Radio Chrétienne
Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans
Chapitre 10
Introduction
Dans les années 60 est apparu le slogan: faites l'amour et pas la guerre. Tel un jeune cheval fougueux et indompté qui prendrait le mors aux dents, cette formule exprimait de la part de la génération des soixante-huitards, la volonté de faire ce que je veux quand je veux et avec qui je veux dans le domaine du sexe. Suite à cette révolution, les valeurs traditionnelles judéo-chrétiennes commencèrent à battre sérieusement de l'aile pour finalement tomber en désuétude. Avec cette émancipation des moeurs, la société française prit alors un violent virage vers la licence sexuelle. Aujourd'hui, on est en train de récolter les fruits amers de cette semence pourrie. En fait, ce libertinage n'a rien de nouveau; on peut presque dire qu'il est vieux comme le monde.
Dans sa première Épître aux Corinthiens, l'apôtre Paul va utiliser le contre-exemple de la nation d'Israël pour rappeler que dans l'économie de Dieu, son châtiment tombe tôt ou tard sur tous ceux qui rejettent les règles qu'il a mises en place dans son univers.
Verset 1
Je continue à lire avec le chapitre 10.
Car il ne faut pas que vous ignoriez ceci, frères: après leur sortie d'Égypte, nos ancêtres ont tous marché sous la conduite de la nuée, ils ont tous traversé la mer (1Corinthiens 10.1).
L'Église de Corinthe se composait à la fois de Juifs et de païens; mais pour l'apôtre, tous les chrétiens quels qu'ils soient font partie des héritiers spirituels de l'Israël de l'Ancien Testament. Paul fait ici allusion à la colonne de fumée qui a guidé les Hébreux à travers le désert après leur sortie d'Égypte et qui leur a aussi permis de traverser la mer rouge à pied sec. C'est ainsi qu'ils bénéficièrent de la direction et de la protection surnaturelles de l'Éternel.
Verset 2
Je continue.
Ils ont donc tous, en quelque sorte, été baptisés «pour Moïse» dans la nuée et dans la mer (1Corinthiens 10.2).
En troisième lieu, tous les Hébreux furent baptisés pour Moïse. Tout le peuple fut ainsi identifié à leur chef qui les conduisait. Un autre texte du Nouveau Testament dit:
Par la foi, les Israélites ont traversé la mer Rouge comme une terre sèche; alors que les Égyptiens, qui ont essayé d'en faire autant, ont été engloutis (Hébreux 11.29).
L'auteur est particulièrement bienveillant à l'égard des Israélites parce qu'en réalité, ils n'avaient aucune foi en Dieu. Ils voulaient retourner en Égypte et ont blâmé Moïse de les avoir conduits dans cet affreux désert d'un côté acculé à la mer et de l'autre avec l'armée de Pharaon à leurs trousses. Ce n'était pas le peuple, mais Moïse qui avait la foi. C'est lui qui est allé au bord de l'eau pour la frapper de son bâton sur la rive comme l'Éternel le lui avait ordonné. C'est lui qui leur a fait traverser la mer Rouge à pied sec. Et quand ils sont arrivés de l'autre côté, ce qu'ils ont chanté était le cantique de Moïse.
Les Israélites s'étaient identifiés à leur chef et engagés à le suivre et à lui obéir. Cependant, il y a eu beaucoup de ratés en cours de route. Dans la mesure où Moïse est une image du Messie à venir, ce texte nous donne la signification du baptême chrétien qui est une confession de foi publique indiquant la détermination du baptisé à obéir et à suivre Jésus-Christ.
Verset 3
Je continue.
Ils ont tous mangé une même nourriture spirituelle (1Corinthiens 10.3).
La 4e bénédiction du peuple d'Israël est la manne, cette nourriture qui tombait du ciel 6 jours sur 7 pendant tout le temps de leur traversée du désert.
Verset 4
Je continue.
Ils ont tous bu la même boisson spirituelle, car ils buvaient de l'eau jailli d'un rocher spirituel qui les accompagnait; et ce rocher n'était autre que le Christ lui-même (1Corinthiens 10.4).
À deux reprises et à 40 ans d'intervalle, au commencement de la marche des Hébreux dans le désert, et vers la fin de leur voyage, ils furent abreuvés d'une eau miraculeuse ayant sa source en Jésus-Christ qui était constamment avec eux sous la forme de l'Ange de l'Éternel pour subvenir à leurs besoins.
Verset 5
Je continue.
Malgré tout cela, la plupart d'entre eux ne furent pas agréés par Dieu, puisqu'ils périrent dans le désert (1Corinthiens 10.5).
De tous les adultes qui avaient quitté l'Égypte, seuls deux hommes, Josué et Caleb, sont entrés dans le Pays promis. Bien que les Israélites aient tous fait l'expérience des bénédictions de Dieu, ils furent jugés à cause de leur rébellion persistante contre lui.
Verset 6
Je continue.
Tous ces faits nous servent d'exemples pour nous avertir de ne pas tolérer en nous de mauvais désirs comme ceux auxquels ils ont succombé (1Corinthiens 10.6).
L'histoire d'Israël devrait servir d'avertissement. Le besoin de discipline personnelle, de rigueur spirituelle et de foi était bien réel pour les Corinthiens, puisque même le grand Moïse fut disqualifié et mourut avant que le peuple n'entre en Terre promise. Les bienfaits divins ne doivent pas être abusés et conduire le croyant à se laisser vivre dans le relâchement et l'oisiveté, mais bien plutôt à mener une vie de consécration au service du Maître. De la même manière dont l'apôtre a inventorié 5 bénédictions d'Israël, il va maintenant énumérer les 5 fautes que le peuple a commises et pour lesquelles il fut jugé. La première était leur désir insatiable pour les plaisirs d'Égypte. Je cite le passage:
Il y avait parmi le peuple un ramassis d'individus qui furent saisis de toutes sortes de désirs. Alors les Israélites, à leur tour, recommencèrent à pleurer en disant:? Ah ! Si seulement nous pouvions manger de la viande ! Nous regrettons le poisson qu'on mangeait pour rien en Égypte ! Et les concombres ! Et les melons ! Et les poireaux ! Et les oignons ! Et l'ail ! À présent, nous dépérissons. Nous sommes privés de tout, rien que de la manne, toujours de la manne ! (Nombres 11.4-6).
Suite à cette révolte, l'Éternel les jugea et bon nombre d'entre eux y laissèrent leur vie. Ceux qui moururent furent enterrés dans un cimetière, auquel on donna le nom de sépulcre de la convoitise . C'est tout dire !
Versets 7-8
Je continue.
Ne soyez pas idolâtres comme certains d'entre eux l'ont été, selon ce que rapporte l'Écriture: Le peuple s'assit pour manger et pour boire, puis ils se levèrent tous pour se divertir. Ne nous laissons pas entraîner à l'immoralité sexuelle comme firent certains d'entre eux et, en un seul jour, il mourut vingt-trois mille personnes (1Corinthiens 10.7-8).
Les deuxième et troisième fautes commises par le peuple d'Israël et mentionnées ici furent l'adoration de fausses divinités suivie bien évidemment de grandes partouzes. Certains Corinthiens fréquentaient les temples païens, non seulement pour y manger de la bonne viande, mais aussi pour participer à des cultes idolâtres, ne serait-ce que du bout des lèvres, et surtout pour passer du bon temps avec les prostituées sacrées. Paul les met sévèrement en garde lorsqu'il rappelle qu'en un seul jour Dieu avait causé la mort de 23 000 Israélites; pensée plutôt dégrisant pour les libertins qui prétendaient que tout est permis.
Verset 9
Je continue.
N'essayons pas de forcer la main du Seigneur, comme le firent certains d'entre eux qui, pour cela, périrent sous la morsure des serpents (1Corinthiens 10.9).
La 4e faute des Israélites est qu'ils parlèrent contre Dieu et contre Moïse, leur attribuant même de mauvaises intentions. Ils voulaient ainsi les provoquer pour faire avancer les choses parce qu'ils en avaient marre du désert et voulaient en sortir au plus vite; mal leur en prit. Pareillement, les Corinthiens mettaient en doute l'apostolat de Paul et son appel au service de Dieu. Ils ne voulaient plus suivre ses directives, mais se fondaient sur leur propre sagesse.
Verset 10
Je continue.
Ne vous plaignez pas de votre sort, comme certains d'entre eux, qui tombèrent sous les coups de l'ange exterminateur (1Corinthiens 10.10).
La 5e faute des Israélites fut d'accuser faussement leurs chefs Moïse et Aaron. Les Corinthiens aussi critiquaient Paul l'accusant faussement de nombreux maux.
Verset 11
Je continue.
Tous ces événements leur sont arrivés pour nous servir d'exemples. Ils ont été mis par écrit pour que nous en tirions instruction, nous qui sommes parvenus aux temps de la fin (1Corinthiens 10.11).
D'après le Nouveau Testament, les temps de la fin ont été inaugurés avec la venue du Messie et l'accomplissement de nombreuses prophéties. Pour Paul, la façon d'agir de Dieu vis-à-vis d'Israël n'était pas une simple curiosité historique, mais servait d'avertissement à tous ceux qui se rebelleraient contre lui. Par leur conduite, certains Corinthiens se mettaient dans une situation périlleuse à l'exemple des Hébreux. Certains comportements peuvent avoir des conséquences dramatiques.
Verset 12
Je continue.
C'est pourquoi, si quelqu'un se croit debout, qu'il prenne garde de ne pas tomber (1Corinthiens 10.12).
Les Corinthiens se prenaient pour des sages ayant la connaissance nécessaire et suffisante dans le domaine spirituel. En réalité, ils se trompaient lourdement et Paul les exhorte à faire preuve d'humilité.
Verset 13
Je continue.
Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes. D'ailleurs, Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Au moment de la tentation, il préparera le moyen d'en sortir pour que vous puissiez y résister (1Corinthiens 10.13).
Les Corinthiens étaient soumis aux mêmes travers et désirs tordus que le reste des hommes. Paul leur assure qu'ils peuvent dépendre de la fidélité de Dieu à leur égard lorsque l'opportunité de mal faire se fera pressante. La première ligne de défense face aux interdits moraux est de ne pas leur laisser une porte ouverte. Si je vais dans une boîte de nuit, je me jette moi-même dans la gueule du loup courant vraiment le risque de faire ce que je regretterai plus tard. C'est pareil pour ce qui est de consulter certains sites sur l'internet; peut-être que je reçois des offres alléchantes, mais je peux fort bien choisir de les ignorer. Mais si je vais voir, ne serait-ce que par curiosité, alors je mets mon doigt dans un engrenage que je ne contrôlerai sans doute pas.
Cela dit, il n'est pas possible de se prémunir à 100 % des tentations. Si au hasard de la vie je me retrouve nez à nez avec une convoitise, la meilleure tactique sera alors de fuir. Il ne faut pas se comporter comme le petit garçon qui va dans la salle à manger pour regarder la bonbonnière. Sa mère qui se trouvait dans la cuisine l'a entendu et lui demanda ce qu'il était en train de faire. Alors, il répondit: Je suis en train de résister à la tentation !
Versets 14-15
Je continue le texte.
Pour toutes ces raisons, mes amis, je vous en conjure: fuyez le culte des idoles. Je vous parle là comme à des gens raisonnables: jugez vous-mêmes de ce que je dis (1Corinthiens 10.14-15).
Alors que consommer de la viande sacrifiée aux idoles est neutre d'un point de vue spirituel, il n'en est pas de même pour ce qui est de fréquenter d'un peu trop près les fausses divinités. Celles-ci sont en effet gérées par des démons que Jésus appelait des esprits impurs. Les Corinthiens, par excès de confiance et au nom de leur soi-disant connaissance, risquaient fort de compromettre leur allégeance au Christ en se rendant un peu trop librement dans les temples païens. Or, la participation à un culte idolâtre était une faute très grave, car passible de la peine de mort sous le régime de la Loi de Moïse.
Versets 16-17
Je continue.
La «coupe de reconnaissance», pour laquelle nous remercions Dieu, ne signifie-t-elle pas que nous sommes au bénéfice du sacrifice du Christ qui a versé son sang pour nous? Et le pain que nous rompons, ne signifie-t-il pas que nous sommes au bénéfice du corps du Christ offert pour nous? Comme il n'y a qu'un seul pain, nous tous, malgré notre grand nombre, nous ne formons qu'un seul corps, puisque nous partageons entre tous ce pain unique (1Corinthiens 10.16-17).
L'apôtre décrit ici ce que les protestants appellent le repas du Seigneur ou la Sainte Cène. C'est également comparable dans sa pratique à ce qui se fait à la fin de la messe catholique. Paul explique que l'adoration collective lors de ce repas symbolique exprime l'unité des membres d'une communauté entre eux ainsi que leur communion au Christ crucifié dont le corps fut brisé et le sang versé.
Verset 18
Je continue.
Pensez à ce qui se passe avec le peuple d'Israël en tant que nation: ceux qui mangent les victimes offertes en sacrifice ne sont-ils pas au bénéfice du sacrifice offert sur l'autel? (1Corinthiens 10.18).
Paul est en train de comparer trois sortes de repas: la Sainte Cène des chrétiens, la consommation des sacrifices qu'Israël offrait à l'Éternel, et les repas pris dans les temples païens et dédiés aux fausses divinités. Dans les deux premiers cas, celui qui mange est associé au culte du vrai Dieu, le Créateur du ciel et de la terre.
Verset 19
Je continue.
Cela signifierait-il qu'une viande, parce qu'elle est sacrifiée à une idole, prend une valeur particulière? Ou que l'idole ait quelque réalité? Certainement pas ! (1Corinthiens 10.19).
La viande sacrifiée à une idole n'est rien de plus qu'un bifteck parce que les faux dieux en eux-mêmes ne sont rien; ils n'existent pas. Mais ce n'est pas tout.
Verset 20
Je continue le texte.
Mais je dis que les sacrifices des païens sont offerts à des démons et à ce qui n'est pas Dieu. Or, je ne veux pas que vous ayez quoi que ce soit de commun avec les démons (1Corinthiens 10.20).
La réalité ultime derrière toutes les religions et maintes formes de paganisme est d'origine démoniaque. Sans le savoir, les païens offrent des sacrifices à des mauvais esprits et non à leur Dieu. C'est encore vrai aujourd'hui.
Verset 21
Je continue.
Vous ne pouvez boire à la coupe du Seigneur et en même temps à celle des démons. Vous ne pouvez pas manger à la table du Seigneur et à celle des démons (1Corinthiens 10.21).
Ceux qui ont accepté le Dieu vivant et vrai en la personne de Jésus-Christ ne doivent entretenir aucun lien spirituel avec un temple d'idoles. Dans notre contexte actuel, il faudrait y ajouter le monde de l'occultisme et en particulier le spiritisme. Le fait d'aller au temple païen pour y chercher un morceau de viande sacrifié à un faux dieu n'entraîne pas une contamination magique. Par contre, la participation à un des repas qui s'y donnaient avait un effet néfaste sur les croyants au vu du caractère corrompu des participants et de la présence des prostitué (e) s et des démons.
Verset 22
Je continue.
Ou bien, voulons-nous provoquer le Seigneur dont l'amour est exclusif? Nous croyons-nous plus forts que lui? (1Corinthiens 10.22).
À cette époque, les païens pratiquaient souvent plusieurs cultes en même temps afin de s'assurer qu'ils n'oubliaient pas un dieu en route. Certains membres de l'Église de Corinthe qui se disaient forts s'associaient à cette pratique plurielle sans doute par amitié avec certains païens ou pour affaires qui aujourd'hui se traitent plutôt sur le terrain de golf.
Certes, ces Corinthiens auraient répondu que c'était seulement pour les apparences, mais Paul leur rappelle qu'ils se plaçaient sur une pente particulièrement glissante et qu'ils encouraient un châtiment semblable à celui qu'avaient subi les Israélites. En effet, il n'y a qu'un seul Dieu qui est le Seigneur du ciel et de la terre, et il désire qu'on lui voue un culte exclusif.
Dans l'Ancien Testament, l'Éternel dit fréquemment qu'il est un Dieu jaloux qui n'accepte pas que ceux qui s'appellent par son nom ou qui se disent son peuple adorent d'autres dieux, allant manger à plusieurs râteliers à la fois pour ainsi dire. Je cite quelques passages:
Vous ne vous prosternerez devant aucune autre divinité car le nom de l'Éternel, c'est le «Jaloux»: un Dieu qui ne tolère aucun rival. Ils ont rendu l'Éternel jaloux parce qu'ils l'ont trahi en suivant d'autres dieux, et ils l'ont irrité par leurs pratiques abominables. Ils m'ont rendu jaloux par ce qui n'est pas Dieu et ils m'ont irrité par des divinités qui ne sont pas des dieux (Exode 34.14; Deutéronome 32.16, 21).
De nos jours, il n'est pas rare que quelqu'un pratique une ou même plusieurs religions puisque selon la croyance populaire il est impossible de savoir qui a raison. En conséquence, il vaut mieux aller manger à plusieurs râteliers, ne sait-on jamais. Ainsi, certains se disent protestants, mais sont également bouddhistes. Ce comportement n'est rien de moins que de l'idolâtrie pure et simple. Il est bon de rappeler que le Christ était très exclusif. Il a dit qu'il fallait choisir entre lui et le reste et qu'il n'y avait aucun espoir pour ceux qui ne lui faisaient pas confiance. Je rappelle ses paroles:
Si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés (Jean 8.24).
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