Études bibliques
Un programme d'étude de la Bible entière en cinq ans
13/11/2024
2 Rois - 2:24-4:36
Chapitre 2
Verset 24-25
On a coutume de dire: Tel père, tel fils ! Certes, cela ne se vérifie pas toujours. Néanmoins en ce qui concerne les dynasties royales, le nouveau roi garde souvent le même cap que ses ancêtres, honneur de la famille oblige. C'est en tout cas ce qui se passe avec les rois d'Israël-Nord.
Chapitre 3
Versets 1-3
Je commence à lire le chapitre 3 du second livre des Rois en compressant tout au long. Il continue l'histoire des deux royaumes d'Israël et de Juda, ainsi que du prophète Élisée.
Yoram, fils d'Achab, devint roi d'Israël à Samarie. Il régna douze ans. Il fit ce que l'Éternel considère comme mal, sans toutefois aller aussi loin que son père et sa mère. Il renversa la statue de Baal que son père avait fait ériger, mais il resta attaché aux péchés de Jéroboam, qui avait entraîné le peuple d'Israël dans le péché. Il ne s'en détourna pas (2Rois 3.1-3).
Ici encore, nous avons la formulation classique exprimant le verdict de l'Éternel concernant les rois d'Israël. Ce roi adorait lui aussi les veaux d'or que Jéroboam, le 1er roi d'Israël, avait fait fabriquer. On peut supposer qu'il a renversé la statue de Baal parce qu'il n'a obtenu aucune réponse de sa part.
Versets 4-8
Je continue.
Mécha, roi de Moab, élevait de nombreux troupeaux de moutons. Chaque année, il devait payer au roi d'Israël un tribut de cent mille agneaux et de cent mille béliers avec leur laine. À la mort d'Achab, le roi de Moab se révolta contre le roi d'Israël. Alors, le roi Yoram envoya un message à Josaphat, roi de Juda, pour lui dire:? Le roi de Moab s'est révolté contre moi. Viendras-tu l'attaquer avec moi? Josaphat répondit:? Oui, je viendrai (2Rois 3.4-7).
Le pays de Moab était situé sur un plateau fertile à l'est de la mer Morte. Le roi moabite Mécha est mentionné sur une stèle découverte en 1868 et datant de 850 av. J-C. Cette pierre retrace les conflits de Moab avec Israël. La stratégie du roi Yoram est de contourner la mer Morte par l'ouest, afin d'attaquer Moab par le sud, évitant ainsi les fortifications que les Moabites avaient érigées au nord de leur territoire. Pour mettre en place cette stratégie, Yoram doit traverser les pays de Juda et d'Édom, son vassal. C'est pour cela qu'il propose une coalition avec Josaphat, roi de Juda, qui accepte parce qu'il est inquiet par la menace que représente Moab. Mais les prophètes lui reprocheront à plusieurs reprises ses alliances compromettantes avec les rois d'Israël.
Versets 9-14
Je continue.
Les rois d'Israël, de Juda et d'Édom se mirent donc en campagne. Ils firent sept jours de marche, mais l'eau vint à manquer pour les hommes comme pour les bêtes de somme qui les suivaient. Alors le roi d'Israël s'écria:? Hélas ! Que ferons-nous? Josaphat demanda:? N'y a-t-il ici aucun prophète de l'Éternel par qui nous pourrions le consulter? L'un des officiers du roi d'Israël répondit:? Il y a ici Élisée. Ils se rendirent donc auprès de lui. Mais Élisée apostropha le roi d'Israël:? Qu'ai-je à faire avec toi? Va donc trouver les prophètes de ton père et ceux de ta mère !? Aussi vrai que l'Éternel, le Dieu des armées célestes dont je suis le serviteur, est vivant, je t'assure que si ce n'était par égard pour Josaphat, roi de Juda, je ne te prêterais nulle attention; je ne te regarderais même pas (2Rois 3.9-14).
L'armée attaquante se trouve dans des régions très arides et ils ont très mal calculé leur affaire. Le roi idolâtre Yoram se désespère tandis que Josaphat cherche à consulter l'Éternel. Ces deux rois ont des attitudes tout à fait opposées. Élisée condamne Yoram sans mâcher ses mots. Il lui dit d'aller consulter les prophètes de cour à son service qui vénéraient des divinités telles que Baal et Astarté.
Versets 15-20
Je continue.
? Voici ce que déclare l'Éternel: «Creusez beaucoup de fosses dans le lit desséché de ce torrent ! Ce ravin se remplira d'eau. Et vous aurez à boire vous, vos troupeaux et vos bêtes de somme. Mais c'est encore peu de chose pour l'Éternel. Il vous donnera aussi la victoire sur les Moabites.» Le lendemain matin, à l'heure de la présentation de l'offrande, de l'eau descendit du côté d'Édom et la contrée fut inondée (2Rois 3.15-20).
L'Éternel causa des précipitations locales qui provoquèrent des crues subites sur le plateau de Moab.
Versets 21-24
Je continue.
Cependant, les Moabites avaient pris position sur la frontière. Le matin, quand ils se levèrent, les soldats moabites virent en face d'eux des eaux rouges comme du sang, car le soleil se reflétait dans l'eau. Ils s'écrièrent:? C'est du sang ! Certainement les rois ont tiré l'épée l'un contre l'autre, et ils se sont mutuellement entre-tués. À présent, Moabites, courons au pillage ! Et ils se précipitèrent sur le camp des Israélites; mais ceux-ci surgirent devant eux et les battirent, puis les poursuivirent après les avoir mis en fuite. Ils pénétrèrent plus avant dans leur pays et leur infligèrent une lourde défaite (2Rois 3.21-24).
Les Moabites ne s'attendaient pas à voir de l'eau couler en plein désert. En voyant la réflexion du soleil, ils croient que c'est du sang, ce qui est une supposition plausible vu l'hostilité habituelle des trois nations engagées dans la bataille. Alors, les Moabites se précipitent pour piller et non pour livrer combat. Surprise ! Ils sont nez à nez avec leurs ennemis et se font battre à plat de couture.
Versets 25-27
Je continue plus loin jusqu'à la fin du chapitre.
Finalement, seule la ville de Qir-Harécheth resta intacte, mais elle fut encerclée. Quand le roi de Moab comprit qu'il ne pourrait résister à l'attaque, il prit avec lui sept cents soldats armés d'épées et tenta de se frayer un passage en direction du roi d'Édom, mais il n'y réussit pas. Alors, il fit venir son fils aîné qui devait lui succéder sur le trône et il l'offrit en holocauste sur le rempart. À ce spectacle, les Israélites furent si indignés qu'ils se retirèrent loin du roi et rentrèrent dans leur pays (2Rois 3.25-27).
Les Moabites survivants sont retranchés dans leur capitale et une tentative de sortie échoue. L'heure est grave. Les rois païens du Proche-Orient considéraient les défaites militaires comme un signe que leurs dieux étaient fâchés contre eux. Alors aux grands maux les grands remèdes; le roi moabite égorge son propre fils en l'honneur de son dieu. Les sacrifices humains étaient pratiqués par tous les peuples autres que les Israélites. Ils les considéraient comme une offrande particulièrement précieuse aux yeux de leur divinité et espéraient ainsi obtenir sa faveur et son intervention. Dans un sens, le roi moabite a réussi son coup puisqu'il a tellement horrifié ses adversaires que dégoûtés, ils se sont retirés de son pays.
Chapitre 4
Verset 1
Nous voici arrivés au chapitre 4 qui raconte les miracles accomplis par le prophète Élisée. Je commence à lire en compressant tout au long.
La veuve d'un disciple des prophètes implora Élisée en ces termes:? Ton serviteur mon mari est mort. Tu sais combien il révérait l'Éternel. Or, voilà que l'homme qui lui avait prêté de l'argent veut prendre mes deux enfants et en faire des esclaves (2Rois 4.1).
Le mari mort a laissé une ardoise que sa veuve ne peut acquitter. En pareilles circonstances, la loi autorisait à vendre ses enfants pour payer une créance, mais l'esclavage était assorti d'un certain nombre de règles humanitaires à respecter. Mais les créanciers outrepassaient souvent leurs droits et agissaient de manière cruelle.
Versets 2-7
Je continue.
Élisée lui demanda:? Dis-moi ce que tu as dans ta maison. Elle répondit:? Je n'ai plus rien d'autre chez moi qu'un flacon d'huile. Il dit alors:? Va donc emprunter chez tous tes voisins autant de récipients vides que tu pourras. Puis tu rentreras chez toi, tu fermeras la porte sur toi et sur tes fils, et tu verseras de l'huile dans tous ces récipients. La femme le quitta et fit ce qu'il lui avait dit. Lorsqu'ils furent tous pleins, l'huile s'arrêta de couler. Elle alla le raconter à l'homme de Dieu qui lui dit:? Va vendre cette huile. Tu pourras rembourser ta dette et vivre, toi et tes fils, avec ce qui te restera (2Rois 4.2-7).
En Orient, l'huile est la base indispensable de l'alimentation comme des soins du corps. Le nombre de récipients vides, sans doute des jarres que la veuve a empruntées, est une mesure de sa foi. Elle devait accomplir cette tâche à l'abri des regards indiscrets, car il ne s'agissait pas de donner un spectacle, mais de satisfaire un réel besoin. Le texte emploie un verbe signifiant généralement faire une onction, ce qui laisse supposer que l'huile en question était utilisée pour se parfumer et donc précieuse et onéreuse. C'est pourquoi en la vendant, la veuve peut non seulement rembourser sa dette, mais aussi vivre de l'argent qui lui reste.
Versets 8-10
Je continue le texte.
Un jour, Élisée passait par le village de Sunem. Une femme riche insista auprès de lui pour qu'il accepte de prendre un repas chez elle. Dès lors, chaque fois qu'il passait par ce village, il s'arrêtait chez elle pour manger. Elle dit à son mari:? Je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Nous pourrions lui construire une petite chambre sur le toit et y mettre pour lui un lit, une table, une chaise et une lampe. Il pourrait loger là quand il viendra chez nous (2Rois 4.8-10).
Sunem se trouve dans la plaine de Jizréel à 85 km au nord de Jérusalem. À cette époque, la plupart des maisons possédaient une seule lampe et on s'asseyait par terre. Le mobilier qui est prévu pour Élisée représente un confort que la plupart des gens ne pouvaient pas se permettre. La condition sociale de cette femme sunamite contraste avec la veuve précédente que les créditeurs voulaient croquer.
Mais que ce soit l'une ou l'autre, ces récits soulignent le souci de Dieu pour les femmes alors que dans les sociétés antiques elles étaient regardées comme inférieures aux hommes. Cette femme a beaucoup de qualités: elle est généreuse avec ses biens, alerte et hospitalière, sensible aux besoins du prophète et persuasive. Et puis en proposant d'aménager une chambre haute, elle montre un réel esprit d'initiative. Son mari par contre ne semble pas avoir beaucoup d'étoffe, il fait figurant de carton pour le décor. Cela dit, il a quand même consenti à la demande de sa femme et ils ont construit cette chambre d'hôte sur leur toit.
Versets 11-13
Je continue.
Un jour qu'Élisée repassait à Sunem, il alla donc se retirer dans la petite chambre haute et y passa la nuit. Puis il dit à son serviteur Guéhazi:? Dis à cette Sunamite: «Tu t'es donné beaucoup de peine pour nous. Que pouvons-nous faire pour toi? Faut-il parler en ta faveur au roi ou au chef de l'armée?» Elle répondit:? Non, merci. Je vis heureuse au milieu de mon peuple (2Rois 4.11-13).
Malgré son opposition à l'idolâtrie, Élisée jouissait d'une grande notoriété à cause des services qu'il rendait à la nation d'Israël en tant que prophète de l'Éternel. Il avait donc accès à tous les hauts dignitaires du royaume. Il se dit prêt à pistonner cette brave Sunamite envers qui il se sentait redevable. Il lui fait son offre par l'intermédiaire de son serviteur afin de ne pas l'intimider. Cependant, cette brave femme ne songe nullement à profiter de la situation; au contraire, elle est tout ce qu'il y a de plus désintéressé, et contente de son sort.
Versets 14-17
Je continue en compressant.
Élisée demanda à son serviteur:? Que pourrions-nous faire pour elle? Guéhazi répondit:? Hélas ! elle n'a pas d'enfant, et son mari est âgé. Élisée lui dit:? Appelle-la ! Guéhazi obéit, et elle vint se présenter sur le pas de la porte. Élisée lui dit:? L'an prochain, à la même époque, tu tiendras un fils dans tes bras ! Elle s'écria alors:? Que mon seigneur, homme de Dieu, ne me donne pas de faux espoirs, moi qui suis sa servante ! Cependant, cette femme devint enceinte et elle donna naissance à un fils, exactement comme Élisée le lui avait prédit (2Rois 4.14-17).
Ce couple n'avait pas de fils et n'en aura jamais puisque le mari est vieux. Cela signifiait que le nom de sa famille allait s'éteindre, que ses biens allaient passer à d'autres et que cette femme serait bientôt veuve, sans soutien et sans protecteur, un avenir bien sombre en perspective.
Versets 18-23
Je continue.
L'enfant grandit. Un jour qu'il était allé rejoindre son père auprès des moissonneurs, il cria soudain à son père:? Oh, ma tête ! Que j'ai mal à la tête ! Le père ordonna à son serviteur:? Emporte-le vite chez sa mère ! Le serviteur l'emporta et l'amena à sa mère, qui le prit sur ses genoux. Il y resta jusqu'à midi, puis il mourut. Elle monta dans la chambre du prophète, le coucha sur le lit, referma la porte sur lui et sortit. Puis elle appela son mari et lui dit: je vais vite aller chez l'homme de Dieu et je reviens aussitôt.? Pourquoi veux-tu aller chez lui aujourd'hui? lui demanda-t-il. Ce n'est ni la nouvelle lune ni un jour de sabbat. Elle lui répondit:? Tout va bien (2Rois 4.18-23).
C'est le drame ! L'enfant a sans doute subi une forte insolation, l'époque de la moisson étant la plus chaude de l'année. Les sabbats et les nouvelles lunes de chaque mois étaient des jours chômés. Au lieu d'aller au Temple de Jérusalem, ce qui leur était impossible, les Juifs pieux du royaume du Nord se rassemblaient auprès des prophètes qui les enseignaient ces jours-là. Comme la Sunamite n'a pas dit à son mari que l'enfant était décédé, il ne comprend pas pourquoi elle veut se rendre chez Élisée en pleine semaine. Elle coupe court à toute discussion, car le temps presse.
Versets 25-28
Je continue plus loin.
Elle voyagea ainsi et parvint jusqu'au mont Carmel où habitait l'homme de Dieu. Elle se jeta à ses pieds. Guéhazi s'approcha pour l'écarter. Mais Élisée lui dit:? Laisse-la faire ! Elle est profondément affligée, mais l'Éternel ne m'en a pas révélé la cause. Alors la femme s'écria:? Est-ce que j'ai demandé un fils à mon seigneur? Ne t'avais-je pas dit: «Ne me donne pas de faux espoirs»? (2Rois 4.25-28).
La Sunamite parcourt 40 km pour se rendre au mont Carmel chez le prophète. Le coeur brisé, elle est au désespoir.
Versets 29-31
Je continue en compressant.
Élisée ordonna à Guéhazi:? Mets ta ceinture ! Prends mon bâton en main et va. Si tu rencontres quelqu'un en chemin, ne perds pas de temps à le saluer. Quand tu arriveras dans la maison de cette femme, tu poseras mon bâton sur le visage du garçon. Alors Élisée se leva et se mit en route avec elle. Guéhazi les avait devancés et il avait posé le bâton sur le visage du petit garçon, mais rien ne s'était passé: pas un son, pas une réaction (2Rois 4.29-31).
Pour une longue marche ou un travail important, on relevait les pans de sa tunique, habituellement flottante, et on les attachait à la ceinture. C'est ce que font les deux hommes avant de partir. De plus, comme les salutations orientales sont très longues et qu'il fallait faire vite, le serviteur devait foncer à toute allure sans s'arrêter. Le bâton du prophète n'est pas une baguette magique. Il représente l'autorité du prophète et symbolise la puissance divine. Mais cette fois-ci, l'Éternel ne veut pas faire un miracle par le biais d'un objet.
Versets 32-35
Je continue.
Quand Élisée arriva à la maison, le petit garçon était mort, étendu sur le lit. Élisée entra, ferma la porte sur eux deux et pria l'Éternel. Il monta sur le lit et se plaça sur l'enfant, il appliqua sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains. Comme il restait ainsi étendu sur lui, le corps de l'enfant commença à se réchauffer. Le prophète se releva, marcha de long en large dans la chambre, puis s'étendit de nouveau sur l'enfant. Soudain le petit garçon éternua sept fois et rouvrit les yeux (2Rois 4.32-35).
Élisée s'enferme seul avec le mort, puis il agit comme son prédécesseur Élie l'avait fait avant lui en se couchant sur l'enfant. Sa prière montre qu'il attendait un miracle de l'Éternel et non des rites qu'il accomplissait. Le prophète priait et faisait un acte symbolique qui était l'expression physique de l'intensité de son intercession pour l'enfant. Finalement, ses organes vitaux se sont mis à fonctionner, ce qui a engendré le réchauffement de son corps, puis la respiration s'est mise en route, ce qui a provoqué les éternuements. Enfin, il a ouvert les yeux. C'est la prière de la foi qui a déclenché l'intervention de l'Éternel.
Versets 36-37
Je continue en compressant.
Élisée appela Guéhazi et lui dit:? Va chercher cette Sunamite ! Elle vint vers Élisée qui lui dit:? Voici ton fils, reprends-le ! Elle s'avança, se jeta à ses pieds et se prosterna jusqu'à terre (2Rois 4.36-37).
Les prophètes de l'Éternel doivent soit accomplir certains rites, soit attendre que Dieu s'adresse à eux, car ils n'ont pas de pouvoir en eux-mêmes. Jésus au contraire, guérissait à volonté, rien que par sa parole parce qu'il est le Fils de Dieu.
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