Radio Chrétienne
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Chapitre 4
Introduction
Le 4 juin 1940, deux mois avant que ne débute l'opération lion de mer de la Wehrmacht nazie contre l'Angleterre, Winston Churchill qui venait tout juste d'être nommé premier ministre a fait une allocution à la Chambre des Communes qui est restée dans les annales des grands discours. Le passage qui a fait le tour du monde est le suivant: Je n'ai rien à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur. Nous lutterons sur les plages, nous lutterons sur les terrains de débarquement, nous lutterons dans les champs et les rues. D'août à octobre 1940, pendant la bataille d'Angleterre, la Luftwaffe fut décimée, perdant 2 375 appareils avec leurs pilotes, suite à quoi Hitler renonça à son plan d'invasion. Le courage et la résistance de Churchill face à l'adversité furent exemplaires, mais il a eu des précédents.
L'apôtre Paul se montra encore plus coriace devant les difficultés sans nombre qui l'assaillaient journellement dans son ministère pour le Christ. Jusqu'à présent, dans cette deuxième Épître aux Corinthiens, Paul a expliqué comment Dieu consolait le croyant au travers des circonstances difficiles de la vie, comment il était miséricordieux envers ceux qui se repentaient de leurs fautes, et comment il transformait le chrétien en l'image de son Fils Jésus. Maintenant, il va montrer que la grandeur de la tâche que Dieu lui a confiée vaut toutes les souffrances qu'il peut rencontrer dans son quotidien. Il veut aussi attirer l'attention sur la puissance de Dieu qui l'a soutenu tout au long de son ministère.
Verset 1
Je commence à lire le chapitre 4.
Ainsi, puisque tel est le ministère que Dieu nous a confié dans sa bonté, nous ne perdons pas courage (2Corinthiens 4.1).
En dépit de son passé de Juif pharisien persécuteur des chrétiens et meurtrier, Paul est devenu un apôtre de la Nouvelle Alliance, le fer de lance de la conquête du monde par la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Il est une démonstration de la grâce et de la compassion de Dieu. Il le dit d'ailleurs lui-même. Je le cite:
Je suis, moi, le moindre des apôtres, je ne mérite pas d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Église de Dieu. Ce que je suis à présent, c'est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce qu'il m'a témoignée n'a pas été inefficace. Loin de là, j'ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres, non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi (1Corinthiens 15.9-10).
Cette miséricorde dont Paul fut l'objet l'a soutenu au travers des nombreuses expériences pénibles qui marquèrent son travail de pionnier et l'aida à surmonter ses épreuves interminables. Sa vie peut se résumer à une chute perpétuelle qui consistait à tomber de Charybde en Scylla. Bien qu'à plusieurs reprises il se soit senti profondément découragé, le grand apôtre n'abandonna jamais la partie. Il faut dire qu'il était tout à fait conscient que le ministère qu'il avait reçu était particulièrement glorieux. En quoi me demanderez-vous? Eh bien, le plan du salut, la Bonne Nouvelle, que Paul était chargé d'annoncer dans l'Empire romain, est un plan de sauvetage de la race humaine qu'aucun homme n'aurait pu concevoir. Qui aurait pu l'imaginer? En effet, il y a dans le monde quelques 2 500 religions et sectes, donc pour tous les goûts depuis les adorateurs d'oignons ou de serpents jusqu'au bouddhisme tibétain dont l'objectif principal est de se préparer à mourir paisiblement.
À un moment donné de ma carrière d'étudiant, j'ai fait une étude comparative des systèmes religieux traditionnels ainsi que des philosophies qui les sous-tendent et cela m'a fasciné. Pourquoi y en a-t-il autant et comment des gens intelligents, réfléchis et éduqués peuvent-ils adhérer à certaines croyances des plus farfelues? On se souvient de ceux qui se sont suicidés, pensant qu'ainsi ils pourraient voyager dans une comète de passage qui s'appelait Haley, je crois. Il faut bien se rendre à l'évidence que la race humaine est extrêmement crédule, que les hommes sont prêts littéralement à croire n'importe quoi dans la mesure où ça colle à leur profil psychologique. Un chef religieux promet un paradis fait des plus belles danseuses aux membres d'un commando-suicide et ils se font sauter en même temps que des pauvres gens. Ils croient que plus ils font de morts et plus ils auront des filles à leur service dans l'au-delà.
À côté de ces folies meurtrières, l'enseignement de ce qu'on appelle les grandes religions du monde est beaucoup plus modéré. Heureusement ! Néanmoins, elles imposent à leurs fidèles des rites et des conduites qu'il vous faut suivre si vous voulez avoir une petite chance d'être acceptés par la divinité. Il peut y en avoir 3, 4, 7, voire des dizaines. Dans la chrétienté, terme très vague qui englobe environ 30 % de la population mondiale, il y a à boire et à manger, c'est le moins qu'on puisse dire. Certains décident de suivre les 10 commandements, d'autres les enseignements de Jésus qu'on appelle le Sermon sur la Montagne. Ceux qui s'attellent à cette tâche ont bien du mérite, car pour mettre en pratique tous les préceptes du Christ, il faut s'accrocher, et je dois avouer qu'ils sont hors de ma portée.
À côté de tous les systèmes religieux, il y a l'Évangile qu'on qualifie souvent de Bonne Nouvelle parce qu'il se résume aux dernières paroles du Christ sur la croix lorsqu'il a dit: Tout est accompli ! Dans tous les systèmes religieux, quelle que soit leur appellation particulière, le fidèle doit faire, faire et encore faire. Dans l'Évangile, la bonne nouvelle est que tout a déjà été fait. Le Christ est l'Agneau de Dieu qui efface le péché du monde. Tout le monde ou presque sait ça, me direz-vous. Effectivement, 30 % de la planète, voire même beaucoup plus, reconnaît ce fait historique. Mais ces gens ne sont pas chrétiens pour autant, tant s'en faut. Ce n'est pas une adhésion intellectuelle, mais une foi personnelle en Jésus qui procure la vie éternelle. L'apôtre Paul est l'exemple type de l'homme religieux sans faille qui s'est rendu compte qu'il faisait fausse route et qui a accepté de faire volte-face. Je lis ce qu'il dit de lui-même:
Moi, circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux; quant à la loi, pharisien; quant au zèle, persécuteur de l'Église; irréprochable, à l'égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme des ordures afin de gagner Christ (Philippiens 3.5-8).
Après avoir rencontré le Christ, Paul a compris qu'il ne pouvait strictement rien faire pour gagner son salut, mais qu'il avait besoin de la justice de Jésus-Christ afin d'entrer au paradis. Dans sa miséricorde, Dieu a pourvu à un Sauveur. Il suffit de placer sa confiance en lui pour recevoir le pardon de toutes ses fautes et la vie éternelle.
Verset 2
Je continue maintenant le texte du 4e chapitre de la seconde Épître aux Corinthiens.
Nous rejetons les intrigues et les procédés indignes. Nous ne recourons pas à la ruse et nous ne falsifions pas la Parole de Dieu. Au contraire, en faisant connaître la vérité, nous nous en remettons devant Dieu au jugement de tout homme (2Corinthiens 4.2).
Dans l'Église de Corinthe, la passivité des croyants face à l'activité des faux apôtres avait créé un état de confusion spirituelle dramatique. Ces adeptes du judaïsme altéraient la parole du Seigneur avec de faux enseignements concernant le Christ et en y mélangeant des éléments de la loi et de la tradition juive. La situation s'était tellement détériorée que Paul se voit gravement accusé et dans l'obligation de défendre son intégrité devant ceux qu'il avait lui-même amenés à la foi et qui auraient donc dû lui faire entièrement confiance et prendre sa défense. Certains faisaient même courir de faux bruits comme quoi il utilisait l'Évangile avec une ruse satanique, comme appât dans le but de manipuler et d'extorquer de l'argent de ceux qui se convertissaient à Jésus-Christ.
En réponse à ces calomnies, Paul réaffirme la transparence de ses intentions et la pureté de l'Évangile qu'il proclame. L'annonce de la Bonne Nouvelle n'est pas un simple exercice cérébral, mais implique le prédicateur corps et âme. Il doit être conséquent avec son message, mener une vie modèle empreinte de sincérité et d'honnêteté et rejeter les actes corrompus qui se font en secret. Il n'y a aucune place pour l'hypocrisie, le mensonge et la corruption dans l'Évangile. Jésus a dit à ses disciples:
Votre Père céleste est parfait. Soyez donc parfaits comme lui (Matthieu 5.48).
Beaucoup de pasteurs ont bien commencé, mais finissent mal. Ils tombent le plus souvent à cause de l'amour de l'argent ou par soif du pouvoir et quelquefois aussi pour les jambes d'une belle femme. Ce que Paul dit de lui-même est applicable à n'importe quel croyant. Tous ceux qui se réclament de Jésus-Christ ont la responsabilité de mener une vie droite et pure comme lui.
Versets 3-4
Je continue le texte.
Et si notre Évangile demeure «voilé», il ne l'est que pour ceux qui vont à la perdition, pour les incrédules. Le dieu de ce monde a aveuglé leur esprit et les empêche ainsi de voir briller la lumière de la Bonne Nouvelle qui fait resplendir la gloire du Christ, lui qui est l'image de Dieu (2Corinthiens 4.3-4).
La plupart des païens et particulièrement les Juifs n'acceptaient pas la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Pour eux, elle était voilée. C'est d'ailleurs la situation de la plupart des gens. Ils disent: On m'a déjà dit que Jésus peut être mon sauveur, mais ça ne veut rien dire pour moi. Ces gens sont spirituellement aveugles. Dans une mine de charbon en Virginie de l'Ouest, il y avait eu un coup de grisou et un groupe d'hommes était pris au piège. Finalement, les sauveteurs ont pu les rejoindre apportant de la nourriture et des lampes. Alors, un des jeunes mineurs a demandé: Pourquoi n'y a-t-il toujours pas de lumière? Les autres l'ont regardé, stupéfaits. Suite à l'explosion, il était devenu aveugle.
L'éclat de l'Évangile brille partout dans le monde entier et pourtant peu de gens le perçoivent. Pourquoi donc? La raison tient à leur vie. Ils refusent de venir à la lumière de Dieu qu'ils considèrent comme un empêcheur de tourner en rond. En conséquence, ils refusent de reconnaître leurs fautes, de se repentir; c'est pour cela qu'ils ne peuvent croire. Dans un des Évangiles, il est clairement dit que celui qui ne met pas sa confiance en la personne du Fils de Dieu est condamné pour la raison suivante. Je lis:
Et voici en quoi consiste sa condamnation: c'est que la lumière est venue dans le monde, mais les hommes lui ont préféré les ténèbres, parce que leurs actes sont mauvais. En effet, celui qui fait le mal déteste la lumière, et il se garde bien de venir à la lumière de peur que ses mauvaises actions ne soient révélées (Jean 3.19-20).
Sir Isaac Newton était chrétien. Un jour, quelqu'un lui a dit: Vous arrivez à croire les Écritures sans problème; moi je n'y arrive pas. Le physicien lui a alors répondu: Quelquefois, je vais dans mon bureau et je suis distrait. J'essaie d'allumer mon bougeoir, mais je n'y parviens pas parce que l'éteignoir est dessus. Mais quand je l'enlève, alors j'allume ma bougie sans problème. Je crains que cet éteignoir soit votre attachement à votre vie dévergondée. Si vous acceptez de vous placer à la lumière divine, alors vous n'aurez aucune difficulté à croire.
L'apôtre Paul n'altérait jamais son message, que ses auditeurs l'acceptent ou pas. Il n'essayait pas de le rendre plus agréable à entendre comme le faisaient ses adversaires. Un des paradoxes de l'Évangile est qu'il y a des gens qui le refusent parce qu'à la fois, ils ne peuvent ni ne veulent l'accepter. J'ai déjà expliqué que pour certaines personnes il existait un point de non-retour. Pendant un temps, elles entendent l'Évangile, se posent même des questions, mais choisissent délibérément de le rejeter. Elles persistent ainsi dans leur refus jusqu'au jour où la petite voix intérieure qui les incitait à se tourner vers le Christ se tait à tout jamais. La porte est définitivement fermée. Dieu a jugé et il est désormais impossible à une telle personne de comprendre et d'accepter la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Je cite un passage de l'Évangile:
Aussi ne pouvaient-ils croire, parce que comme dit encore Ésaïe le prophète: Il a aveuglé leurs yeux; et il a endurci leur coeur, De peur qu'ils ne voient des yeux, Qu'ils ne comprennent du coeur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse (Jean 12.39-40).
C'est ainsi que les incrédules permettent à Satan de les aveugler. À un moment donné, Jésus l'appelle le Prince de ce monde (Jean 12.31). Paul dit que les non-croyants se distinguent par le fait qu'ils ont un voile sur les yeux du coeur. Ils ne sont pas capables de distinguer en Jésus-Christ l'image parfaite de Dieu. En conséquence, ils le rejettent. Par cette décision, ils se condamnent eux-mêmes à la perdition éternelle. Il est relativement facile d'émettre des arguments contre la réalité du Créateur. Il n'y a qu'à faire remarquer les imperfections de ce monde, les injustices, les souffrances, la maladie et la mort.
La présence du mal est une excuse toute faite pour ceux qui choisissent de dire non au Dieu des Textes Sacrés et à Jésus-Christ. Ces gens refusent de voir l'empreinte divine qui est partout autour d'eux. En effet, toute la nature crie la gloire de Dieu, mais il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. D'après les Écritures, les hommes incrédules sont sans aucune excuse. Je résume un passage écrit par l'apôtre Paul:
Du haut du ciel, Dieu manifeste sa colère contre les hommes qui ne l'honorent pas et ne respectent pas sa volonté. En effet, ce qu'on peut connaître de Dieu est clair pour eux. Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses oeuvres quand on y réfléchit. Ils n'ont donc aucune excuse, car alors qu'ils connaissent Dieu, ils ont refusé de lui rendre l'honneur que l'on doit à Dieu et de lui exprimer leur reconnaissance (Romains 1.18-21).
Verset 5
Je continue l'Épître aux Corinthiens.
Ce n'est pas nous-mêmes que nous mettons en avant dans notre prédication, c'est le Seigneur Jésus-Christ. Nous-mêmes, nous sommes vos serviteurs à cause de Jésus (2Corinthiens 4.5).
Jésus-Christ était le centre du message de l'apôtre depuis sa première prédication jusqu'à son dernier souffle. Contrairement à ce que ses adversaires laissaient entendre, il se dévouait à la cause de Jésus et ne servait pas ses propres intérêts. Il est malheureux qu'un homme aussi consacré que Paul ait eu à se défendre contre des accusations aussi viles et à formuler des vérités aussi évidentes.
Il n'est pas étonnant que derrière les faux apôtres, Paul percevait le rictus de Satan, le dieu de ce monde . Comme il était un fidèle serviteur de Jésus, un vrai, son dévouement pour l'Église qui est le corps du Christ était sans limites. Il en ressort que c'étaient des mobiles nobles et purs qui animaient toute la conduite de l'apôtre vis-à-vis des Corinthiens. Il avait réellement à coeur leur bien-être spirituel.
Verset 6
Je continue.
En effet, le même Dieu qui, un jour, a dit: Que la lumière brille du sein des ténèbres, a lui-même brillé dans notre coeur pour y faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu qui rayonne du visage de Jésus-Christ (2Corinthiens 4.6).
L'apôtre croyait bien évidemment que le monde avait été créé ex nihilo, à partir de rien. Nous n'en connaissons certes pas la date, mais ce qu'il y a de sûr c'est que le Dieu d'éternité ne se tournait pas les pouces en attendant le bon moment pour faire l'homme à son image. Il est probable que l'univers existe depuis très longtemps et qu'un événement exceptionnel s'est produit parce qu'il porte les marques de soubresauts et de convulsions titanesques. La création qui était parfaite est tombée dans le chaos à cause de Satan. Le début du livre de la Genèse raconte l'intervention de Dieu qui remet de l'ordre dans son univers.
Décidément, le diable apparaît partout. Précédemment, Paul a dit qu'il empêchait les incrédules de voir briller la lumière de l'Évangile, mais maintenant le rapport de forces est inversé. Tout comme le créateur fit naître la lumière des ténèbres, ainsi, le Saint-Esprit dissipe l'obscurité du coeur d'un homme qui se soumet à Jésus-Christ et lui donne la vie éternelle. C'est ce qui s'était produit pour Paul tandis qu'il dirigeait une persécution contre les chrétiens. Alors qu'il se rendait à Damas le couteau entre les dents, une lumière céleste resplendit autour de lui, et il fut confronté au Seigneur de gloire ressuscité. Dans la prière de louanges du père de Jean-Baptiste, Jésus est appelé de façon tout à fait appropriée l'astre levant . Je cite le passage:
Car notre Dieu est plein de compassion et de bonté, et c'est pourquoi l'astre levant viendra pour nous d'en haut, pour éclairer tous ceux qui habitent dans les ténèbres et l'ombre de la mort, et pour guider nos pas sur la voie de la paix (Luc 1.78-79).
Suite à sa rencontre avec le Christ, la vie de Paul fut bouleversée, transformée de fonds en combles. De pharisien farouche, il devint le grand apôtre, le porteur de la Bonne Nouvelle dans tout l'Empire romain.
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