Études bibliques

Un programme d'étude de la Bible entière en cinq ans

Novembre 2024
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16/11/2024

2 Rois - 7:5-9:4

Chapitre 7

Versets 5-7

Le roi de Prusse, mais je ne sais plus lequel, avait un jour demandé à son chambellan de lui donner une preuve de l'existence de Dieu. Ce dernier répondit: Les Juifs ! Le simple fait qu'ils existent toujours en tant que peuple, et aujourd'hui en tant que nation, tout en ayant conservé leur identité propre, semble indiquer qu'ils bénéficient d'une certaine protection divine. Et en effet, tout au long de leur histoire mouvementée, malgré une idolâtrie rampante, l'Éternel intervient continuellement pour venir en aide à son peuple et lui prouver qu'il est le seul vrai Dieu. Autant les Israélites persistent dans leur rébellion, autant l'Éternel persévère dans sa bienveillance à leur égard. Ça me fait penser à un passage des Écritures qui dit:

L'Éternel est plein de pitié et miséricordieux. Il est plein de patience et débordant d'amour. Il ne tient pas rigueur sans cesse et son ressentiment ne dure pas toujours. Il ne nous traite pas selon le mal que nous avons commis, il ne nous punit pas comme le méritent nos fautes (Psaumes 103.8-10).

Samarie, la capitale du royaume d'Israël-Nord, est assiégée par l'armée syrienne. Mais le prophète Élisée vient d'annoncer au roi idolâtre que le lendemain la ville serait délivrée. Et effectivement, l'Éternel a causé une terreur surnaturelle qui a fait fuir les ennemis aussi vite qu'ils le pouvaient en abandonnant tout sur place. Des lépreux mourant de faim sont venus pour demander l'aumône et ont découvert leur camp à l'abandon.

Versets 8-11

Je continue à lire le chapitre 7 du 2e livre des Rois en compressant.

Les lépreux entrèrent dans une tente, où ils mangèrent et burent ce qu'ils y trouvèrent. Puis ils emportèrent de l'argent, de l'or et des vêtements pour les cacher ailleurs. Ensuite, ils revinrent et pénétrèrent sous une autre tente, y prirent ce qu'ils trouvèrent et allèrent encore le cacher. Puis ils se dirent l'un à l'autre:? Ce n'est pas bien, ce que nous faisons là ! Ce jour est un jour de bonne nouvelle. Venez maintenant, allons prévenir le palais royal. Ils retournèrent à la ville et appelèrent les sentinelles. Ils leur firent ce rapport:? Nous avons poussé jusqu'au camp des Syriens, et voici qu'il n'y a plus personne, on n'y entend plus une seule voix humaine; il reste seulement des chevaux et des ânes attachés, les tentes ont été abandonnées telles quelles. Les sentinelles transmirent la nouvelle au palais royal (2Rois 7.8-11).

Tout d'abord, les lépreux s'en sont mis plein la lampe, et les poches jusqu'à même cacher du butin. Puis la surprise passée, ils ont peu à peu repris leur esprit et leur sens du devoir s'est réveillé. Alors, ils se sont dits: Nous sommes en train de nous remplir la panse alors que dans la ville nos concitoyens sont en train de mourir de faim. C'est ainsi qu'ils sont allés prévenir les citadins que le siège de leur ville avait été levé.

Versets 12-15

Je continue.

Le roi se leva au milieu de la nuit et dit à ses ministres:? Les Syriens savent que nous sommes affamés, c'est pourquoi ils ont quitté leur camp pour se cacher dans la campagne. Ils doivent se dire: «Les assiégés vont sortir de la ville, alors nous les saisirons vivants et nous pénétrerons dans la ville.» L'un des ministres proposa:? On pourrait envoyer quelques hommes et les cinq chevaux qui nous restent encore. On équipa donc deux chars à la recherche de l'armée syrienne. La patrouille suivit les traces de l'armée syrienne jusqu'au Jourdain. Les hommes virent la route toute jonchée de vêtements et de matériel que les Syriens avaient abandonnés dans leur précipitation. Ils revinrent faire leur rapport au roi (2Rois 7.12-15).

Confronté à cette nouvelle étonnante de la part des lépreux, le roi est toujours aussi incrédule. Il imagine qu'il s'agit d'une ruse de guerre de la part des Syriens, montrant qu'il n'a pas cru un mot de ce que le prophète Élisée avait prédit.

Versets 16-20

Je finis ce chapitre.

Alors le peuple de Samarie se précipita vers le camp des Syriens pour le piller. C'est ainsi que l'on put acheter dix kilos de fine farine ou vingt kilos d'orge pour une pièce d'argent, comme l'Éternel l'avait dit. Le roi avait chargé son aide de camp qui l'accompagnait de surveiller la porte de la ville, mais celui-ci fut piétiné là par la foule et il mourut, comme l'homme de Dieu l'avait annoncé (2Rois 7.16-20).

Finalement, les Israélites croient qu'effectivement le siège est levé. Alors, la frénésie s'empare de la foule, c'est une grande bousculade. On se croirait à une finale de foot. Un homme meurt piétiné, c'est l'aide de camp du roi qui s'était moqué du prophète Élisée. Le texte met bien l'accent sur le total accomplissement de ses prédictions, y compris l'arrêt de mort qu'il avait prononcé contre l'aide de camp du roi. C'est ainsi que l'Éternel a authentifié une fois de plus le ministère prophétique d'Élisée.

Chapitre 8

Verset 1

Nous voici arrivés au chapitre 8 de ce livre qui continue l'histoire déprimante du peuple d'Israël idolâtre, mais qui raconte aussi la façon dont l'Éternel prend soin de ceux qui se confient en lui. Je commence à lire en compressant tout au long.

Élisée dit à la femme dont il avait ressuscité le fils:? Mets-toi en route et va à l'étranger avec ta famille. Allez vous installer où vous pourrez, car l'Éternel a décidé d'envoyer dans ce pays une famine qui sévira durant sept ans (2Rois 8.1).

L'Éternel annonce une famine de très longue durée, qui est un jugement contre l'idolâtrie persistante d'Israël-Nord. Ce châtiment est en accord avec les clauses de l'alliance que l'Éternel avait conclue avec Moïse.

Verset 2

Je continue.

La femme suivit le conseil de l'homme de Dieu: elle s'en alla avec sa famille et s'installa pendant sept ans dans le pays des Philistins (2Rois 8.2).

La plaine côtière de la Méditerranée, où se rend cette femme, était plus fertile que les montagnes d'Israël et moins menacée par les incursions des Syriens.

Verset 3

Je continue.

À la fin de la septième année, elle en revint et se rendit chez le roi pour implorer son intervention afin qu'on lui rende sa maison et ses terres (2Rois 8.3).

Apparemment, le vieux mari de la femme sunamite était décédé entre-temps. À leur retour d'exil, une surprise les attend. Quelqu'un a profité de leur absence pour squatter la propriété familiale. Or selon la Loi de Moïse, celle-ci leur appartenait à perpétuité. C'est pour cela que la Sunamite va voir le roi, car c'est à lui qu'incombait le devoir de rendre la justice.

Versets 4-5

Je continue.

Le roi s'entretenait justement avec Guéhazi, le serviteur de l'homme de Dieu, et lui demandait:? Raconte-moi donc toutes les grandes choses qu'Élisée a accomplies. Or, au moment précis où il lui racontait comment Élisée avait ramené un mort à la vie, la femme dont il avait ressuscité le fils arriva auprès du roi pour implorer son intervention au sujet de sa maison et de ses terres. Alors Guéhazi s'exclama:? Mon seigneur le roi, voici la femme dont je te parlais et voici son fils qu'Élisée a rendu à la vie ! (2Rois 8.4-5).

Les histoires ne sont pas relatées dans un ordre chronologique. Dans ce chapitre, l'auteur fait un détour pour raconter ce qui s'est passé lorsque, après les 7 années de famine, la Sunamite est revenue chez elle. Dans ce récit, Guéhazi, le serviteur d'Élisée, n'est pas encore lépreux, sinon il n'aurait pas été autorisé à s'approcher du roi, ni de quiconque d'autre d'ailleurs.

Verset 6

Je continue.

Le roi interrogea la femme et elle lui raconta toute son histoire. Puis le roi mit à sa disposition l'un de ses chambellans auquel il dit:? Fais restituer à cette femme tout ce qui lui appartient, et qu'on lui paie même une redevance pour ce que ses terres ont rapporté depuis le jour où elle a quitté le pays jusqu'à maintenant (2Rois 8.6).

L'apparition subite et inattendue de la Sunamite avec son fils, un hasard de Dieu bien sûr, a tellement impressionné le roi qu'il lui demande de tout raconter en détail avant de lui faire restituer tous ses biens avec intérêts. L'Éternel a épargné la famine à cette femme fidèle et l'a amenée juste au bon moment devant le roi qui avait été mentalement préparé à la recevoir par Guéhazi. Dans ce récit, tous les acteurs jouent leur rôle le plus naturellement du monde sans se douter une seconde que derrière la scène, Dieu, dans sa providence, arrangeait les circonstances.

Verset 7

Je continue.

Une autre fois, Élisée se rendit à Damas. Ben-Hadad, le roi de Syrie, était malade. On lui annonça que l'homme de Dieu était venu jusque là. Le roi dit à Hazaël:? Prends un cadeau, va trouver l'homme de Dieu et consulte l'Éternel par son intermédiaire pour savoir si je guérirai de cette maladie (2Rois 8.7).

Les annales assyriennes parlent de victoires de leurs armées sur Ben-Hadad II en 846 av. J-C, et sur Hazaël en 842. Donc, Élisée a dû se rendre à Damas aux alentours de 843 av. J-C. La situation décrite est ironique parce qu'un roi païen cherche l'Éternel, alors que précédemment le roi d'Israël qui s'était blessé en tombant était allé consulter l'idole Baal-Zeboub, au nom révélateur qui veut dire: le dieu des mouches .

Versets 8-10

Je continue.

Hazaël alla trouver Élisée en emportant un présent composé des meilleurs produits de Damas, chargés sur quarante chameaux. Lorsqu'il fut arrivé auprès de lui, il se tint devant lui et dit:? Ton serviteur Ben-Hadad, roi de Syrie, m'envoie vers toi pour te demander s'il sortira vivant de cette maladie. Élisée lui répondit:? Va et dis-lui: «Oui, certainement, tu guériras de cette maladie.» Cependant, l'Éternel m'a révélé qu'il va mourir (2Rois 8.8-10).

À cette époque, Damas était un centre commercial important au carrefour des routes entre l'Égypte, l'Asie Mineure et la Mésopotamie, c'est-à-dire les régions situées au sud, au nord et à l'est de la Syrie. En lui faisant ces cadeaux royaux, Ben-Hadad voulait impressionner Élisée et le disposer à répondre favorablement à sa requête. Il croyait que comme tous les faux prêtres idolâtres de l'époque, le prophète de l'Éternel avait un prix. Ben-Hadad va mourir assassiné et non de sa maladie. Élisée connaît les intentions de Hazaël, le chef d'état-major de l'armée syrienne.

Versets 11-12

Je continue.

Puis le regard de l'homme de Dieu se figea, il fixa Hazaël avec intensité, jusqu'à ce que celui-ci rougisse de honte, puis il se mit à pleurer. Hazaël lui demanda:? Pourquoi mon seigneur pleure-t-il? Élisée répondit:? Parce que je sais tout le mal que tu feras aux Israélites, tu incendieras leurs villes fortifiées, tu massacreras leurs jeunes gens, tu écraseras leurs petits enfants et tu fendras le ventre de leurs femmes enceintes (2Rois 8.11-12).

Élisée reçoit un message terrifiant de la part de l'Éternel qui lui a brisé le coeur parce qu'il aimait son peuple. En tant que prophète, il entrevoit les horreurs décrites ici et qui étaient monnaie courante à cette époque. Il n'y avait pas de tribunal de La Haye pour crimes de guerre; c'était la loi du plus fort qui prévalait. À y réfléchir, les choses n'ont guère changé; les horreurs du Rwanda, du Sierra Léone, du Congo et autres le montrent bien. La vision d'Élisée s'accomplira à la lettre et Hazaël sera l'adversaire syrien le plus cruel d'Israël.

Versets 13-15

Je continue.

Hazaël reprit étonné:? Mais, qu'est donc ton serviteur, pour accomplir de pareilles choses? Je n'ai pas plus de valeur qu'un chien. Élisée répliqua:? L'Éternel m'a fait voir que tu deviendras roi de Syrie. Hazaël quitta Élisée et revint auprès de son souverain et lui dit: Élisée m'a dit: «Oui, certainement tu guériras de cette maladie.» Le lendemain Hazaël prit une couverture, la trempa dans l'eau et en recouvrit le visage du roi qui mourut. Hazaël lui succéda sur le trône (2Rois 8.13-15).

N'étant pas d'origine royale, Hazaël se compare à un chien qui était l'animal le plus méprisé en Orient. Mais en réalité, c'est un chien, du genre Baskerville, comme celui qui égorgeait ses victimes dans le film de Sherlock Holmes. Le texte change maintenant de scène.

Versets 16-19

Je continue.

La cinquième année du règne de Yoram, roi d'Israël, Yoram, fils de Josaphat devint roi de Juda. Il avait trente-deux ans et régna huit ans à Jérusalem. Il imita l'exemple des rois d'Israël, agissant comme la dynastie d'Achab, car il avait épousé une fille d'Achab. Il fit ce que l'Éternel considère comme mal. Pourtant, l'Éternel ne voulut pas détruire Juda, à cause de son serviteur David (2Rois 8.16-19).

Telle mère, telle fille. Comme Jézabel eut une influence malfaisante sur Achab, ainsi Athalie en eut une tout aussi sinistre sur son mari, roi de Juda. Et pourtant, Josaphat, le père de Yoram, était un bon roi qui honorait l'Éternel. Dans les mariages boiteux où l'un des conjoints est au service des plaisirs de ce bas monde, et l'autre désire révérer Dieu, la balance du couple va presque toujours pencher vers le bas. Sous le règne de Yoram, plusieurs peuples, qui jusque-là étaient vassaux de Juda, se révoltèrent, parce que le royaume du Sud s'est considérablement affaibli à cause de l'idolâtrie du roi et de sa cruauté. En effet, selon un texte parallèle, il fit table rase en assassinant ses 6 frères afin de s'assurer le trône sans compétition. Il est le seul roi de Juda à s'être comporté ainsi, à cause de l'influence de sa femme Athalie, qui était de la même étoffe que sa mère: la cruelle Jézabel.

Versets 25-27

Je continue plus loin.

Ahazia devint roi de Juda. Il était âgé de vingt-deux ans et il régna un an à Jérusalem. Ahazia suivit l'exemple de la dynastie d'Achab et fit ce que l'Éternel considère comme mal, comme la famille d'Achab, car il était allié par mariage à cette famille (2Rois 8.25-27).

L'année de règne d'Ahazia roi de Juda coïncide avec la dernière année de Yoram, roi d'Israël; tous de très mauvais rois sanguinaires et idolâtres.

Versets 28-29

Je continue jusqu'à la fin du chapitre.

Il partit avec Yoram, le fils d'Achab, pour une expédition militaire contre Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth. Yoram fut blessé par les Syriens. Alors, il retourna à Jizréel pour se faire soigner de ses blessures. Ahazia, roi de Juda, y alla pour lui rendre visite au cours de sa maladie (2Rois 8.28-29).

Les deux royaumes d'Israël-Nord et de Juda au sud étaient alliés à cette époque, Yoram étant l'oncle d'Ahazia, ce qui fait qu'ils partent ensemble en guerre pour défendre la ville de Ramoth, à l'est du Jourdain, assiégée par les Syriens.

Chapitre 9

Versets 1-3

Le chapitre 9 continue l'histoire des deux royaumes d'Israël. Je commence à le lire en compressant tout au long.

Le prophète Élisée appela l'un des disciples des prophètes et lui dit:? Habille-toi pour partir. Prends cette fiole d'huile et va à Ramoth. Là tu iras voir Jéhu, fils de Josaphat. Tu prendras la fiole d'huile et tu en verseras le contenu sur sa tête en disant: «Voici ce que déclare l'Éternel: Je te confère l'onction pour t'établir roi d'Israël !» Puis tu te précipiteras vers la porte et tu t'enfuiras sans attendre (2Rois 9.1-3).

C'est le prophète Élie, le prédécesseur d'Élisée, qui le premier avait reçu l'ordre d'oindre pour roi ce Jéhu. Énergique et violent, il était un des généraux qui servaient dans l'armée d'Israël-Nord. Il était alors en pleine bataille contre les Syriens. Cette tâche avait été transmise à Élisée qui allait maintenant la faire exécuter par un des disciples des prophètes qu'il formait.

Versets 4-10

Je continue.

Le jeune prophète partit donc. Quand il arriva, il trouva les chefs de l'armée d'Israël siégeant ensemble. Il dit:? Chef, j'ai un message pour toi. Jéhu se leva et entra dans la maison. Le prophète lui répandit l'huile sur la tête et lui dit:? Voici ce que déclare l'Éternel, le Dieu d'Israël: «Je te confère l'onction pour t'établir roi d'Israël, le peuple de l'Éternel. Tu frapperas la maison d'Achab, ton seigneur. Ainsi, je vengerai le meurtre de mes serviteurs les prophètes et celui de tous les serviteurs de l'Éternel assassinés par Jézabel. Oui, toute la famille d'Achab périra. Quant à Jézabel, elle sera dévorée par les chiens dans le domaine de Jizréel, sans qu'il y ait personne pour l'enterrer» (2Rois 9.4-10).

L'heure a enfin sonné pour l'exécution du jugement, plusieurs fois annoncé, du couple maudit, Achab et Jézabel. Ils ont été avertis maintes fois, mais en vain. Ils ont persévéré dans leur cruauté et dans l'idolâtrie. C'est maintenant l'heure des comptes et ils vont recevoir ce qu'ils méritent. Un passage du Nouveau Testament dit ceci:

Dieu jugera sans pitié celui qui n'a témoigné aucune miséricorde aux autres; mais la miséricorde triomphe du jugement (Jacques 2.13).

Je ne sais pas vous, mais moi j'ai grand besoin que Dieu me fasse miséricorde.


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