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Jour sélectionné:
08/01/2025
Portion biblique:
1 Chroniques 19:19-21:13
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Chapitre 19

Verset 19

Parmi toutes les calamités qui affligent notre bas monde, les guerres sont certainement celles qui suscitent le plus de réactions émotionnelles. Les conflits armés nous scandalisent, parce qu'on croit qu'il y a une autre solution grâce au dialogue, à la bonne volonté, ou que sais-je encore. La triste réalité est que les guerres sont inévitables parce que l'homme a un coeur qui est fondamentalement méchant. C'est ce qui explique pourquoi beaucoup d'êtres humains deviennent des criminels ou aiment la guerre à cause du sentiment de puissance et des richesses qu'elle procure. Ce n'est pas nouveau.

Il en est ainsi depuis que nos premiers parents ont choisi de désobéir à Dieu. Peu de temps après qu'ils furent chassés du paradis, Caïn, le fils aîné, tua son frère Abel; et depuis, ça continue. L'Ancien Testament est rempli de meurtres et de conflits de toutes sortes. En fait, en Palestine, il y avait même une période de l'année qui était réservée à la guerre, comme chez nous il y a l'ouverture de la truite ou de la chasse.

Chapitre 20

Verset 1

Je commence à lire le chapitre 20 du premier livre des Chroniques.

Au printemps suivant, à l'époque où les rois ont coutume de partir en guerre, Joab mena une forte armée ravager le pays des Ammonites. Il alla mettre le siège devant Rabba. David était resté à Jérusalem. Joab conquit Rabba et la détruisit (1Chroniques 20.1).

Immédiatement après la récolte de printemps, les travaux agricoles laissaient quelques répits aux hommes qui s'ennuyaient très vite. Alors, ils vaquaient aux occupations militaires et partaient se battre. L'année précédente, les Ammonites avaient déclaré la guerre à David. Mal leur en prit, car bien qu'ils reçurent une aide considérable de la part des Araméens de Syrie, ils subirent par deux fois, une cuisante défaite aux mains des Israélites; et ce n'est pas fini. L'auteur remarque brièvement que David était resté à Jérusalem, passant volontairement sous silence son adultère avec Bath-Chéba ainsi que le meurtre de son mari Urie le Hittite. Il va également omettre l'inceste d'Amnôn, un des fils du roi, son subséquent assassinat par Absalom, son demi-frère. Il sera banni pendant un temps par David. Mais une fois réintégré dans la famille royale, il prendra la tête d'une révolte contre son père et provoquera un coup d'État.

Le chroniqueur ne mentionne pas tous ces malheurs parce qu'ils étaient les conséquences des fautes de David. Or il a choisi de ne retenir que les aspects positifs de la vie de David et de Salomon qui lui succédera, parce qu'il se place selon la perspective divine. Et ce que Dieu pardonne, il l'oublie; il ne revient donc pas sans cesse dessus. De toute façon, ces sombres histoires sont racontées en détail dans un passage parallèle des livres de Samuel.

Versets 4-7

Plus loin, le texte mentionne trois autres campagnes militaires, chaque fois contre les Philistins. À chaque bataille, il est fait état de la mort d'un géant d'une race en voie d'extinction qui s'appelait les Rephaïm et qui apparaissent une première fois dans la Genèse, le Livre des Commencements, et le premier des Textes Sacrés. Le texte précise aussi que l'un de ses trois hommes avait une lance dont le bois était aussi gros que le cylindre d'un métier à tisser (1Chroniques 20.5). Un autre de haute stature, lui aussi descendant de Rapha avait six doigts à chaque main et à chaque pied, c'est-à-dire vingt-quatre en tout (1Chroniques 20.6).

Verset 8

Le chapitre 20 se termine disant:

Ces descendants de Rapha, nés à Gath, succombèrent devant David et ses hommes (1Chroniques 20.8).

Tous ces exploits guerriers que nous relate l'Ancien Testament me laissent songeur. Mais je me dis que comme nous vivons dans un univers où le mal est présent, il n'est pas étonnant qu'on trouve des conflits partout sur tous les continents, dans toutes les villes, dans chaque quartier et à un moment ou à un autre dans pratiquement toutes les familles aussi. Comme je l'ai déjà dit et répété, les agressions quelles qu'elles soient ne sont que le symptôme d'une maladie plus profonde: le coeur de l'homme; c'est de là que proviennent tous les problèmes. C'est d'ailleurs bien ce que Jésus lui-même a dit. Je le cite:

C'est du coeur que proviennent les mauvaises pensées qui mènent au meurtre, à l'adultère, à l'immoralité, au vol, aux faux témoignages, aux blasphèmes. C'est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de divorcer d'avec vos épouses. Mais, au commencement, il n'en était pas ainsi. L'homme mauvais tire le mal de son mauvais trésor, car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle (Matthieu 15.19; 19.8; Luc 6.45).

À côté des conflits qui font rage dans le domaine physique, il existe aussi une guerre spirituelle que mène le diable contre Dieu, et le champ de bataille est constitué par tous les croyants. Je rappelle un passage que j'ai déjà lu.

Car nous n'avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste. C'est pourquoi, endossez l'armure que Dieu donne afin de pouvoir résister au mauvais jour et tenir jusqu'au bout après avoir fait tout ce qui était possible. Tenez donc ferme (Éphésiens 6.12-14).

Chapitre 21

Versets 1-3

Ceci nous amène au chapitre 21, où justement Satan entre en scène. Je commence à lire en compressant tout au long.

Satan se dressa contre Israël et il incita David à faire le recensement d'Israël. Alors David ordonna à Joab et aux chefs du peuple:? Allez recenser les Israélites aptes au service militaire, puis revenez me faire votre rapport, que je sache quel en est le nombre. Joab dit:? Que l'Éternel rende son peuple cent fois plus nombreux ! Ô roi, mon seigneur, ne sont-ils pas tous aujourd'hui déjà des sujets de mon seigneur? Pourquoi alors, mon seigneur ordonne-t-il pareille chose? Pourquoi chargerait-il Israël d'une faute? (1Chroniques 21.1-3).

Le mot satan veut simplement dire accusateur. Mais sous la plume du chroniqueur, il s'agit d'une personne bien définie, un être angélique déchu qui va faire tomber le grand roi David. Dans les livres de Samuel, le texte parallèle à celui-ci dit:

L'Éternel se mit de nouveau en colère contre les Israélites et il incita David à agir contre leurs intérêts en lui suggérant l'idée de faire le recensement d'Israël et de Juda (2Samuel 24.1).

Ce passage suggère qu'Israël en tant que nation s'est rendu coupable de quelque faute, mais ne nous précise pas laquelle. Cependant, il se peut aussi que ce soit le péché du roi qui retombe sur l'ensemble du peuple. Quoi qu'il en soit, Dieu est fâché à la fois contre son peuple et David. Mais au vu de ces deux textes, on peut se demander si c'est l'Éternel ou bien Satan qui est l'instigateur de cette très mauvaise idée du recensement. En réalité, ce n'est pas l'un ou l'autre, mais l'un et l'autre. En effet, c'est le diable qui a pris l'initiative, mais Dieu l'a laissé agir. Ces deux passages enseignent que cet événement fâcheux n'échappe pas à la souveraineté de l'Éternel qui permet à Satan d'attaquer Israël par l'intermédiaire de David.

Cet incident soulève un problème fondamental qui est la présence du mal dans l'univers alors que Dieu est exclusivement et fondamentalement bon. Les Textes Sacrés adressent cette question ici et là, mais ne répondent pas entièrement à toutes nos interrogations. Pour en revenir à David, dans sa vie, il en a commis des fautes, des vertes et des pas mûres. La plus connue est son adultère suivi d'un meurtre. En ce qui concerne ce grave péché, quand Dieu envoya un prophète pour lui demander des comptes, le roi se repentit amèrement. À cette occasion, il écrivit une prière, dont je lis quelques extraits:

Un psaume de David, qu'il composa lorsque le prophète Nathan vint chez lui après qu'il eut péché avec Bath-Chéba. Aie pitié de moi, ô Dieu, toi qui es si bon ! Efface mes torts, tu es si compatissant ! Lave-moi de mon péché ! Purifie-moi de ma faute ! Contre toi, contre toi seul, j'ai péché, j'ai commis ce qui est mal à tes yeux (Psaumes 51.1-4, 6).

La faute de David venait de sa chair; c'était un péché qui ne mettait pas en cause ou en péril la nation d'Israël; c'est pour cela que le chroniqueur le passe sous silence. Le recensement par contre était à la fois une faute de David et un jugement divin contre Israël, qui allait avoir des répercussions fâcheuses pour l'ensemble du peuple de Dieu.

Pour nous, dans notre culture occidentale de ce 21e siècle, il n'est pas évident de comprendre la gravité de ce recensement dont le but était de dénombrer les forces militaires du royaume. En soi, compter les hommes aptes au combat n'était pas un péché puisque Dieu le demandait de temps en temps. Seulement, voilà, à l'époque de David, tout le pays octroyé par l'Éternel à Israël avait été assujetti et les frontières pacifiées. Cela veut dire que David, qui aurait dû être content de la paix qui régnait dans son royaume, était devenu gourmand. Ce qui rendait ce recensement coupable est qu'il exprimait de la part du roi la volonté de conquérir davantage de territoires que ceux alloués par Dieu. C'était donc une transgression notoire de l'alliance et c'est pour cela que le chroniqueur mentionne cet événement malheureux.

Comme je l'ai dit, le récit du chroniqueur a son parallèle dans les livres de Samuel, mais présente en même temps pas mal de divergences. Certaines se comprennent facilement en fonction de l'objectif de l'auteur, tandis que d'autres sont très complexes et demandent les soins de spécialistes en la matière.

Versets 4-6

Je continue le texte.

Mais le roi maintint l'ordre donné à Joab. Joab se mit donc en route et parcourut tout Israël. Puis il regagna Jérusalem. Joab communiqua à David le résultat du recensement du peuple apte au service militaire. Joab n'avait recensé ni les ressortissants de la tribu de Lévi ni ceux de Benjamin, tant l'ordre du roi lui répugnait (1Chroniques 21.4-6).

La réaction de Joab est étonnante parce que les Écritures le présentent comme un homme ayant très peu de scrupules. Donc si ce recensement le répugnait à ce point, c'est qu'il a impliqué une faute évidente et très grave. Apparemment, lui au moins avait compris que ce que lui commandait le roi signifiait une rupture d'alliance. C'est pour cela que Joab a essayé de dire à David: Écoute, tu jouis du soutien de l'Éternel et tu as suffisamment de soldats. Alors, ne le provoque pas en faisant ce dénombrement. Malheureusement, David a persisté et signé. Alors, le vieux guerrier ne peut que lui obéir, même si c'est de façon incomplète et à contrecoeur.

Quel contraste entre le petit berger et ce roi devenu arrogant ! Au lieu de trouver sa satisfaction dans ce que l'Éternel lui a donné, il a des désirs de conquête. Tout jeunot, David avait affronté le géant Goliath avec sa fronde et une foi inaltérable en Dieu. Maintenant, avec une armée d'un million et demi d'hommes il ne ressentait plus le besoin de se confier en Dieu comme lorsqu'il n'avait qu'un malheureux lance-pierre. Il ne tenait plus compte d'un grand principe divin que plus tard, un des prophètes couchera sur le parchemin. Je le lis:

L'Éternel dit ceci: Que celui qui est sage ne se glorifie pas de sa sagesse; que celui qui est fort ne se glorifie pas de sa puissance; que celui qui est riche ne se glorifie pas de sa richesse. Celui qui veut se glorifier, qu'il se glorifie de ceci: d'avoir l'intelligence de me connaître, moi qui suis l'Éternel, qui agis avec bienveillance, qui exerce le droit et la justice sur la terre; car ce sont là les choses qui me font plaisir, l'Éternel le déclare (Jérémie 9.22-23).

Tous les empires, qu'ils soient des Amériques ou d'Asie, assyrien, babylonien, grec, romain, ou européen, ont cessé d'exister depuis longtemps. Tous se confiaient en leur puissance militaire, faisaient preuve de grandes cruautés et aucun cas de la vie humaine. Alors, Dieu les a balayés comme de vulgaires débris.

Versets 7-8

Je continue le texte.

Cet acte déplut à Dieu et il sévit contre Israël. David dit à Dieu:? J'ai commis une grave faute en faisant cela ! Maintenant, daigne pardonner la faute de ton serviteur, car je reconnais que j'ai agi tout à fait comme un insensé ! (1Chroniques 21.7-8).

David était devenu autosuffisant et arrogant. Il ne faisait plus confiance en l'Éternel. Au contraire, il avait en tête des idées expansionnistes, et pour les mettre à exécution, il se confiait dans son armée nombreuse. Il lorgnait au-delà de ses frontières tout en additionnant des chiffres. Aveuglé par son orgueil, il n'a compris son péché que plus tard. Et pourtant, c'est bien lui qui a écrit et je le cite:

Mieux vaut se réfugier auprès de l'Éternel que de compter sur les humains. Mieux vaut se réfugier auprès de l'Éternel que de compter sur les gens importants. C'est en toi, Éternel, que je cherche un refuge. Que mon attente ne soit jamais déçue ! (Psaumes 118.8-9; 71.1).

Versets 9-12

Je continue le texte.

L'Éternel parla à Gad, le prophète attaché à la cour de David, en ces termes:? Va dire à David: «Voici ce que déclare l'Éternel: Je te propose trois châtiments; choisis l'un d'eux et je te l'infligerai.» Gad se rendit donc chez David et lui dit:? Voici ce que déclare l'Éternel: Il te faut choisir entre trois années de famine, ou trois mois de défaite devant tes ennemis, pendant lesquels leur épée causera des ravages dans tes rangs, ou trois jours durant lesquels l'épée de l'Éternel frappera le pays de la peste et où l'ange de l'Éternel portera la destruction dans tout le territoire d'Israël. Réfléchis donc maintenant et dis-moi ce que je dois répondre à celui qui m'envoie (1Chroniques 21.9-12).

Dans l'histoire d'Israël, on constate qu'il était fréquent que des prophètes fussent attachés à la cour du roi. Beaucoup étaient des faux qui délivraient des oracles aux goûts des monarques qui leur graissaient la patte, notamment dans le royaume du Nord. Ces vauriens faisaient du fric avec la religion; comme quoi, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Par contre, d'autres prophètes comme Nathan dont il a déjà été question, et Gad mentionné ici, étaient de véritables porte-parole de Dieu. Les rois qui comme David avaient le désir sincère de demeurer fidèles à l'Éternel entretenaient à leur cour des hommes de Dieu dont ils avaient reconnu la vocation comme authentique.

Gad était au service de David depuis le temps où il errait ça et là, poursuivi par Saül, le premier roi d'Israël. Le prophète alla donc trouver le roi avec une très très mauvaise nouvelle. Étant un véritable représentant de l'Éternel, il ne pouvait qu'obéir à son Maître céleste, même s'il en avait mal au ventre. Dieu propose donc à David un choix entre trois châtiments aussi terribles l'un que l'autre. La famine, la défaite et la peste font partie des malédictions prédites à Israël en cas de non-respect de l'alliance fondamentale conclue par l'Éternel avec Israël au temps de Moïse.

Verset 13

Je continue.

David répondit à Gad:? Je suis dans un grand désarroi ! Ah ! Que je tombe plutôt entre les mains de l'Éternel, car ses compassions sont immenses; mais que je ne tombe pas entre les mains des hommes ! (1Chroniques 21.13).

Bonjour l'angoisse ! David a vieilli. Il se souvient sans doute comment il a affronté le géant Goliath avec sa fronde et une grande confiance en Dieu. Maintenant encore, malgré son péché d'arrogance, il a suffisamment de foi en l'Éternel pour choisir de s'en remettre à sa mansuétude, plutôt que de tomber entre les mains de ses ennemis. Même si l'Éternel est parfois sévère, il est aussi miséricordieux; comme le dit le psalmiste que je cite:

Il ne tient pas rigueur sans cesse et son ressentiment ne dure pas toujours. Son courroux dure un instant, sa faveur est pour la vie. Toi, tu ne gardes pas ta colère à jamais, mais tu prends ton plaisir à faire grâce (Psaumes 103.9; 30.6; Michée 7.18).

C'est sur la base de sa grâce et du sacrifice du Christ que Dieu accorde la vie éternelle à tous ceux qui se confient en lui. Je lis un passage du Nouveau Testament:

Jésus-Christ le juste a apaisé la colère de Dieu contre nous en s'offrant pour nos péchés (1Jean 2.2).

Il s'ensuit que pour entrer au paradis, la première chose que je dois faire est de plaider coupable devant Dieu à l'exemple du collecteur d'impôts que Jésus donne en exemple et que nous raconte l'Évangile. Je lis le passage:

Le collecteur d'impôts se tenait dans un coin retiré, et n'osait même pas lever les yeux au ciel. Mais il se frappait la poitrine et murmurait: «Ô Dieu, aie pitié du pécheur que je suis !» Je vous l'assure, ce dernier est rentré chez lui déclaré juste par Dieu (Luc 18.13-14).

Jadis, les gens avaient encore une certaine notion de la grâce divine. C'est ainsi qu'ils précédaient la date du jour par l'expression «en l'année de grâce ». C'est parce que David croyait en la miséricorde divine qu'il a écrit dans un de ses psaumes:

Célébrez l'Éternel, car il est bon, car son amour dure à toujours (Psaumes 136.1).

Aujourd'hui encore, Dieu fait preuve de patience et de mansuétude. Mais le jour vient, et je ne sais pas quand cela sera, où il tirera le rideau. Le temps de sa grâce et de sa patience sera alors terminé et l'heure du Jugement sonnera. En attendant ce jour que les Écritures qualifient de grand et terrible, Dieu dans sa grande compassion, nous accorde encore la possibilité de venir à lui et de recevoir le pardon de nos fautes. Profitez-en.


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