Radio Chrétienne
Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans
Chapitre 1
Verset 21
Tous ceux qui écrivent des livres le font en principe parce qu'ils veulent gagner de l'argent, se faire un nom et avancer leur carrière. Bref, ils cherchent une place au soleil. C'est pour cela que leurs oeuvres sont conçues de manière à plaire et chatouiller les oreilles de leurs lecteurs éventuels. Il y a des exceptions, je le conçois, des gens qui deviennent écrivains avec l'intention de changer le monde. Parmi ces idéologues se trouvent tous les auteurs bibliques. En effet, la majorité d'entre eux donne l'impression d'avoir écrit dans le but de se rendre impopulaire. En tête du lot, et en compagnie des prophètes de l'Ancien Testament, se trouve l'apôtre Paul parce qu'il écrit une diatribe particulièrement salée contre la race humaine.
Versets 22-23
Je continue la lecture du premier chapitre de l'Épître qu'il adresse aux Romains.
Les hommes se prétendent intelligents, mais ils sont devenus stupides. Ainsi, au lieu d'adorer le Dieu immortel et glorieux, ils adorent des idoles, images d'hommes mortels, d'oiseaux, de quadrupèdes ou de reptiles (Romains 1.22-23).
La vraie source de la sagesse se découvre uniquement en l'Éternel comme l'affirme aussi le psalmiste que je cite:
La clé de la sagesse, c'est de révérer l'Éternel. Ceux qui s'y tiennent ont une saine intelligence. Qui observe ses lois est vraiment avisé (Psaumes 111.10).
Lorsque cette source est refusée, la prétention des hommes d'être sages est une futile vantardise. Petit à petit, ils perdent la raison et se fabriquent des divinités à leur image. L'adoration d'idoles en forme d'hommes et d'animaux démontre bien la folie religieuse de l'homme livré à lui-même ayant rejeté la révélation divine. Ces représentations caricaturales sont de mauvais clowns qui dénigrent le Créateur, des calomnies dirigées contre lui.
Les Grecs comparaient leurs divinités à des surhommes; les Égyptiens, les Assyriens et les Babyloniens les représentaient sous forme d'animaux et de reptiles, soi dit des images peu flatteuses de la divinité. L'ultime ironie dans le refus de reconnaître et de glorifier Dieu conduit à une descente aux enfers, une dégringolade toujours plus bas: premièrement des pensées vaines; ensuite, une insensibilité morale; et finalement une stupidité religieuse à couper au couteau comme l'écrit le psalmiste que je cite:
À Horeb, ils ont façonné un veau pour se prosterner devant du métal. Ils ont troqué Dieu, leur sujet de gloire, contre un ruminant qui broute de l'herbe ! (Psaumes 106.19-20).
L'histoire religieuse de l'humanité raconte la décadence et la perversion. L'ancienne ville d'Éphèse avait atteint le plus haut degré de civilisation de l'Empire romain. Là se trouvait l'une des sept merveilles du monde antique: le temple dévoué à Artémis aussi appelée Diane. Son image gardée dans une châsse est particulièrement laide. Elle ressemble à Cybèle, la déesse de la fécondité phrygienne affublée de poitrines multiples, et adorée dans le monde gréco-romain. Sous son aspect grotesque, elle fait penser à la peinture fantasmatique que Salvador Dali a réalisée en 1936 et qui représente sa prémonition de la guerre civile. Si vous avez envie de faire des cauchemars, ça vaut le détour. Cruelle, Artémis avait un trident dans une main et une massue dans l'autre. Voilà l'idée qu'un peuple civilisé et hautement cultivé se faisait de Dieu: un principe féminin célébré par une immoralité grossière qui régnait tout autour de son temple.
Entre nous soit dit qu'au niveau de la sexualité, les choses n'ont guère changé. Il en est de même pour ce qui concerne les représentations de la divinité. Sans parler des dieux hindous, en Occident, nous avons des images et des statues de Moïse, des prophètes, des apôtres, de Marie, et surtout de Jésus que je n'apprécie pas du tout parce qu'elles ne correspondent en rien au Christ ressuscité qui habite la gloire dans une lumière éblouissante à côté de laquelle le soleil fait grise mine. Les Musulmans ont parfaitement raison de ne tolérer aucune représentation de quoi que ce soit de céleste.
Cela dit, le 20e siècle s'est beaucoup préoccupé de nos origines. Quand j'étais à l'école, on m'a enseigné non pas que j'avais été créé à l'image de Dieu comme l'affirment les Textes Sacrés, mais que je descendais du singe. Depuis, les théories concernant la filiation de l'homme ont évolué avec le temps, mais reviennent en fin de compte du pareil au même. Par contre, elles se sont entourées d'une grande respectabilité et d'une aura scientifique qui fait loi. Mais moi, je préfère me considérer comme un être unique et d'une grande valeur, parce que créé par le Dieu tout-puissant.
Verset 24
Je continue maintenant le texte.
C'est pourquoi Dieu les a abandonnés aux passions de leur coeur qui les portent à des pratiques dégradantes, de sorte qu'ils ont avili leur propre corps (Romains 1.24).
Dans sa colère, Dieu livre les païens aux conséquences éthiques de leur refus de la révélation qu'il leur a donnée. La débauche sexuelle confirme l'abandon par Dieu des hommes à leur sort ainsi que leur rébellion contre lui. L'idolâtrie et une immoralité grotesque sont les fruits amers du rejet de Dieu. En fait, toute relation sexuelle en dehors du mariage traditionnel est une saleté aux yeux du Créateur et un déshonneur pour le corps, car contraire à l'intention divine. Je sais bien que de telles paroles sont pour le moins anachroniques en ce début du 21e siècle, surtout en Occident. Mais tel est l'enseignement des Textes Sacrés.
Verset 25
Je continue.
Oui, ils ont délibérément échangé la vérité de Dieu contre le mensonge, ils ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, lui qui est loué éternellement. Amen ! (Romains 1.25).
«Amen» est une affirmation et une approbation de ce qui vient d'être dit. La vérité de Dieu dont parle Paul concerne toute la création, y compris ce qui a trait à l'univers et à l'humanité. Ce qui est vrai est que les hommes sont des créatures de Dieu et qu'ils ne peuvent trouver leur véritable épanouissement qu'en adorant leur Créateur et en le servant avec fidélité. Comme c'est souvent le cas dans l'Ancien Testament, et par opposition à la vérité de Dieu, le mensonge désigne l'idolâtrie.
Celle-ci revêt des formes fort variées; elle peut être très bien habillée avec costume-cravate ou porter la blouse blanche de la respectabilité scientifique. Le mensonge enseigne aussi que la créature peut très bien fonctionner indépendamment de son Créateur, se diriger et s'épanouir sans lui et par elle-même. Ainsi, l'humanité se serait faite d'elle-même, il y a de cela un certain nombre de milliards d'années, en commençant par un certain bouillon de culture venu d'on ne sait où.
Versets 26-27
Je continue le texte.
Voilà pourquoi Dieu les a abandonnés à des passions avilissantes: leurs femelles ont renoncé aux relations sexuelles naturelles pour se livrer à des pratiques contre nature. Les mâles, de même, délaissant les rapports naturels avec le sexe féminin, se sont enflammés de désir les uns pour les autres; ils ont commis entre mâles des actes honteux et ont reçu en leur personne le salaire que méritaient leurs égarements (Romains 1.26-27).
Là, Paul nage carrément à contre-courant. Il va à l'encontre de ce qui est aujourd'hui estimé acceptable et correct, c'est-à-dire: je peux vivre comme bon me semble et personne n'a le droit d'y redire, parce que tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil ! La seule union sexuelle que les Écritures reconnaissent comme naturelle et normale est une relation hétérosexuelle.
Dans cette liste de fautes, Paul mentionne en premier lieu la pratique homosexuelle, non parce que ce péché serait le pire de tous, mais parce que d'un point de vue éthique, il correspond à l'idolâtrie dans le domaine religieux. En effet, dans l'idolâtrie, le besoin de Dieu est exprimé en adorant l'idole faite à l'image de l'homme. Or la même distorsion se manifeste dans l'homosexualité où le besoin de l'autre est exprimé en s'unissant à son semblable du même sexe. Dans le monde gréco-romain, ces pratiques étaient fréquentes, mais condamnées par les Juifs et les moralistes grecs.
Versets 28-31
Je continue.
Ils n'ont pas jugé bon de connaître Dieu, c'est pourquoi Dieu les a abandonnés à leur pensée faussée, si bien qu'ils font ce qu'on ne doit pas. Ils accumulent toutes sortes d'injustices et de méchancetés, d'envies et de malice; ils sont pleins de jalousie, de meurtres, de querelles, de trahisons, de perversités. Ce sont des médisants, des calomniateurs, des ennemis de Dieu, arrogants, orgueilleux, fanfarons, ingénieux à faire le mal; ils manquent à leurs devoirs envers leurs parents; ils sont dépourvus d'intelligence et de loyauté, insensibles, impitoyables (Romains 1.28-31).
La rébellion de l'humanité païenne inclut aussi le rejet de la connaissance de Dieu. Dans un sens, les hommes l'ont chassé non seulement de leur vie, mais aussi de leur esprit. Le jugement divin correspondant fut de les abandonner à leur sens réprouvé qui s'est exprimé par des actions indécentes ou méchantes. Le vide mental créé par le rejet de Dieu fut rempli jusqu'au bord par 4 formes de travers: l'injustice, la méchanceté, la cupidité et la malice. Ces 4 péchés se manifestent en 17 types de vices. On trouve de telles listes épouvantables ailleurs dans les Écritures, et aussi parmi les moralistes grecs. Aujourd'hui, beaucoup de nos concitoyens vivent dans la fange épaisse du laxisme contemporain en matière de conduite morale.
Verset 32
Je finis ce chapitre.
Ils connaissent très bien la sentence de Dieu qui déclare passibles de mort ceux qui agissent ainsi. Malgré cela, non seulement ils commettent de telles actions, mais encore ils approuvent ceux qui les font (Romains 1.32).
Tout ce modèle du mal devient le style de vie de personnes qui persistent à défier ouvertement Dieu. Cette rébellion est aggravée par le fait qu'ils encouragent les autres dans le même modèle de vie tout en sachant que ceux qui commettent ces choses sont dignes de jugement. Paul fait ici allusion aux lois du Pentateuque, le 5e livre écrit par Moïse, qui exigeaient que dans la société israélite, certains des péchés mentionnés, comme l'idolâtrie, les dérèglements sexuels de tous ordres, et les homicides volontaires, pour citer les plus graves, soient sanctionnés par la peine capitale.
L'apôtre Paul a commencé son réquisitoire disant que la justice de Dieu révèle sa colère. Puis il a porté les chefs d'accusation contre la race humaine qui donnent froid dans le dos et rendent donc d'autant plus nécessaire le salut en Jésus-Christ. Tout le monde est coupable parce que tous ont une certaine connaissance de Dieu qui leur a fait connaître ses perfections par la création. Mais ils se sont rebellés contre lui en choisissant de ne pas l'honorer comme Créateur et en remplaçant sa gloire et sa vérité par le mensonge. C'est pourquoi, dans sa juste colère, Dieu les a livrés à leurs penchants dégénérés. Leur pensée concernant Dieu étant corrompue, ils vivent comme bon leur semble, s'exposant ainsi à la condamnation divine.
Paul a ainsi préparé le terrain afin d'amener le lecteur à comprendre sa nécessité impérieuse d'être revêtu de la justice de Dieu qui ne s'obtient que par une foi personnelle en Jésus-Christ.
Chapitre 2
Verset 1
Nous voici arrivés au chapitre 2 dans lequel Paul continue son argumentation. Bien qu'il ne s'adressera directement aux Juifs qu'un peu plus tard dans ce chapitre, dès les premières paroles il les inclut déjà, dans l'accusation qu'il prononce contre ceux qui se croient justes devant Dieu. À cette époque, les Juifs n'étaient pas peu fiers de leur héritage culturel et religieux. Ils pensaient qu'en ce qui les concernait, tout allait bien. Je commence à lire.
Toi donc, qui que tu sois, qui condamnes ces comportements, tu n'as donc aucune excuse, car en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui les juges, tu te rends coupable comme eux (Romains 2.1).
À l'époque de Paul, et sur le plan moral, les Juifs offraient un contraste saisissant avec le monde païen décadent qui les entourait. En outre, certains moralistes non-Juifs avaient des normes éthiques élevées et une conduite exemplaire. Ces deux groupes condamnaient la corruption pratiquée par leurs contemporains. En pointant mon doigt accusateur sur autrui, je peux me donner l'illusion que je suis moi-même juste, puisque je réprouve ce qui est mal.
Les propres justes pourraient donc conclure que la condamnation de Dieu ne s'appliquait pas à eux, parce qu'ils vivent à un autre niveau; mais c'est un faux-semblant. Alors, comme aujourd'hui, beaucoup de gens bien, religieux ou moralistes, pourraient se comparer à un homme qui habiterait au sommet d'une colline et qui regardant le libertin qui se trouve en bas dirait:
Quel malheur que ce pauvre misérable pécheur, on devrait faire quelque chose pour lui. Moi qui suis en haut je n'ai besoin de rien, mais lui, il est tellement éloigné de Dieu !
En réalité, la situation de celui qui est en haut de la colline est tout aussi grave que celle du miséreux en bas; la seule différence est que l'homme miséreux a davantage conscience de ses besoins que celui à l'esprit hautain qui croit être en règle avec Dieu. Les religieux de tout poil et les Juifs en particulier, ainsi que ceux qui se croient justes ont eux aussi besoin d'un Sauveur. Devant Dieu, il n'y a pas de favoritisme entre Juifs et païens, qu'ils soient moralistes ou libertins. Paul part donc du principe que personne n'est exempt de toutes les fautes énoncées précédemment. Il vise dans ce passage les personnes qui jugent autrui, surtout celles qui ont une bonne moralité ou s'efforcent de bien faire. Le pêcheur cultivé et raffiné va frémir d'horreur devant les comportements dépravés et grotesques des païens purs et durs.
Cependant, aujourd'hui comme jadis, les bien-pensants utilisent les critères de leur société pour passer un jugement négatif sur autrui; or ces normes changent constamment. Ce que mes parents trouvaient dépravé est au 21e siècle accepté comme un comportement admissible, voire normal. Cette situation est à la base d'une hypocrisie rampante dans les milieux religieux des propres justes. Je ne m'estime pas meilleur qu'eux, et si je pouvais voir la noirceur de mon âme comme Dieu la voit, je constaterais avec horreur combien je suis odieux et répugnant à ses yeux. Les paroles de Paul «en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même » font penser à celle du Christ lorsqu'il a dit:
Ne condamnez pas les autres, pour ne pas être vous-mêmes condamnés. Car vous serez jugés vous-mêmes de la manière dont vous aurez jugé, et on vous appliquera la mesure dont vous vous serez servis pour mesurer les autres (Matthieu 7.1-2).
Tous les êtres humains se sont détournés de Dieu et commettent des fautes, même s'il y a des différences de fréquence, d'ampleur et de gravité. C'est ainsi qu'aux yeux de Dieu, tout le monde sans exception est coupable, et personne n'échappe à son verdict de condamnation. Il faut bien savoir que la base du jugement divin ne va pas se faire selon mes critères, mais selon les siens. Or ceux-ci reposent sur trois principes qui sont absolus et infinis: la vérité, l'impartialité et la personne de Jésus-Christ lui-même.
Paul va aborder ces normes l'une après l'autre dans ce chapitre. Mais disons tout de suite que Dieu a donné un Sauveur à la race humaine, et il est le seul moyen par lequel je peux obtenir le pardon de mes fautes et la vie éternelle. Rejeter le Fils de Dieu entraîne systématiquement le jugement divin avec pour seul et unique verdict: coupable ! De nombreux passages du Nouveau Testament l'affirment. Je cite ce que l'apôtre Jean a écrit:
Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit sauvé par lui. Celui qui met sa confiance en lui n'est pas condamné, mais celui qui n'a pas foi en lui est déjà condamné, car il n'a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu. Qui place sa confiance dans le Fils possède la vie éternelle. Qui ne met pas sa confiance dans le Fils ne connaît pas la vie; il reste sous le coup de la colère de Dieu (1Jean 5.12; Jean 3.17-18, 36).
À ce stade de cette étude, une chose est établie: qui que je sois, je suis coupable. Mais Dieu a pourvu à mon salut et il est en la personne du Christ. La balle est maintenant dans mon camp; c'est à moi de choisir.
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