Sauter au contenu

Radio Chrétienne

Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans

Jour sélectionné:
04/12/2024
Portion biblique:
Romains 3:10-20
Écouter l'audio:
Télécharger l'audio:

Chapitre 3

Verset 10

Tout au début du 20e siècle régnait un optimisme bienheureux. On croyait que l'humanité allait enfin régler tous ses problèmes et qu'un âge d'or était sur le point de commencer. Les obus de la Première Guerre mondiale ont rapidement mis fin à l'enthousiasme béat de ce rêve éveillé. Le 20e siècle fut le pire de tous. Il a prouvé sans l'ombre d'un doute que le coeur de l'homme est fondamentalement mauvais et tordu dans tous les sens. Les Écritures le proclament haut et fort à de nombreuses reprises. L'apôtre Paul vient ajouter un réquisitoire implacable contre toute l'humanité sans omettre un seul individu.

Versets 10-12

Je continue la lecture du chapitre 3 de son Épître aux Romains.

L'Écriture le dit: Il n'y a pas de juste, pas même un seul, pas d'homme capable de comprendre, pas un qui cherche Dieu. Ils se sont tous égarés, ils se sont corrompus tous ensemble. il n'y en a pas qui fasse le bien, non, pas même un seul (Romains 3.10-12).

Comme je l'ai déjà dit, Paul va émettre une série de condamnations tirées de 6 passages de l'Ancien Testament qui décrivent l'attitude du méchant selon Dieu. Seulement ici, Paul attribue ces comportements aux Juifs qu'il a plus particulièrement dans le collimateur, et par extension à toute la race humaine. Ce que je viens de lire n'est que le premier. L'homme livré à lui-même n'a pas en lui la capacité spirituelle qui lui permettrait de faire normalement et automatiquement preuve de bonté à l'égard de ses semblables.

Le péché qui l'habite l'amène à faire preuve d'égoïsme et de vanité; il recherche le plaisir, le pouvoir et l'argent; telles sont ses prédispositions normales et naturelles. Les 7 expressions condamnatoires que Paul vient de lancer commencent et se terminent par les mots: pas même un seul. Cette répétition signifie qu'on ne peut trouver une seule exception dans toute la race humaine, ce qui veut dire bien sûr que vous et moi sommes inclus. C'est choquant, je l'avoue, et c'est pourquoi ça vaut la peine d'examiner le passage en entier d'où Paul a tiré sa condamnation. Je le lis:

L'Éternel, du haut des cieux, se penche sur les êtres humains, pour voir s'il y a quelqu'un qui ait du bon sens, qui cherche Dieu. Tous sont égarés, ensemble ils sont pervertis; Il n'en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul (Psaumes 14.2-3).

L'homme laissé à lui-même ne découvre pas grand-chose de son Créateur; en fait, il se crée ses propres divinités parce qu'il ne veut rien avoir à faire avec le vrai Dieu à cause de la culpabilité de ses fautes. Selon les critères divins, il va de soi qu'il n'y a pas d'être humain capable de faire ce qui est bien au sens absolu du terme à ses yeux. En effet, même mes actes les plus désintéressés sont entachés d'égoïsme, et personne ne peut dire que Dieu est sa passion. Peut-être, trouvez-vous que les Écritures et Paul exagèrent dans leurs propos. Fut un temps, c'est ce que je pensais aussi; alors, voyons cela de plus près.

On peut d'emblée écarter les fanatiques, les fous de Dieu, comme on les appelle. Ces gens n'ont évidemment aucun intérêt pour Dieu, mais un programme politique, voilà tout. Et la religion est leur moyen d'arriver à leurs fins, exactement comme les doctrines du communisme ou du fascisme. Ensuite, il y a bien les mystiques qui étaient des exaltés, religieux littéralement jusqu'au bout des ongles. Certains d'entre eux portaient même les stigmates du Christ comme saint François d'Assise, tandis que d'autres, des nonnes en particulier, répandaient un parfum inexplicable, autour d'elles.

Je ne mets aucunement en doute la force de leur piété ou les prodiges qui les accompagnaient, mais sur le fond, c'étaient des romantiques fous amoureux du sentiment religieux qu'ils projetaient sur un personnage biblique: la vierge, le Christ ou un apôtre. En conséquence, ces mystiques se décevaient eux-mêmes; ils ne cherchaient pas vraiment l'Éternel, le Dieu créateur, tel qu'il apparaît dans les Écritures. En troisième lieu viennent les chefs religieux. Au temps du Christ, les vrais, les purs et durs s'appelaient les pharisiens. Ils étaient immergés jusqu'au cou dans une pratique complexe du judaïsme. Cependant, voici ce que Jésus leur a dit:

Hypocrites ! Ésaïe vous a fort bien dépeints dans sa prophétie: Ce peuple m'honore du bout des lèvres, mais, au fond de son coeur, il est bien loin de moi ! Le culte qu'il me rend n'a aucune valeur, car les enseignements qu'il donne ne sont que des règles inventées par les hommes. Alors les disciples s'approchèrent de lui pour lui faire remarquer:? Sais-tu que les pharisiens ont été très choqués par tes paroles? Il leur répondit:? Toute plante que mon Père céleste n'a pas lui-même plantée sera arrachée. Laissez-les: ce sont des aveugles qui conduisent d'autres aveugles ! Or, si un aveugle en conduit un autre, ils tomberont tous deux dans le fossé (Matthieu 15.7-9, 12-14).

Finalement, qu'elle soit émise par Jésus ou l'apôtre Paul, on ne peut éviter la sentence divine particulièrement cinglante contre toute l'humanité. Nous sommes des égarés parce que nous faisons fausse route, étant engagés dans la mauvaise direction. De plus, nous sommes intérieurement pervertis, c'est-à-dire pourris, comme un fruit qui s'est gâté et qui n'est plus comestible. Cette condamnation sans appel de toute l'humanité est plutôt dure à avaler, j'en conviens.

Verset 13

Je continue le texte.

Leur gosier ressemble à une tombe ouverte, leur langue sert à tromper, ils ont sur les lèvres un venin de vipère (Romains 3.13).

Ce verset est tiré des textes suivants:

Dans leurs propos, tout est malice, et ils ne pensent qu'à détruire. Dès qu'ils se mettent à parler, on dirait un tombeau qui s'ouvre; leur langue se fait enjôleuse. Ils ont dardé leur langue comme un serpent, ils ont, entre les lèvres, du venin de vipère (Psaumes 5.10; 140.4).

Quand je vais chez le médecin, une partie de l'examen consiste à me faire ouvrir la bouche puis à appuyer sur ma langue avec un petit bâtonnet en bois, tout en regardant à quoi ressemble ma gorge quand je dis ah ! Lorsque Dieu regarde notre gosier, à ses yeux, il ressemble à un corps en état de décomposition; l'odeur pestilentielle de la chair en putréfaction remplit l'air; c'est intenable. Voilà à quoi ressemble mon état spirituel devant le Créateur. Si je pouvais me voir comme lui me voit, je ne pourrais pas me supporter. Toujours dans le cabinet médical, le docteur continue son examen en me demandant de tirer la langue.

Quand Dieu nous regarde, il constate que nous nous servons beaucoup de nos langues pour faire du mal à notre prochain, pour le diffamer ou le tromper. Il y a les gros mensonges, bien sûr, mais aussi les exagérations, les sous-entendus nocifs et toutes les formes d'hypocrisie dont la langue est capable. Notre méchanceté est pour le Seigneur et nos semblables, comme le venin d'un serpent. Je suis capable de distiller la tromperie et le commérage, la fausseté et les calomnies qui ruineront la réputation de quelqu'un que j'ai dans le nez.

Verset 14

Je continue le texte.

Leur bouche est pleine d'aigres malédictions (Romains 3.14).

Ce verset est tiré du passage suivant:

Sa bouche ne fait que maudire, ses mots sont trompeurs et violents, sous sa langue acérée fleurissent des propos méchants et blessants (Psaumes 10.7).

Un texte du Nouveau Testament s'étend en longueur sur les dangers de la langue. J'en lis une partie:

Celui qui ne commet jamais de faute dans ses paroles est un homme parvenu à l'état d'adulte, capable de maîtriser aussi son corps tout entier. Quand nous mettons un mors dans la bouche des chevaux, pour qu'ils nous obéissent, nous dirigeons aussi tout leur corps. Pensez encore aux bateaux: même s'il s'agit de grands navires et s'ils sont poussés par des vents violents, il suffit d'un tout petit gouvernail pour les diriger au gré du pilote. Il en va de même pour la langue: c'est un petit organe, mais elle se vante de grandes choses. Ne suffit-il pas d'un petit feu pour incendier une vaste forêt? La langue aussi est un feu; c'est tout un monde de mal. Elle est là, parmi les autres organes de notre corps, et contamine notre être entier. Allumée au feu de l'enfer, elle enflamme toute notre existence. L'homme est capable de dompter toutes sortes de bêtes sauvages, d'oiseaux, de reptiles, d'animaux marins, et il les a effectivement domptées. Mais la langue, aucun homme ne peut la dompter. C'est un fléau impossible à maîtriser; elle est pleine d'un venin mortel. Nous nous en servons pour? maudire les hommes, pourtant créés à l'image de Dieu (Jacques 3.2-9).

Jusqu'à présent, Paul a décrit la vilenie et la méchanceté du gosier, de la langue, des lèvres et de la bouche. Il va continuer toujours en indiquant de façon imagée comment chaque membre du corps humain contribue à répandre le mal et donc entraîne la condamnation divine. Après le langage et les paroles malhonnêtes, dommageables, blasphématoires et corrompues, l'apôtre va traiter le comportement des Juifs en particulier et des êtres humains en général.

Après avoir critiqué et calomnié autrui, ils ont parlé de lui faire du mal. Maintenant, ils passent à l'action. Les prochaines citations de l'apôtre Paul sont tirées du livre du prophète Ésaïe et s'appliquaient alors aux Israélites peu de temps avant que le royaume de Juda ne soit ravagé par les Babyloniens. Je lis le passage d'Ésaïe:

Mais non: la main de l'Éternel n'est pas trop courte pour sauver, et son oreille n'est pas sourde au point de ne plus vous entendre ! Ce sont vos fautes qui vous séparent de votre Dieu. C'est à cause de vos péchés qu'il s'est détourné loin de vous pour ne plus vous entendre. Car vos mains sont tachées de sang et vos doigts de péchés, vos lèvres disent des mensonges, votre langue susurre des paroles perfides. Personne n'invoque le droit, et nul ne plaide selon la vérité. On s'appuie sur des faussetés et l'on allègue des mensonges. Ils conçoivent le mal et enfantent le crime. Leurs pieds courent au mal, et ils ont hâte de verser le sang innocent. Leurs pensées sont sans cesse orientées vers le mal, dévastation et destruction jalonnent leur parcours. Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, et le droit est absent des routes qu'ils empruntent. Les sentiers qu'ils se tracent sont des voies tortueuses: quiconque s'y engage ne connaît pas la paix (Ésaïe 59.1-4, 7-8).

Versets 15-17

C'est de cette prédication du prophète Ésaïe que l'apôtre Paul tire la suite que je lis:

Leurs pieds sont agiles quand il s'agit de verser le sang. La destruction et le malheur jalonnent leur parcours. Ils ne connaissent pas le chemin de la paix (Romains 3.15-17).

Tout le monde, et en particulier les politiciens, dit vouloir la paix; même s'il faut faire quelques massacres au passage pour y arriver. Cependant, le journal du matin comme les infos du soir à la télé démontrent que cette paix est illusoire, un mirage en plein désert de violence. Comme je l'ai déjà dit, l'histoire de l'humanité se résume essentiellement à des guerres de conquête souvent accompagnées de crises d'égotisme d'un tyran ou d'un général quelconque qui considère ses soldats comme de la pure chair à canon.

Peut-être pensez-vous que si vous teniez les rênes du pouvoir, il y aurait la paix dans votre fief. Même si à ce jour vous et moi n'avons tué personne, le potentiel de le faire habite bel et bien mon coeur. En certaines circonstances favorables, j'ai tout à fait la capacité de commettre un meurtre, malheureusement.

Verset 18

Je continue et finis ce réquisitoire contre l'humanité.

À leurs yeux, révérer Dieu n'a aucun sens (Romains 3.18).

Cette parole est tirée du passage suivant, toujours de l'Ancien Testament:

En moi-même, je médite sur ce que déclare le méchant dans son péché; il est insensé, à ses yeux, de respecter Dieu (Psaumes 36.2).

Selon l'enseignement des Écritures, révérer Dieu par l'adoration, la confiance en lui, l'obéissance et le service est l'essence même d'une personne pieuse. Voilà ce qui commande toute sa conduite. Pour un Juif, ne pas respecter l'Éternel était la pire de toutes les fautes; c'est pour cela que sous le régime de l'Ancienne Alliance, le blasphème était punissable de mort par lapidation. Dans cette longue suite de citations de l'Ancien Testament, Paul ne laisse absolument aucun argument à ses lecteurs pour dire que son point de vue, selon lequel les Juifs sont autant des pécheurs que les païens, contredisait l'Ancien Testament.

Verset 19

Je continue le texte.

Or, nous le savons, ce que l'Écriture dit dans la Loi, elle l'adresse à ceux qui vivent sous le régime de la Loi. Il en est ainsi pour que personne n'ait rien à répliquer et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu (Romains 3.19).

Paul conclut sa discussion par une déclaration finale adressée plus particulièrement aux Juifs concernant l'objectif de la Loi. Il s'inclut avec ses lecteurs en disant: nous savons. Le principe est évident: les exigences de la Loi s'adressent en priorité à ceux à qui elle fut donnée, aux Juifs, et ils étaient tenus d'obéir à toutes ses clauses et contraintes; ce n'était pas une option. En tant que peuple élu placé sous le régime de la Loi, ils devaient rendre des comptes à Dieu. Mais le véritable objectif de cette Loi était de faire en sorte que toute bouche soit cousue devant Dieu et que le monde entier se reconnaisse coupable devant lui. La Loi met en évidence les normes du Seigneur du ciel et de la terre et prouve l'incapacité de quiconque de la mettre en pratique.

Soit dit en passant que le Sermon sur la Montagne qu'a donné Jésus et qui se trouve dans l'Évangile est encore bien plus exigeant que la Loi de Moïse. Si j'essaie d'échapper au jugement de Dieu en suivant les règles que Moïse a imposées aux Israélites, c'est un peu comme si je m'accrochais à un fétu de paille pour échapper à la noyade, ou comme si sautant d'un avion, je prenais mon sac de couchage en guise de parachute. Ça ne peut que mal finir.

Verset 20

Je termine cette section de l'Épître qui condamne sans appel la totalité de la race humaine dont vous et moi, je le rappelle, faisons partie.

Car personne ne sera déclaré juste devant lui parce qu'il aura accompli les oeuvres demandées par la Loi. En effet, la Loi donne seulement la connaissance du péché (Romains 3.20).

Finalement, l'observance de la Loi n'est pour personne un moyen de se justifier, de gagner des points devant Dieu, et de me voir offrir le paradis en cadeau pour service rendu ou pour ma bonne conduite. Là n'était pas son but, ni pour les Juifs ni pour les autres peuples. La Loi a plutôt été donnée afin que par elle je prenne connaissance du péché qui m'habite, que je pratique et qui donc m'accuse. Elle est un instrument, non pour me permettre de mériter la vie éternelle, mais pour me condamner.

Le verdict des Écritures est sans appel: tous, Juifs et païens, sont coupables, car tous sont sous l'empire du péché. Je ne peux donc pas être déclaré juste aux yeux de Dieu en observant la Loi de Moïse ou n'importe quel autre système de règles établies par des hommes soi-disant au nom de Dieu. Il en ressort que je suis condamné de multiples façons: parce que je n'ai pas répondu de manière adéquate à la révélation que Dieu a faite de lui dans la nature, parce que je suis incapable de satisfaire les normes divines contenues dans la Loi de Moïse et finalement parce que ma conduite est à des années lumières des exigences du Sermon sur la Montagne que Jésus nous a laissé. Je n'exagère pas, lisez-le donc et voyez par vous-même. Il commence au chapitre 5 de l'Évangile selon saint Matthieu.

Qui que vous soyez, si vous m'écoutez c'est parce que Dieu a ouvert votre intelligence spirituelle. Alors, sachez avec une entière certitude que vous ne pouvez pas être déclaré juste devant Dieu parce que vous aurez essayé d'accomplir les exigences de la Loi de Moïse, celles du Sermon sur la Montagne, ou celles de n'importe quel système de règles tiré des Textes Sacrés. C'est absolument impossible parce que les exigences divines mettent justement en lumière mon incapacité à les observer parfaitement, toujours et en toute circonstance.

La Loi révèle que je suis immergé dans le péché. Or il me faut être absolument parfait pour entrer dans la présence du Dieu de gloire. Vous et moi sommes condamnés. Nous n'avons qu'une seule issue: celle de nous tourner vers notre Créateur pour accepter de lui sa solution en la personne de Jésus-Christ.


Copyright © 2001-2025 ( TTB - Thru the Bible, RTM - Radio Transmundial. Tous droits réservés.

CONDITIONS D'UTILISATION