Radio Chrétienne
Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans
Chapitre 5
Verset 15
La première fois qu'on fait connaissance avec un étranger, on remarque certains détails qui lui sont spécifiques. Ce peut être sa race, son arrière-plan social, sa tenue vestimentaire bizarre ou passe-partout, ce qu'il porte aux pieds, sa façon de serrer la main, de se tenir, ou encore comment il s'exprime. Mais toutes ces caractéristiques sont directement liées à la personne physique et il est bien rare qu'on puisse remarquer une particularité d'ordre spirituel.
Au premier siècle de notre ère, quand on rencontrait quelqu'un, on savait tout de suite s'il s'agissait d'un Juif, d'un Romain, d'un homme libre ou d'un esclave, d'un Grec ou d'un païen. Alors, automatiquement on le classifiait dans un certain compartiment de son esprit. Aujourd'hui, on fait pareil. Avant que Saul de Tarse ne se convertisse et devienne le grand apôtre Paul, il était de la secte religieuse pure et dure des Pharisiens. Il s'habillait d'une certaine façon, vivait de manière très ritualiste et méprisait tous ceux qui n'étaient pas comme lui.
Après sa rencontre avec le Christ ressuscité, sa vie fut chamboulée. En fait, il a tout d'abord été frappé de cécité, mais plus tard, grâce à la prière d'un certain disciple qui s'appelait Ananias, quelque chose comme des écailles tomba des yeux de Paul. Depuis ce jour, il cessa de juger les gens en fonction de leurs apparences.
Verset 16
Je continue à lire dans le chapitre 5 de la seconde Épître de Paul aux Corinthiens.
Ainsi, désormais, nous ne considérons plus personne d'une manière purement humaine. Certes, autrefois, nous avons considéré le Christ de cette manière, mais ce n'est plus ainsi que nous le considérons maintenant (2Corinthiens 5.16).
De nos jours, la majorité de nos contemporains croient connaître Jésus-Christ sur la base de certains ouï-dire, de présuppositions ou d'idées arrêtées, et tout ça, sans qu'ils n'aient jamais pris le temps de faire la moindre recherche en lisant un Évangile par exemple. Pour les plus éclairés, ceux qui ont fait un peu d'histoire, Jésus-Christ est né à Bethléhem, il y a presque deux mille ans, a été élevé à Nazareth, a parcouru les chemins de la Galilée, a commencé Son ministère lors des noces de Cana, a marché sur cette terre pendant environ 3 ans, puis s'est rendu à Jérusalem, y est mort sur une croix, a été enterré hors de la ville dans le tombeau d'un certain Joseph d'Arimathée, est ressuscité le troisième jour, est apparu à ses disciples et, enfin, il est remonté au ciel. Voilà comment les films le dépeignent à grands traits.
Cependant, en ce 21e siècle, Jésus n'est plus l'Homme-Dieu qui parcourait les chemins de Galilée. Il n'existe plus comme tel. Pour Noël, si la paix règne entre Israël et les Palestiniens, beaucoup se rendent à Bethléhem. Ce lieu est bondé. Mais que cherchent-ils? L'enfant Jésus? Il n'y est pas ! Pour Pâques, si la situation politique le permet, Jérusalem est rempli de touristes, mais le Seigneur ressuscité ne s'y trouve pas. Voyez-vous, nous ne Le connaissons plus selon une perspective humaine.
Maintenant, à cet instant où je vous parle, Il est le Seigneur de gloire assis à la droite de la Majesté divine. Le croyant n'est pas en communion avec le Jésus qui a marché ici-bas il y a bientôt deux mille ans, mais avec le Christ glorifié. Il fut un temps où l'apôtre considérait Jésus en termes purement humains; il avait de lui une certaine connaissance théorique ayant entendu parler de lui. Peut-être même était-il présent dans la foule de Jérusalem lorsqu'elle se trouvait devant le palais de Ponce Pilate et a crié: Crucifie-le ! Ce qu'il y a de sûr, c'est que Saul de Tarse s'était violemment opposé à tous ceux qui se disaient les disciples du Christ puisqu'il était engagé dans une vaste campagne de persécutions contre eux.
C'est sa conversion qui l'a radicalement changé. Depuis que sa vie avait basculé et qu'il était devenu Paul, apôtre du Christ, il considérait son nouveau Maître et tous les gens sous un angle nouveau. Il évaluait les hommes non plus en fonction de leur arrière-plan racial ou social, juif ou païen, mais comme des âmes perdues pour qui Jésus était mort afin de les racheter de la perdition éternelle. Paul voyait ses contemporains en fonction de leur condition spirituelle. Il faisait un clivage entre chrétien et non-croyant en fonction de la position que la personne avait prise vis-à-vis de Jésus. Dans un des Évangiles, il est écrit:
Celui qui place sa confiance dans le Fils possède la vie éternelle. Celui qui refuse d'écouter le Fils et de se fier à lui, ne verra jamais la vie mais la colère de Dieu reste suspendue au-dessus de lui (Jean 3.36).
Malheureusement, des distinctions d'ordre social ont toujours existé entre les personnes selon qu'elles étaient riches ou pauvres, et ceci même dans les rangs des premiers chrétiens. Dans son Épître, Jacques s'insurge contre de telles pratiques. Je cite le passage:
Mes frères, gardez-vous de toutes formes de favoritisme: c'est incompatible avec la foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ. Supposez, en effet, qu'un homme vêtu d'habits somptueux, portant une bague en or entre dans votre assemblée, et qu'entre aussi un pauvre en haillons. Si, voyant l'homme somptueusement vêtu, vous vous empressez autour de lui et vous lui dites: «Veuillez vous asseoir ici, c'est une bonne place !» tandis que vous dites au pauvre: «Tenez-vous là, debout, ou asseyez-vous par terre, à mes pieds», ne faites-vous pas des différences parmi vous, et ne portez-vous pas des jugements fondés sur de mauvaises raisons? Si, au contraire, vous vous conformez à la loi du royaume de Dieu, telle qu'on la trouve dans l'Écriture: Tu aimeras ton prochain comme toi-même, alors vous agissez bien. Mais si vous faites des différences entre les personnes, vous commettez un péché et vous voilà condamnés par la Loi, parce que vous lui désobéissez (Jacques 2.1-4, 8-9).
Je suis appelé à aimer mon prochain comme moi-même sans faire de distinction à cause des apparences, et je dois avouer que j'ai encore des progrès à faire dans ce domaine.
Verset 17
Je continue le texte.
Ainsi, celui qui est uni au Christ est une nouvelle création: ce qui est ancien a disparu, voici: ce qui est nouveau est déjà là (2Corinthiens 5.17).
Nul ne pouvait mieux que Paul illustrer cette transformation. De persécuteur des chrétiens, il était devenu le plus grand proclamateur du Christ. Je lis en les simplifiant deux passages qui illustrent d'abord le sanguinaire Saul de Tarse, puis l'apôtre Paul:
Saul, qui ne pensait qu'à menacer et à tuer les disciples du Seigneur, se rendit chez le grand-prêtre et lui demanda des lettres de recommandation qui l'autorisaient à arrêter les hommes ou les femmes qui suivaient la voie du Seigneur et à les amener à Jérusalem... Et dans les synagogues, Paul se mit tout de suite à proclamer que Jésus est le Fils de Dieu. Ses auditeurs n'en revenaient pas. Tous disaient:? Voyons, n'est-ce pas lui qui s'acharnait, à Jérusalem, contre ceux qui, dans leurs prières, invoquent ce nom-là? N'est-il pas venu ici exprès pour les arrêter et les ramener aux chefs des prêtres? (Actes 9.1-2, 20-21).
L'apôtre Paul était devenu une nouvelle créature par l'entremise du Saint-Esprit, l'agent de la régénération et le dispensateur de la nouvelle naissance. Cette oeuvre créatrice que Dieu a commencée dans chacun de ceux qui ont mis leur confiance en Jésus-Christ sera achevée à la fin des temps. Mais dès maintenant, le jeune croyant montre que quelque chose a changé en lui par des comportements nouveaux. Au niveau spirituel, il s'est désolidarisé de la race d'Adam et de ce monde en tant que système satanique dans lequel il vit toujours. Par ailleurs, il s'est uni au Christ et fait donc partie de l'ensemble des croyants qui constituent l'Église universelle.
Seulement, voilà, beaucoup se disent chrétiens sans l'être vraiment. Alors, comment puis-je être sûr que je suis une nouvelle création en Jésus-Christ? Pour réponse, je vais lire ce que Jésus a dit à ceux qui l'écoutaient:
Oui, vraiment, je vous l'assure: celui qui écoute ce que je dis et qui place sa confiance dans le Père qui m'a envoyé, possède, dès à présent, la vie éternelle et il ne sera pas condamné; il est déjà passé de la mort à la vie (Jean 5.24).
Quiconque place sa confiance en Jésus possède dès à présent la vie éternelle et ne sera pas jugé; il est une nouvelle création en Christ. Ce n'est pas quelque chose qu'on ressent, mais une certitude basée sur la Parole de Dieu et elle est digne de foi.
Verset 18
Je continue le texte.
Tout cela est l'oeuvre de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ et qui nous a confié le ministère de la réconciliation (2Corinthiens 5.18).
Ce mot ou un de ses dérivés, Paul va l'utiliser 5 fois dans ce passage, c'est dire son importance. Avant d'expérimenter personnellement l'amour du Christ, nous sommes par nature ennemis de Dieu. Un des prophètes de l'Ancien Testament l'exprime ainsi:
Nous étions tous errants comme des brebis, nous suivions chacun son propre chemin, et l'Éternel a fait tomber sur (Jésus) lui l'iniquité de nous tous (Ésaïe 53.6).
Le ministère de réconciliation est l'appel que Dieu fait à tous les hommes pour qu'ils viennent à lui avec leurs fautes, leurs fardeaux et leurs problèmes afin d'être réconciliés avec lui. Une fois qu'il a compris la grâce que Dieu a manifestée à la croix, le croyant est amené à l'aimer et à vouloir le servir. Il a subi une transformation radicale; il est devenu une nouvelle création. Une relation entièrement différente est désormais établie entre la créature et son Créateur. Celui qui se confie en Jésus-Christ n'est plus sous la colère de Dieu, mais sous sa bénédiction. Il est passé de la mort à la vie.
Verset 19
Je continue.
En effet, Dieu était en Christ, réconciliant les hommes avec lui-même, sans tenir compte de leurs fautes, et il a fait de nous les dépositaires du message de la réconciliation (2Corinthiens 5.19).
Quand Adam s'est rebellé contre son Créateur, il a entraîné toute la race humaine à sa suite. Dieu, dans sa sainteté, non seulement ne pouvait pas s'abaisser jusqu'à lui pour le sauver, mais devait le punir. Néanmoins, comme il aimait sa créature, il fallait qu'il fasse quelque chose. Ce dilemme a été résolu en la personne de Jésus qui est descendu du ciel pour nous sauver. Bien que l'offensé soit Dieu, c'est lui qui a pris l'initiative de réconcilier le monde avec lui-même par le sacrifice de la croix.
Après s'être abaissé en devenant un simple homme, le Christ a pris sur lui le châtiment que méritait la créature rebelle. La justice divine a été satisfaite, et désormais, le Créateur se déclare en paix avec les êtres humains et leur tend la main. Ceux qui l'acceptent sont réconciliés avec lui. Dorénavant, Dieu ne tient plus compte de mes fautes, et au lieu de m'être hostile, il m'accueille comme son enfant. Paul développe ce thème dans une autre Épître. Je le cite:
Et c'est par lui qu'il a voulu réconcilier avec lui-même l'univers tout entier: ce qui est sur la terre et ce qui est au ciel, en instaurant la paix par le sang que son Fils a versé sur la croix. Or vous, autrefois, vous étiez exclus de la présence de Dieu, vous étiez ses ennemis à cause de vos pensées qui vous amenaient à faire des oeuvres mauvaises; mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui par le sacrifice de son Fils qui a livré à la mort son corps humain, pour vous faire paraître saints, irréprochables et sans faute devant lui (Colossiens 1.20-22).
Encore une fois, il faut bien noter que ce n'est pas Dieu qui se réconcilie avec les hommes, mais ce sont les créatures qui sont réconciliées avec leur Créateur, du moins celles qui sont sur la terre et au ciel. Par contre, tous les êtres humains ou d'origine angélique qui sont aux enfers ne sont pas réconciliés avec Dieu. En effet, dans le passage que je viens de lire, il est dit: qui est sur la terre et ce qui est au ciel , mais ce qui est sous la terre , c'est-à-dire aux enfers, n'est pas mentionné. Cela dit, et cela vaut la peine de le répéter, tous les êtres créés, où qu'ils soient, même ceux qui sont en attente de jugement, devront rendre gloire à Jésus-Christ. Je cite le passage aussi écrit par Paul:
Pour qu'au nom de Jésus tout être s'agenouille dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que chacun déclare: Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (Philippiens 2.10-11).
Que ce soit de gaieté de coeur ou en grinçant des dents, toute créature s'agenouillera devant Jésus-Christ, alors autant le faire de bon coeur. Si vous m'écoutez, il est encore temps d'accepter Jésus comme votre sauveur. Aujourd'hui, Dieu vous tend les bras et dit: Tu peux venir à Moi. Le pire des malfrats de ce bas monde peut recevoir le pardon même un tueur en série. Jésus a dit aux foules:
Je ne repousserai pas celui qui vient à moi (Jean 6.37).
Peu importe qui vous êtes ou ce que vous avez fait, vous avez accès au trône de la grâce et Dieu vous accueille à bras ouvert. Il ne vous attend pas au tournant pour vous faire un croc-en-jambe; il n'est pas en colère contre vous, mais il nous aime. Parce que le Christ est mort, le Dieu trois fois saint n'est plus notre juge, mais reçoit quiconque veut venir à Lui. Jésus a subi le jugement divin afin que désormais le monde entier ait la possibilité d'être réconcilié avec Dieu. L'histoire de la femme adultère racontée dans l'Évangile illustre le fait que Jésus-Christ n'est pas venu pour porter une accusation contre les hommes à cause de leurs péchés. Je résume le passage:
Tout à coup, les religieux traînèrent devant lui une femme qui avait été prise en flagrant délit d'adultère. Ils la placèrent bien en vue devant Jésus.? Maître, lui dirent-ils, cette femme a commis un adultère; elle a été prise sur le fait. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider les femmes de ce genre. Toi, quel est ton jugement sur ce cas? Mais Jésus se baissa et se mit à écrire du doigt sur le sol. Eux, ils insistaient, répétant leur question. Alors il se releva et leur dit:? Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre ! Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. Après avoir entendu ces paroles, ils s'esquivèrent l'un après l'autre, à commencer par les plus âgés, laissant finalement Jésus seul avec la femme, qui était restée au milieu de la cour du Temple (Jean 8.3-9).
Jésus a dit à cette bande de chacals assoiffés de sang: Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre ! Puis, il a écrit quelque chose sur le sable. On ne peut spéculer sur ce que c'était, mais un passage de l'Ancien Testament dit:
Tous ceux qui abandonnent l'Éternel seront dans la honte, Ceux qui s'écartent de moi seront inscrits dans la poussière, Car ils abandonnent la source d'eau vive (Jérémie 17.13).
Finalement, ces chefs religieux hypocrites sont tous partis la queue entre les jambes en commençant par les anciens qui avaient plus de jugeote que les jeunes. Jésus est resté. Il était le seul qui aurait pu lui jeter la pierre. Je finis l'histoire:
Alors Jésus leva la tête et lui dit:? Eh bien, où sont donc passés tes accusateurs? Personne ne t'a condamnée?? Personne, Seigneur, lui répondit-elle. Alors Jésus reprit:? Je ne te condamne pas non plus. Va, mais désormais, ne pèche plus (Jean 8.10-11).
Quelle belle illustration des paroles de l'apôtre Paul: Dieu était en Christ, réconciliant les hommes avec lui-même, sans tenir compte de leurs péchés? Jésus ne fermait pas les yeux sur les fautes des hommes, tant s'en faut puisqu'à cause du péché la condamnation est tombée sur lui et il est allé jusqu'à mourir sur la croix. Il a fait grâce à cette femme parce qu'elle a eu foi en Lui.
Verset 20
Je continue le texte.
Il a fait de nous les dépositaires du message de la réconciliation. Nous faisons donc fonction d'ambassadeurs au nom du Christ, comme si Dieu adressait par nous cette invitation aux hommes: C'est au nom du Christ que nous vous en supplions: soyez réconciliés avec Dieu (2Corinthiens 5.20).
Voici un résumé concis et précis du ministère et du message de Paul. Un ambassadeur est un porte-parole officiel de son gouvernement. Quand il était sur terre, Jésus a prêché la paix à tous les hommes. Paul et les autres apôtres, en tant que représentants de Dieu et au nom du Christ, ont pris la relève et continué cette proclamation. Selon les Écritures, tous les croyants sont en pays étranger et devraient servir leur Maître en tant qu'ambassadeurs. L'apôtre Pierre écrit:
Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre (1Pierre 2.11).
Et Paul dit dans une autre Épître:
Quant à nous, nous sommes citoyens du royaume des cieux (Philippiens 3.20).
L'appel que Paul adressait à ses contemporains n'était pas une invitation lancée à la légère, mais bien plutôt une supplication passionnée. En effet, le jour viendra où Dieu rappellera tous ses ambassadeurs dans leur pays, au royaume des cieux, et alors viendra un jugement terrible sur toute la terre.
Verset 21
Je finis ce chapitre.
Le Christ qui était innocent de tout péché, Dieu l'a condamné comme un pécheur à notre place pour que, dans l'union avec le Christ, nous soyons justes aux yeux de Dieu (2Corinthiens 5.21).
Jésus s'est substitué à moi en portant sur lui le châtiment qu'encourait mon péché, et à la place, il m'a revêtu de sa justice. Il a pris mon haillon crasseux et troué et m'a donné sa robe blanche de la justice.
Copyright © 2001-2025 ( TTB - Thru the Bible, RTM - Radio Transmundial. Tous droits réservés.
CONDITIONS D'UTILISATION