Études bibliques

Un programme d'étude de la Bible entière en cinq ans


18/11/2024

2 Rois - 10:30-13:18

Chapitre 10

Versets 30-36

L'histoire de certains pays, et la liste est longue, n'est rien de plus qu'une succession de coups d'État, de révolutions et de bains de sang. Ce qui surprend, c'est que les massacres à répétition sont le fil conducteur de la plus grande partie de l'histoire d'Israël telle que nous la racontent les livres des Rois de l'Ancien Testament. Un certain Jéhu a pris le pouvoir sur le royaume d'Israël-Nord et a éradiqué toute la dynastie du roi Achab, son prédécesseur. Mais cette vermine avait essaimé dans le royaume de Juda, son voisin, en la personne d'Athalie, la reine mère. Elle était une fille d'Achab et de son infâme épouse Jézabel, la version féminine du futur Attila.

Chapitre 11

Verset 1

Je commence à lire le chapitre 11 du second livre des Rois en compressant tout au long.

Lorsque Athalie, la mère d'Ahazia, vit que son fils était mort, elle entreprit de faire mourir toute la descendance royale de Juda (2Rois 11.1).

Athalie fait table rase de la dynastie descendante du roi David, en vue d'accaparer le pouvoir. À cette époque, faire partie de la famille royale était une position à très haut risque: son mari Yoram avait déjà liquidé tous ses frères et son fils Ahazia ainsi que 42 autres membres de la famille royale de Juda avaient été mis à mort par Jéhu, roi d'Israël-Nord. Comme les autres fils d'Athalie avaient été tués par des invasions étrangères, il ne restait plus grand monde sinon ses petits-enfants que la reine supprime de bon coeur.

Ce massacre menace d'extinction la lignée de David à qui l'Éternel avait promis un règne qui ne finirait jamais. De plus, c'est aussi de sa postérité que devait naître le Messie. Il apparaît donc certain que par l'entremise d'Athalie, le diable essayait de contrecarrer les plans divins et la venue du Christ. À la lumière des Écritures, l'histoire de notre monde est un champ de bataille entre les royaumes de Dieu et de Satan.

Versets 2-3

Je continue le texte.

Mais au moment du massacre, Yehochéba, fille du roi Yoram et soeur d'Ahazia, parvint à soustraire Joas, un fils d'Ahazia, du milieu de ses frères, pour l'installer avec sa nourrice dans le dortoir du Temple. On le cacha ainsi d'Athalie, et il échappa à la mort. Pendant six ans, il resta caché avec Yehochéba dans le Temple de l'Éternel, tandis qu'Athalie régnait sur le pays (2Rois 11.2-3).

Un texte parallèle mentionne que Yéhochéba était l'épouse du grand-prêtre, c'est pourquoi elle a pu cacher le petit Joas, alors âgé d'un an, dans les appartements des prêtres qui servaient au temple de l'Éternel.

Verset 4

Je continue.

La septième année, le prêtre Yehoyada fit venir les chefs militaires et autres soldats de la garde. Il les convoqua auprès de lui au Temple de l'Éternel. Il conclut une alliance avec eux, leur fit prêter serment dans l'enceinte du Temple et leur présenta le fils du roi (2Rois 11.4).

Dans le royaume de Juda, le grand-prêtre jouissait de beaucoup d'autorité auprès des chefs militaires et autres officiels. Quand le futur roi est âgé de 7 ans, il convoque les loyalistes pour leur présenter le seul rescapé du massacre perpétré par Athalie, et dernier descendant de la postérité de David. Par la même occasion, il demande leur coopération afin de saisir le pouvoir et ainsi rétablir la lignée légale sur le trône de Juda.

Versets 5-12

Je continue en résumant.

Puis il leur donna les ordres suivants:? Ce prochain sabbat, vos compagnies seront de service. Vous entourerez le roi de tous les côtés, chacun les armes à la main. Quiconque voudra forcer vos rangs sera mis à mort. Vous accompagnerez le roi dans toutes ses allées et venues. Les chefs exécutèrent ponctuellement tous les ordres que le prêtre leur avait donnés. Il remit aux chefs militaires la lance et les boucliers du roi David qui se trouvaient dans le Temple de l'Éternel. Les gardes se postèrent, chacun les armes à la main, en demi-cercle de manière à entourer le roi. Alors le prêtre fit sortir le fils du roi, lui plaça la couronne sur la tête et lui remit l'acte de l'alliance. On le sacra roi en l'oignant d'huile puis, au milieu des applaudissements, tous crièrent:? Vive le roi ! (2Rois 11.5-12).

Le coup d'État est bien organisé; l'investiture a lieu au moment où la garde du Temple est relevée. Le grand-prêtre remet au jeune Joas le document officiel précisant les responsabilités du roi dans le cadre de l'alliance et le sacre en grande pompe en l'oignant d'huile. La lance et des boucliers de David étaient utilisés lors des cérémonies officielles d'intronisation; leur présence montre au peuple qu'il y a changement de régime.

Versets 13-16

Je continue.

Athalie entendit le bruit du peuple qui accourait. Elle vint au milieu de la foule au Temple de l'Éternel, regarda et vit le roi qui se tenait debout sur l'estrade, selon l'usage. Il était entouré des capitaines de la garde et des joueurs de trompette. Toute la population exultait de joie tandis que les musiciens sonnaient des trompettes. À ce spectacle, Athalie déchira ses vêtements et s'écria:? C'est un complot ! C'est un complot ! Alors le prêtre Yehoyada ordonna aux chefs qui commandaient l'armée:? Faites la sortir ! Ils s'emparèrent donc d'Athalie et la menèrent vers le palais royal. Là, elle fut mise à mort (2Rois 11.13-16).

Athalie est allée voir pourquoi le peuple était en liesse. À sa grande surprise, elle a vu un petit garçon avec une couronne sur la tête. Elle a tout de suite compris. Joas était le successeur légitime au trône de David qu'Athalie avait traîtreusement usurpé.

Verset 17

Je continue.

Le prêtre conclut entre l'Éternel, le roi et le peuple une alliance qui engageait celui-ci à être le peuple de l'Éternel, et une alliance entre le peuple et le roi (2Rois 11.17).

En raison de l'idolâtrie et de l'infidélité des rois précédents ainsi que des Israélites, il est nécessaire de renouveler l'alliance avec l'Éternel. Le peuple s'engage à nouveau envers son Dieu.

Versets 18-21

Je finis le chapitre.

Toute la population du pays se rendit au temple de Baal et le démolit. On mit complètement en pièces ses autels et ses statues et l'on tua devant les autels Mattân, le prêtre de Baal. Puis Joas prit place sur le trône royal. Tout le peuple du pays était dans la joie, et le calme régnait dans la ville, maintenant qu'on avait fait mourir Athalie (2Rois 11.18-21).

De la même manière dont Jézabel avait promu le culte de Baal en Israël-Nord, sa fille Athalie fit la même chose dans le royaume de Juda. Cette famille était une véritable pègre religieuse. Le retour à l'alliance avec l'Éternel devait être confirmé par la destruction du temple voué au faux dieu Baal. Les deux comportements: l'abandon des pratiques idolâtres et la vénération de l'Éternel seul constituent les éléments indispensables d'un réveil spirituel.

Sur les 20 rois qui ont régné sur Juda, 10 sont considérés comme bons au niveau religieux, et 5 d'exceptionnels, car sous leur règne eurent lieu un retour massif du peuple vers le Dieu de l'alliance et une revitalisation de la vie religieuse. Ces 5 périodes de réformes spirituelles apportèrent la bénédiction divine tant que durait la fidélité du peuple et du roi.

Chapitre 12

Versets 1-4

Nous voici maintenant au chapitre 12 qui décrit le règne du nouveau roi de Juda. Je commence à lire en compressant tout au long.

Joas était âgé de sept ans lorsqu'il devint roi. Il accéda au trône la septième année du règne de Jéhu et régna quarante ans à Jérusalem. Il fit ce que l'Éternel considère comme juste pendant tout le temps qu'il suivit les instructions du prêtre Yehoyada (2Rois 12.1-4).

Joas régna de l'an 835 à 796 av. J-C et fut profondément influencé par la piété du grand-prêtre tant que ce dernier fut en fonction et en vie. Mais le nouveau roi n'obéit pas entièrement aux ordonnances de la Loi de Moïse; s'il a plutôt bien commencé, il va malheureusement mal finir.

Versets 5-6

Je continue en compressant.

Joas dit aux prêtres:? Mettez à part tout l'argent consacré que l'on apporte dans le Temple de l'Éternel. Faites donc collecter tout cet argent par vos receveurs et utilisez-le pour faire réparer le Temple des dégradations qu'il a subies, partout où l'on en constatera (2Rois 12.5-6).

C'est la première restauration du Temple de Salomon. Elle est rendue nécessaire par les dommages qu'il avait subis durant le règne d'Athalie. Le roi voulait utiliser les revenus habituels, les impôts et les offrandes volontaires pour faire les travaux.

Versets 7-9

Je continue.

Mais la vingt-troisième année du règne de Joas, les prêtres n'avaient pas encore fait réparer les dégâts subis par le Temple. Alors le roi convoqua le prêtre Yehoyada ainsi que les autres prêtres, et leur demanda:? Pourquoi n'avez-vous pas fait réparer le Temple? À l'avenir, vous ne garderez plus l'argent que vous recevez de vos collecteurs, vous le remettrez directement pour les réparations du Temple (2Rois 12.7-9).

Le plan du roi n'a pas marché parce qu'il n'y avait pas assez d'argent pour payer tout le personnel affecté au service du Temple ainsi que les réparations du bâtiment. Alors, Joas, maintenant âgé de 30 ans, prend lui-même les choses en main.

Versets 10-17

Je continue.

Le prêtre Yehoyada prit un coffre, dont il fit percer le couvercle d'un trou, puis il le plaça à droite de l'entrée du Temple. Les prêtres qui surveillaient cette entrée y déposaient tout l'argent qui était apporté au Temple de l'Éternel. Une fois l'argent comptabilisé, ils payaient les charpentiers et les ouvriers du bâtiment qui travaillaient à la réparation du Temple de l'Éternel (2Rois 12.10-17).

Trois prêtres de haut rang étaient chargés de recevoir les offrandes du peuple dont la générosité était d'autant plus grande que l'on savait que ces dons seraient intégralement utilisés pour la réparation du Temple.

Versets 18-19

Je continue.

En ce temps-là, Hazaël, roi de Syrie, vint attaquer la ville de Gath et s'en empara, puis il décida de marcher sur Jérusalem. Joas, roi de Juda, prit tous les objets consacrés et tout l'or déposé dans la chambre du trésor du Temple de l'Éternel et dans le palais royal, et il fit porter le tout à Hazaël, roi de Syrie. Là-dessus, celui-ci se détourna de Jérusalem (2Rois 12.18-19).

Ces événements ont eu lieu à la fin du règne de Joas et montrent que le royaume de Juda s'était considérablement affaibli, et cela, à cause de l'idolâtrie du roi et de ses habitants. Les Syriens, qui ont neutralisé le royaume d'Israël-Nord, font leur première apparition dans le sud. Ils s'emparent tout d'abord de Gath, qui était une des 5 villes principales des Philistins. Elle fut conquise par David puis soumise à Juda. Le roi Joas doit soudoyer les Syriens avec une très forte rançon afin que ceux-ci se retirent de Jérusalem qu'ils avaient attaquée.

Versets 20-22

Je finis ce chapitre.

Ses ministres fomentèrent un complot et le frappèrent à mort. On l'enterra auprès de ses ancêtres dans la cité de David. Son fils Amatsia lui succéda sur le trône (2Rois 12.20-22).

D'après un texte parallèle, Joas fit assassiner Zacharie, le fils du grand-prêtre qui l'avait hébergé et sacré roi, parce qu'il l'exhortait à revenir à l'Éternel. Lorsque les Syriens attaquèrent la ville sainte, ils tuèrent tous les hauts fonctionnaires et Joas fut grièvement blessé. C'est sur son lit de douleur qu'il paie pour le meurtre de Zacharie qui en mourant avait dit:

Que l'Éternel voie et qu'il fasse rendre compte ! (2Chroniques 24.22).

Chapitre 13

Versets 1-2

Nous voici arrivés au chapitre 13 dans lequel il est à nouveau question d'Israël-Nord. Je commence à lire en compressant tout au long.

La vingt-troisième année du règne de Joas, roi de Juda, Yoahaz, fils de Jéhu, devint roi d'Israël. Il régna dix-sept ans. Il fit ce que l'Éternel considère comme mal (2Rois 13.1-2).

Tout comme les autres rois d'Israël, Yohahaz est condamné pour son infidélité à l'Éternel et pour ses pratiques idolâtres.

Versets 3-5

Je continue.

Alors l'Éternel se mit en colère contre Israël. Il livra ses habitants pendant toute cette période au pouvoir de Hazaël, roi de Syrie, et de Ben-Hadad, fils de Hazaël. Mais Yoahaz supplia l'Éternel d'apaiser sa colère. L'Éternel l'exauça. Il envoya aux Israélites un libérateur pour les délivrer des Syriens. Dès lors, ils purent de nouveau vivre tranquilles chez eux comme autrefois (2Rois 13.3-5).

Voici qu'apparaît à nouveau l'enchaînement maudit qui caractérisait l'époque des Juges: le peuple alors se livrait à l'idolâtrie, était puni, se repentait en criant à l'Éternel, était délivré, et le cycle recommençait. Ce libérateur fut le roi assyrien Adadnirari III qui a attaqué les Syriens; ceux-ci ont donc dû abandonner leurs hostilités contre Israël et concentrer leurs forces à se défendre. Ainsi soustraits à l'emprise des Syriens, les Israélites ont pu retourner à leur vigne et à nouveau boire tranquillement un Orangina à l'ombre de leur figuier.

Versets 6-9

Je continue.

Mais ils ne se détournèrent pas pour autant des péchés dans lesquels la maison de Jéroboam les avaient entraînés; le pieu sacré d'Achéra était même dressé à Samarie. De toute l'armée du roi, il ne restait à Yoahaz que cinquante hommes d'équipage de chars, dix chars et dix «milliers» de fantassins, car le roi de Syrie avait détruit le reste. Yoahaz rejoignit ses ancêtres décédés et fut enterré à Samarie. Son fils Joas lui succéda sur le trône (2Rois 13.6-9).

Ce pieu sacré était une divinité païenne qui à l'origine, avait été dressée par Achab, un roi particulièrement mauvais. Cette idole apparaît maintenant dans la capitale du royaume, c'est dire le degré d'idolâtrie qui régnait dans le pays. C'est d'ailleurs à cause de cela que les forces armées d'Israël avaient été réduites à une peau de chagrin par les Syriens.

Versets 10-13

Je continue.

La trente-septième année du règne de Joas, roi de Juda, Joas, fils de Yoahaz, devint roi d'Israël à Samarie. Il régna seize ans. Il fit ce que l'Éternel considère comme mal. Joas rejoignit ses ancêtres décédés et fut enterré à Samarie avec les rois d'Israël, et Jéroboam son fils accéda à son trône (2Rois 13.10-13).

C'est toujours les mêmes litanies, mais en plus la grosse confusion parce que les rois d'Israël-Nord et de Juda ont le même nom. Le Joas du Nord ne fut pas très intéressant et un mauvais roi bien sûr.

Verset 14

Je continue.

Élisée était atteint de la maladie dont il mourut, quand Joas, le roi d'Israël, lui rendit visite. Il se pencha sur son visage et pleura en répétant:? Mon père ! Mon père ! Mon père ! Toi qui es comme les chars d'Israël et ses équipages ! (2Rois 13.14).

La dernière fois qu'Élisée était sur scène fut lors de l'accession de Jéhu à la royauté d'Israël. Au moins 43 ans se sont écoulés, durant lesquels rien ne nous est rapporté des activités du prophète. Il devait maintenant avoir dans les 80 ans. Malgré son idolâtrie, le roi Joas avait beaucoup de respect pour le vieux prophète, c'est pour cela qu'il lui rend visite sur son lit de mort. Joas reconnaît derrière Élisée la puissance de l'Éternel qui combat pour son peuple.

Versets 15-17

Je continue.

Élisée lui dit:? Prends un arc et des flèches ! Joas se les fit apporter. Puis Élisée lui ordonna:? Tends l'arc ! Quand il l'eut tendu, Élisée posa ses mains sur celles du roi et dit:? Ouvre la fenêtre du côté de l'est ! Joas l'ouvrit. Puis Élisée commanda:? Tire ! Il tira. Élisée s'écria:? C'est la flèche de la victoire de l'Éternel, la flèche de la victoire contre les Syriens. Oui, tu battras les Syriens jusqu'à leur extermination (2Rois 13.15-17).

Le roi doit regarder du côté de l'est, en direction du Jourdain où des villes israélites sont occupées par l'armée syrienne. À ce même endroit, 60 ans auparavant, le roi Achab avait déjà remporté une victoire décisive sur les Syriens de Ben-Hadad II. En prenant l'arc entre ses mains, le roi devenait symboliquement l'agent de Dieu dans sa lutte contre l'ennemi d'Israël. En lui imposant les mains, le prophète s'identifie au roi et lui transmet ainsi la puissance divine. Dieu a résolu de délivrer son peuple malgré son idolâtrie.

Versets 18-19

Je continue en compressant.

Élisée ajouta:? Prends maintenant d'autres flèches et tire au sol ! Le roi d'Israël tira trois coups et s'arrêta. L'homme de Dieu se mit en colère contre lui et lui déclara:? Il fallait tirer cinq ou six coups, alors tu aurais vaincu les Syriens jusqu'à leur extermination, tandis qu'à présent tu ne les battras que trois fois (2Rois 13.18-19).

Le roi savait que la première flèche qu'il avait tirée signifiait une victoire, mais il n'a pas pris très au sérieux la demande du prophète; il s'est montré plutôt nonchalant et négligent par rapport à sa responsabilité de roi, ce qui aura de lourdes conséquences pour Israël. Ça me fait penser à une parole tirée du livre des Proverbes de l'Ancien Testament et qui dit:

Celui qui se relâche dans son travail est frère de celui qui détruit (Proverbes 18.9).

La désinvolture se paie très cher.


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