposons que je dois comparaître devant le tribunal parce que j'ai volé une voiture. Même si je dis au juge qu'à partir de maintenant je ne recommencerai plus, selon la loi je suis coupable et dois aller en prison. Les moralistes grecs menaient une vie relativement droite, mais ne cherchaient pas l'approbation de l'Éternel. En conséquence, ils ne pouvaient pas être sauvés par leur bonne conduite.

Dans l'Ancien Testament, les Juifs croyants qui respectaient la Loi de Moïse dans leur coeur et dans leurs actes par fidélité à l'Éternel restaient inscrits sur le registre céleste des bienheureux, et les autres étaient effacés. C'est ce qu'il ressort du Pentateuque, les 5 livres écrits par Moïse. Après la mort et la résurrection du Christ, les Juifs pieux ont tous accepté Jésus comme leur Messie dès qu'ils en ont entendu parler. Les autres qui l'ont rejeté ont vu leurs noms effacés des registres célestes; preuve en est ce petit passage de l'Apocalypse qui a lui aussi trait au Jugement dernier. Je le lis:

Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l'étang de feu. Cet étang de feu, c'est la seconde mort. On y jeta aussi tous ceux dont le nom n'était pas inscrit dans le Livre de vie (Apocalypse 20.14-15).

Ce Livre est aussi appelé le Livre de l'Agneau, une référence à Jésus-Christ lorsqu'il mourut sur la croix pour expier les fautes de l'humanité. Aujourd'hui, sous le régime de la Nouvelle Alliance, les choses se passent peut-être bien comme pour les Israélites dans l'Ancien Testament: tous ceux qui naissent dans le monde sont automatiquement inscrits dans le Livre de vie, mais effacés s'ils n'acceptent pas le Christ comme leur Sauveur; l'autre possibilité est qu'un ange y écrit mon nom le jour où je fais confiance en Jésus.

Verset 11

Je continue le texte:

Car Dieu ne fait pas de favoritisme (Romains 2.11).

Cette affirmation a son origine dans l'Ancien Testament et est souvent répétée dans le Nouveau. Je lis deux passages, l'un de la bouche de Moïse et l'autre de celle de l'apôtre Pierre:

Car l'Éternel votre Dieu est le Dieu suprême et le Seigneur des seigneurs, le grand Dieu, puissant et redoutable, qui ne fait pas de favoritisme et ne se laisse pas corrompre par des présents. Alors Pierre prit la parole et dit:? Maintenant je me rends vraiment compte que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. Au contraire, dans toute nation, tout homme qui le révère et qui fait ce qui est juste lui est agréable (Deutéronome 10.17; Actes 10.34-35).

Dieu est impartial. Les Juifs et les païens sont dans une situation identique devant lui. La Justice est généralement représentée avec un bandeau sur les yeux. Elle ne doit pas voir la condition ethnique et sociale de ceux qui sont jugés; qu'ils soient vêtus de haillons ou de soie, ils ont droit aux mêmes égards et à la même impartialité. Être de bonne famille ou fréquenter une église ne me gagne pas des points devant Dieu.

Verset 12

Je continue le texte.

C'est pourquoi ceux qui ont péché sans avoir eu connaissance de la Loi de Moïse périront sans qu'elle intervienne dans leur jugement. Mais ceux qui ont péché en connaissant cette Loi seront jugés conformément à la Loi (Romains 2.12).

Le jugement de Dieu sera sans favoritisme pour un groupe ou pour un autre, car chacun sera évalué selon la lumière qu'il aura reçue: les païens en fonction de la loi universelle qui régit le bien et le mal, et qui est inscrite dans leurs coeurs. En effet, nous naissons tous avec une certaine connaissance innée de Dieu. Alors, si je pratique le bien avec persévérance, et cherche continuellement l'approbation de Dieu, l'honneur et l'immortalité, pour reprendre les paroles de l'apôtre Paul, j'accepterai la solution divine à mon problème de fond, c'est-à-dire Jésus-Christ et recevrai ainsi la vie éternelle. Voilà comment les païens seront jugés.

Quant aux Juifs, c'est la Loi de Moïse qui sera utilisée comme norme de jugement contre eux. S'ils ont suivi la Loi qui leur a été donnée, ils accepteront eux aussi Jésus-Christ puisqu'il est leur Messie et que tout l'Ancien Testament pointe dans sa direction. S'ils sont infidèles, ils subiront le même châtiment que les païens incroyants.

Verset 13

Je continue.

Car ce ne sont pas ceux qui se contentent d'écouter la lecture de la Loi qui seront justes aux yeux de Dieu. Non, seuls ceux qui accomplissent les prescriptions de la Loi sont considérés comme justes (Romains 2.13).

La lecture de la Loi faisait partie des réunions à la synagogue, de sorte que les Juifs étaient ceux qui écoutent la Loi par définition. Toutefois, cela ne les rendait pas automatiquement justes. Ce sont les pratiquants de la Loi qui l'étaient, et comme je l'ai déjà dit, ces Juifs-là sont aussi ceux qui acceptent le Christ comme leur Messie parce que toute la Loi de Moïse pointe vers lui, ce qui est expliqué par l'Épître aux Hébreux du Nouveau Testament et que Jésus a confirmé. Je le cite:

N'allez surtout pas croire que je serai moi votre accusateur auprès de mon Père; c'est Moïse qui vous accusera, oui, ce Moïse même en qui vous avez mis votre espérance. En effet, si vous l'aviez réellement cru, vous m'auriez aussi cru, car il a parlé de moi dans ses livres (Jean 5.45-46).

Versets 14-16

Je continue le texte.

En effet, lorsque les païens qui n'ont pas la Loi de Moïse accomplissent naturellement ce que demande cette Loi, ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes, alors qu'ils n'ont pas la Loi. Ils démontrent par leur comportement que les oeuvres demandées par la Loi sont inscrites dans leur coeur. Leur conscience en témoigne également, ainsi que les raisonnements par lesquels ils s'accusent ou s'excusent les uns les autres. En ce jour, conformément à l'Évangile que j'annonce, Dieu jugera par Jésus-Christ tout ce que les hommes ont caché (Romains 2.14-16).

Les païens, sans le savoir, connaissent intuitivement les préceptes moraux de la Loi, car ils sont inscrits dans leur conscience, le code génétique de leur âme. Toute société a un système de valeurs et de règles qui reflète la Loi de Dieu et montre que tous en ont une certaine connaissance. Mais en même temps, ces systèmes déforment, tordent, corrompent, étouffent la Loi divine et manifestent la rébellion humaine contre le Créateur. En conséquence, ayant le sens et une compréhension du bien et du mal, les païens sont coupables de ne pas obéir à ce qu'ils savent être bien, bon, vrai et juste selon Dieu. Ils sont donc sous le jugement divin.

Et c'est ainsi que se terminent les chefs d'accusation dirigés plus particulièrement contre les non-Juifs. En résumé, tout homme sera un jour soumis à un jugement impartial qui se fera sur la base de ses actes. Pour reprendre une troisième fois les paroles de l'apôtre Paul: Ai-je pratiqué le bien avec persévérance, cherchant continuellement l'approbation de Dieu, l'honneur et l'immortalité? Si oui, je recevrai de lui la vie éternelle. Sinon, si par ambition personnelle, j'ai repoussé la vérité et cédé à l'injustice, alors Dieu me réserve sa colère et sa fureur.

Moi je plaide coupable d'entrée, et c'est pour cela que j'accepte le don de la vie éternelle que Dieu me fait dans sa grâce. Tout ce qu'il me demande est de reconnaître que je suis tout à fait incapable de pratiquer le bien avec persévérance, de chercher continuellement l'approbation de Dieu, l'honneur et l'immortalité, et d'accepter Jésus comme mon Sauveur.


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