Radio Chrétienne
Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans
Chapitre 1
Verset 3
On a coutume de dire ou d'entendre que dans la vie deux choses seulement sont certaines: les impôts et la mort. Il faut avouer que ni l'une ni l'autre n'est réjouissante, mais ainsi vont les choses en ce bas monde. Il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil au journal télévisé ou à celui du matin pour se rendre compte que les nouvelles sont essentiellement constituées d'une longue litanie de drames; et personne n'est épargné. C'est bien pour cette raison que nous avons tous besoin de réconfort, d'une tape amicale sur l'épaule, et d'entendre une parole encourageante.
Les Textes Sacrés, du début à la fin, reconnaissent que la consolation est un besoin fondamental de l'être humain. Jésus a promis à ses disciples qu'il leur enverrait un ami conseiller pour les soutenir dans les épreuves de la vie, et l'apôtre Paul fait souvent mention de Dieu comme le Père des miséricordes qui est compatissant et réconforte ceux qui l'invoquent. C'est d'ailleurs ainsi qu'il a commencé sa seconde Épître aux Corinthiens.
Verset 4
Je continue à lire dans le premier chapitre.
Dieu nous réconforte dans toutes nos détresses, afin qu'à notre tour nous soyons capables de réconforter ceux qui passent par toutes sortes d'afflictions, en leur apportant le réconfort que Dieu nous a apporté (2Corinthiens 1.4).
Dans cette Épître, Paul mentionne neuf fois le même nom grec qui est rendu par détresses, afflictions, tribulations ou pressions. Il utilise aussi le verbe auquel correspond ce mot à 3 reprises. C'est pour dire que les circonstances adverses ne sont pas du tout étrangères aux chrétiens. En fait, croyants ou pas, nous sommes tous dans le même bateau.
Mises à part les tragédies qui frappent certains et d'autres pas, nous naissons avec un corps qui contient des programmes d'autodestruction dont un au moins, tôt ou tard dans la vie, nous emmènera dans la tombe. C'est surtout évident au niveau génétique, mais même pour un surhomme, le simple vieillissement des cellules au fil du temps fera qu'éventuellement un de ses organes va flancher. Lorsqu'il parle d'afflictions, l'apôtre Paul sait de quoi il parle, car il en a probablement enduré davantage que la totalité de tous ses lecteurs. Plus loin dans l'Épître, il écrit:
Car j'ai travaillé davantage, j'ai été plus souvent en prison, j'ai essuyé infiniment plus de coups; plus souvent, j'ai vu la mort de près. Cinq fois, j'ai reçu des Juifs les «quarante coups moins un». Trois fois, j'ai été fouetté, une fois lapidé, j'ai vécu trois naufrages, j'ai passé un jour et une nuit dans la mer. Souvent en voyage, j'ai été en danger au passage des fleuves, en danger dans des régions infestées de brigands, en danger à cause des Juifs, mes compatriotes, en danger à cause des païens, en danger dans les villes, en danger dans les contrées désertes, en danger sur la mer, en danger à cause des faux frères. J'ai connu bien des travaux et des peines, de nombreuses nuits blanches, la faim et la soif, de nombreux jeûnes, le froid et le manque d'habits. Et sans parler du reste, je porte mon fardeau quotidien: le souci de toutes les Églises (2Corinthiens 11.23-28).
Paul était passé, bien contre son gré le maître en matière de souffrance; il détenait le premier prix, la ceinture noire. Parallèlement, il était très bien placé pour soutenir et encourager ceux qui connaissaient des situations de détresse. Dans la version originelle, dans les versets 3 à 7, Paul utilise cinq fois une des formes du mot consolation. Celui qui a subi des tribulations et qui par la foi a expérimenté le soutien divin est bien armé pour réconforter et consoler les autres lorsqu'ils traversent une période difficile, dans les moments de profonde solitude ou proche du désespoir. La source de tout réconfort est Dieu lui-même à qui Paul a donné tout au début le titre de Père qui est plein de bonté, le Dieu qui réconforte.
Plus loin dans le chapitre, Paul affirme que c'est Dieu qui l'avait soutenu au milieu de la souffrance et l'en avait délivré. Pour beaucoup de gens, le christianisme est seulement une religion, un rituel morne vide de sens, un vêtement que l'on revêt lors d'occasions spéciales puis qu'on enlève. Selon l'enseignement du Nouveau Testament, la preuve que Jésus-Christ est bien vivant est qu'il se manifeste dans la vie quotidienne de ceux qui lui font confiance.
Dans sa première Épître aux Corinthiens, Paul avait expliqué que les dons spirituels n'étaient pas uniquement destinés au profit de celui qui les possède, mais avaient pour but de servir les autres. Lorsque des croyants ont expérimenté la consolation de la part de Dieu, étant devenus capables de consoler les autres, ils ont le devoir de le faire.
Versets 5-7
Je continue le texte.
De même, en effet, que les souffrances du Christ abondent dans notre vie, surabonde le réconfort qu'il nous donne. Si donc nous passons par la détresse, c'est pour votre réconfort et votre protection. Et si nous sommes réconfortés, c'est pour que vous receviez, vous aussi, du réconfort afin de pouvoir supporter les mêmes souffrances que nous endurons. Et nous possédons à votre sujet une ferme espérance. Car nous savons que si vous avez part aux souffrances, vous avez aussi part au réconfort (2Corinthiens 1.5-7).
À mesure que Paul annonçait la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, il subissait des persécutions diverses et quelquefois fort sévères. D'ailleurs, tous les apôtres ont quitté ce monde par une mort violente à cause de leur foi, à l'exception d'un seul qui a lui été banni. Lorsque ses serviteurs subissent de mauvais traitements à cause de son nom, Jésus souffre avec eux, mais sa promesse de les soutenir prend également plein effet. Quand Dieu permet que ceux qui lui font confiance passent par des moments difficiles, quels qu'ils soient, il a de bonnes raisons qui n'apparaissent pas clairement à celui qui se trouve dans la fournaise. Ça, j'en conviens.
Cependant, comme Paul le fait remarquer à nouveau, les croyants qui ont été ainsi affligés ont l'expérience de la vie et sont équipés pour consoler ceux qui passent par une expérience similaire. Il faut bien garder à l'esprit que tout ce que je possède, que ce soit en biens ou en connaissances, ce sont des dons que Dieu m'a donnés dans sa grâce afin que je les partage avec les autres. Les épreuves que je rencontre au gré des circonstances sont en réalité ordonnées par le Créateur pour me garder dans le droit chemin, celui qu'il me trace. Il me demande de lui faire confiance alors que je n'en comprends ni le pourquoi ni le comment. Un passage de l'Ancien Testament exprime bien cette pensée. Je le cite:
C'est l'Éternel qui trace la voie d'un homme, mais comment un humain pourrait-il comprendre par quel chemin il passe? (Proverbes 20.24).
Versets 8-9
Je continue le texte.
Il faut, en effet, que vous sachiez, frères, quelle détresse nous avons connue dans la province d'Asie. Nous étions écrasés, à bout de forces, au point même que nous désespérions de conserver la vie. Nous avions accepté en nous-mêmes notre condamnation à mort. Cela nous a appris à ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes, mais uniquement en Dieu qui ressuscite les morts (2Corinthiens 1.8-9).
L'Asie était une province romaine toute à l'ouest de ce qui est aujourd'hui la Turquie. La vie de Paul n'avait rien à voir avec une promenade dans un beau jardin de roses. L'apôtre se trouvait probablement à Éphèse la capitale de l'Asie, lorsqu'il a dû faire face à la situation désespérée qu'il décrit ici. L'accumulation d'expressions fortes montre bien l'intensité de cette expérience qui a conduit Paul jusqu'aux portes de l'éternité. En fait, son arrêt de mort était prononcé.
Dans le livre des Actes, il est question d'une émeute de grande envergure dirigée contre l'apôtre et qui a causé son départ précipité de la ville. Il semble que les Corinthiens aient eu vent de ce qui s'était passé, mais n'en avaient pas saisi toute la gravité. Paul ne cherche pas à camoufler les dangers auxquels il avait été exposé. Il veut ainsi montrer qu'à vues humaines il avait été totalement incapable de s'en sortir et que c'est uniquement grâce à Dieu qui est intervenu qu'il a échappé à une mort certaine.
Versets 10-11
Je continue.
C'est Dieu qui nous a délivrés d'une telle mort et qui nous en délivrera encore. Oui, nous avons cette espérance en lui qu'il nous délivrera encore, et vous y contribuez en priant pour nous. Ainsi, la grâce qu'il nous accorde en réponse aux prières de beaucoup, sera aussi pour beaucoup une occasion de remercier Dieu à notre sujet (2Corinthiens 1.10-11).
Paul reconnaît humblement qu'il avait reçu une aide divine suite aux prières des Corinthiens en sa faveur. C'est par leur intercession qu'il a été miraculeusement délivré. Mais ces événements fâcheux ont contribué à la gloire de Dieu, car à cause d'eux, beaucoup peuvent rendre grâces pour la libération de l'apôtre. La prière est certes un mystère, mais un moyen institué par Dieu pour accomplir sa volonté sur terre.
Versets 12-13
Je continue.
S'il est une chose dont nous pouvons être fiers, c'est le témoignage de notre conscience; il nous atteste que nous nous sommes conduits dans le monde, et tout spécialement envers vous, avec la sincérité et la pureté qui viennent de Dieu, en nous fondant, non sur une sagesse purement humaine, mais sur la grâce de Dieu. Car ce que nous vous écrivons dans nos lettres ne veut pas dire autre chose que ce que vous pouvez y lire et y comprendre. Et j'espère que vous le comprendrez pleinement, comme vous l'avez déjà compris en partie (2Corinthiens 1.12-13).
Une des raisons pour lesquelles Paul écrivait cette lettre était de réfuter les insinuations que les perturbateurs faisaient à propos de l'authenticité de son apostolat, de la justesse de sa conduite et de la sincérité de son engagement envers les Corinthiens. On lui reprochait aussi des motivations ambiguës. Mais qui avait bien pu faire naître dans l'esprit de ces jeunes croyants de telles interrogations, reprochant à Paul un prétendu manque d'engagement vis-à-vis d'eux ou une attitude hypocrite? Ce ne pouvaient être que les faux apôtres qui s'étaient introduits dans l'Église et qui tentaient de discréditer leur principal rival.
Paul affirme donc de manière franche et massive la totale sincérité de ses lettres dont le contenu correspond exactement à son opinion. Il n'avait pas d'arrière-pensée et ne poursuivait pas de buts voilés. Il était même fier de sa conduite, car il avait oeuvré avec intégrité sous la direction de Dieu. Paul était un homme franc et direct tant en paroles que dans sa correspondance. Plus loin dans l'Épître, il confrontera ouvertement ses adversaires en répondant aux accusations portées contre lui, mais la polémique commence déjà dès le premier chapitre.
Verset 14
Je continue.
Vous pouvez être fiers de nous, comme nous le serons de vous au jour de notre Seigneur Jésus (2Corinthiens 1.14).
Paul a une telle confiance dans la réalité de la foi des Corinthiens qu'il pense recevoir une récompense de la part du Seigneur le jour où il viendra régner dans sa gloire. C'est alors que Dieu dévoilera les intentions véritables qui animent les coeurs, ce que l'apôtre précise dans un passage de sa première Épître que je cite:
Ne jugez donc pas avant le temps. Attendez que le Seigneur revienne. Il mettra en lumière tout ce qui est caché dans les ténèbres et il dévoilera les intentions véritables qui animent les coeurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui revient (1Corinthiens 4.5).
Versets 15-16
Je continue le texte.
Persuadé que telle était votre pensée, je m'étais proposé de me rendre chez vous en premier lieu, afin de vous procurer une double joie: je comptais passer par chez vous en allant en Macédoine, puis revenir de Macédoine chez vous. Vous auriez alors pu m'aider à poursuivre mon voyage vers la Judée (2Corinthiens 1.15-16).
Désirant revoir les Corinthiens, Paul leur avait proposé de s'arrêter chez eux une première fois alors qu'il faisait route en direction du nord de la Grèce puis une deuxième fois à son retour. C'était pour lui une façon de leur témoigner son affection, car il les portait vraiment dans son coeur. Son projet originel avait sans doute été exposé dans la lettre qui ne nous est pas parvenue.
Verset 17
Je continue.
En formant ce projet, ai-je fait preuve de légèreté? Ou bien mes plans seraient-ils inspirés par des motifs purement humains, en sorte que lorsque je dis «oui», cela pourrait être «non»? (2Corinthiens 1.17).
Paul avait modifié son itinéraire pour des raisons qu'il expliquera plus tard, mais ses adversaires ont sauté sur l'occasion pour dire à son sujet que ce changement de plan était une saute d'humeur, qu'il était fondamentalement inconstant et qu'on ne pouvait lui faire confiance. Mais Paul nie tout en bloc, car ses premières résolutions n'avaient pas été faites dans un but intéressé. Il n'était pas un hypocrite aux mobiles égoïstes.
Verset 18
Je continue.
Aussi vrai que Dieu est digne de confiance, je vous le garantis: la parole que nous vous avons adressée n'est pas à la fois «oui» et «non» (2Corinthiens 1.18).
Paul se défend parce que ce ne sont pas seulement ses projets de voyage qui sont mis en cause par les faux apôtres et autres perturbateurs, mais aussi tout l'enseignement qu'il avait prodigué aux Corinthiens, ce qui était particulièrement grave. La source de stabilité de Paul dans son ministère, c'était le Dieu fidèle et vrai. De la même manière, toutes les paroles de l'apôtre étaient certaines et dignes de confiance.
Verset 19
Je continue.
Car Jésus-Christ, le Fils de Dieu, que moi-même comme Silas et Timothée nous avons proclamé parmi vous, n'a pas été à la fois oui et non. En lui était le oui (2Corinthiens 1.19).
Silas était un collaborateur de Paul qui, comme Timothée, avait fait partie de l'équipe missionnaire ayant évangélisé Corinthe. L'apôtre défend avec vivacité son ministère s'appuyant sur le fait qu'au coeur même de son message se trouve la personne de Jésus-Christ. C'est lui seul et non un homme quelconque qui a été prêché aux Corinthiens.
Verset 20
Je continue.
Car c'est en Jésus-Christ que Dieu a dit «oui» à tout ce qu'il avait promis. Aussi est-ce par lui que nous disons «oui», «amen», pour que la gloire revienne à Dieu (2Corinthiens 1.20).
Toutes les promesses faites par Dieu à l'humanité, puis spécifiquement à Abraham et à David sont sûres et certaines. Elles se sont accomplies en la personne du Christ qui est à la fois descendant du roi David et le Fils de Dieu. Paul le dit clairement dans une autre Épître. Je cite le passage:
La Bonne Nouvelle parle de son fils Jésus-Christ, notre Seigneur qui, dans son humanité, descend de David, et qui a été déclaré Fils de Dieu avec puissance lorsque le Saint-Esprit l'a ressuscité des morts (Romains 1.3).
C'est Jésus-Christ qui après avoir accompli la Loi de Moïse s'est offert en sacrifice pour le péché puis est ressuscité des morts prouvant ainsi sans aucun doute possible qu'il était bel et bien qui il disait être: le Fils de Dieu. En croyant ce message, les Corinthiens avaient obtenu le salut à la gloire de Dieu.
Verset 21
Je continue.
C'est Dieu, en effet, qui nous a fermement unis avec vous au Christ et qui nous a consacrés à lui par son onction (2Corinthiens 1.21).
Sous le régime de l'Ancienne Alliance, les prêtres et parfois les prophètes recevaient une onction signifiant qu'ils étaient choisis et consacrés au service de l'Éternel. Jésus-Christ est celui qui a reçu l'onction divine par excellence. Celle-ci était déjà associée au don de l'Esprit dans l'Ancien Testament. Aujourd'hui, au moment où quelqu'un place sa confiance en Jésus-Christ, il est consacré à Dieu par le Saint-Esprit. C'est un peu compliqué parce que Paul explique comment le contact est établi entre le Créateur et sa créature.
Le Saint-Esprit est donc la troisième personne de la Trinité grâce à qui le chrétien est uni à Dieu. C'est lui qui convainc l'incroyant qu'il est pécheur devant le Dieu parfaitement juste et qu'il encourt un jugement. C'est aussi lui qui régénère et donne vie à l'esprit de l'homme lorsque celui-ci place sa confiance en Jésus-Christ. Cette onction du Saint-Esprit est très importante et Jésus l'avait promise. Je cite ses paroles:
Quand l'Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans la vérité tout entière (Jean 16.13).
Le croyant n'obtient pas un diplôme sous la forme d'un bout de papier. Par contre, il reçoit intérieurement la vraie connaissance, celle qui lui permet de palper le transcendant, de percevoir les réalités éternelles. Je cite un passage qui l'explique:
Vous avez reçu le Saint-Esprit de la part de celui qui est saint et vous connaissez tous la vérité. L'Esprit dont vous avez été oints par le Christ demeure en vous. Vous n'avez donc pas besoin que l'on vous instruise, car cet Esprit dont vous avez été oints vous enseigne tout. Ce qu'il enseigne est vrai, il ne ment pas. Restez donc attachés à cet enseignement tel que vous l'avez reçu de l'Esprit (1Jean 2.20, 27).
Je peux bien écouter le meilleur enseignement qui soit concernant Dieu de la part du plus grand professeur, mais si le Saint-Esprit n'ouvre pas les yeux de mon intelligence intérieure, je ne saisirais rien d'autre qu'une théorie plus ou moins intéressante. Dans le même ordre d'idée, c'est le Saint-Esprit qui éclaire les Écritures afin que je puisse les comprendre et les mettre en pratique. Ce n'est pas un comportement religieux, des rites ni même la bonne volonté qui me permettront d'entrer en contact avec Dieu, mais le Saint-Esprit dès que j'aurai placé ma confiance en Jésus-Christ.
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